20 février 2021, 11:00

METALLICA

Master Of Bootlegs (Partie 4 - 2010/2020)


A l’instar de l’article – lui aussi en quatre parties – consacré aux bootlegs dits “soundboard” d’IRON MAIDEN (enregistrements de concerts depuis la console son), nous allons cette fois nous attaquer à ceux concernant un autre mastodonte du genre, prolixe en la matière comme vous allez le voir, j’ai nommé METALLICA. Contrairement à ceux référencés pour la Vierge de Fer pour lesquels les fans doivent pour se les procurer farfouiller sur le Net ou auprès de contacts bien renseignés, les concerts choisis ici et soumis à un choix personnel (en évitant les évidences tels les concerts-anniversaire des 30 ans) sont disponibles sur le site livemetallica.com. On saluera la très bonne idée de mettre en ligne l’intégralité des concerts qu’ils donnent depuis des années, chaque fan pouvant ensuite acheter celui ou ceux au(x)quel(s) il a assisté.

On retrouve dans les rubriques “Free” et “Vault” de très nombreux enregistrements de la carrière du groupe, allant de la date donnée le 18 octobre 1982 à l’Old Waldorf de San Francisco à celle du 17 août 2017, toujours à San Francisco, mais cette fois captée dans un endroit bien plus conséquent, le Pier 48 (sections “Free” où vous n’aurez pas à débourser le moindre sesterce et “Vault” qui s’étale de 1982 à 2003). Puis, chronologiquement avec une section par année entre 2004 et aujourd’hui, tous les concerts effectués de par le monde. Ces shows sont mis à la disposition des fans, pochettes comprises, et, si l’on souhaite graver le CD, une option d’achat directe en CD est disponible, mais elle est plus coûteuse. Allons maintenant faire un tour d’horizon ensemble de quelques bootlegs qui valent le détour et, comme le précise l’information plus haut, cette sélection n’est pas exhaustive et vous pourrez fouiller à votre tour dans les archives du groupe afin d’en récupérer d’autres. C’est parti ? Alors comme dirait James Hetfield : « Oh yeah! »
 

« Live In Paris, FR @ Stade de France » (12-05-12)

METALLICA remplit le Stade de France et le fait les doigts dans le nez lorsqu’IRON MAIDEN aura peiné à attirer 35 000 personnes au Parc des Princes en 2005 (stade rempli par les Mets l’année précédente, soit dit en passant). En même temps, jouer l’intégralité de son album noir, « Metallica », aide un peu. Gros succès mondial, que ce soit la tournée et le disque en leur temps, 80 000 fans vont avoir droit à l’album en entier mais à l’envers, en commençant donc par "The Struggle Within" pour finir par "Enter Sandman" bien sûr. La petite pépite ce soir-là se nomme "Hell And Back", issue de l’EP « Beyond Magnetic » paru en 2012. Et puis surtout, le Stade de France quoi !

« Live In Atlantic City, NJ @ Orion Music Festival » (23-06-12)

METALLICA ose, METALLICA prend des risques. Et en montant ce festival, il en prend un énorme. Celui de perdre de l’argent. Et au bout de la deuxième édition en 2013, les conseillers du groupe hurlent de jeter l’éponge afin d’arrêter d’en faire de même par les fenêtres avec l’argent. Mais les mecs de METALLICA s’en foutent, ils en ont sur leurs PEL. Et puis, ils font jouer leurs potes et les groupes qu’ils kiffent. Et s’éclatent, preuve en est avec l’interprétation dans son intégralité de « Ride The Lightning ». James (surtout lui) ne voulait jamais entendre parler d’"Escape" dans la set-list ? Elle y est. Au final, un bootleg qu’il faut avoir dans son petit disque dur…



« Live In Detroit, MI @ Orion Music Festival » (08-06-13)

Pour la deuxième et dernière édition du festival Orion Music, quelle n’est pas la surprise des spectateurs se trouvant devant l’une des petites scènes du site… Plus tôt dans la journée, un backdrop siglé d’un DEHAAN est visible. Mais qui est donc ce mystérieux groupe non prévu à l’affiche qui  arrive sur scène avec inscrit sur le DEHAAN désormais barré, METAL UP YOUR ASS. Eh bien, les plus malins ce jour-là ont compris que derrière ce pseudo se cachait METALLICA. En effet, Dane DeHaan est l’acteur que l’on peut voir dans le film-concert Through The Never où il joue le rôle de Trip, un roadie du groupe. Prenant la scène d’assaut en plein après-midi (et avant leur prestation du soir), les quatre cavaliers entreprennent alors d’interpréter sans plus de cérémonie et dans son intégralité leur premier album, « Kill ‘Em All », soit 53mn de furie totale. Un bootleg in-dis-pen-sa-ble.

« Live In South Shetland Islands, ATA @ Carline Argentine Base » (08-12-13)

METALLIC-ICE… Le groupe change de nom et prend l’identité d’ANTARCTICA pour ce concert donné en Antarctique (c’est bien, il y en a qui suivent) sous un dôme et avec un dispositif sonore spécial afin de ne pas trop déranger l’éco-climat sur place. Les spectateurs présents et congelés ont en effet un casque qui diffuse le son du groupe et seuls le chant (juste la voix de James, pas la sortie enceintes) et la batterie résonnent sous le dôme, les guitares et basse passant directement par la console afin de limiter les décibels. Voilà pour le côté technique du truc. Côté musique, 1h10 de live et vu la température, on les félicite d’avoir joué aussi longtemps. Une set-list pas exceptionnelle (dommage, une petite "Trapped Under Ice" aurait été la bienvenue dans ce contexte) mais de quoi se faire plaisir lors d’une expérience inédite. METALLICA est ainsi devenu le seul groupe au monde à avoir joué sur tous les continents. Prochaine étape ? « Espace, frontière de l’infini… »


« Live In Helsinki, FIN @ Sonisphere Festival » (28-05-14)

Donné sur la tournée « By Request » où les fans choisissaient la set-list, ce concert est unique car c’était la première fois que METALLICA interprétait dans son intégralité le morceau "Frayed Ends Of Sanity" se trouvant sur l’album « …And Justice For All » (1988), mis à l’honneur avec également son morceau-titre et "Blackened". Dommage que les soi-disant fans ne leur aient pas fait prendre de réelles prises de risque, le guitariste Kirk Hammett s’en étant même amusé dans la presse en disant que cette tournée ressemblait à toutes les autres. Un concert édité ensuite de façon officielle au format vinyle et en édition limitée. Avis aux collectionneurs...


​« Live In Berkeley, CA @ Rasputin Records » (16-04-16)

Une fois encore, METALLICA se la joue intimiste et à l’ancienne pour célébrer le Record Store Day cette année-là. C’est donc dans un modeste magasin de disques indépendant que le quatuor branche ses amplis pour 55 mn de musique old school, seuls les albums « Kill ‘Em All » et « Ride The Lightning » (plus la reprise "Helpless") étant mis à l’honneur. Membres du fan-club et vieux potes constituent le public de ce mini-gig que l’on retrouve en bonus sur la version 3 CD de « Hardwired… To Self-Destruct ». Dans le même esprit, on vous conseillera l’achat de « Live At Grimey’s », enregistrement officiel d’un concert donné en 2008 dans la cave d’un disquaire de Nashville et paru en vinyle 10" et CD en 2010.


« Live In Paris, FR @ Stade de France » (12-05-19)

Sept ans jour pour jour après le concert célébrant les 20 ans (avec du retard…) de « Metallica », Lars & Co. réinvestissent l’enceinte du Stade de France. James n’est qu’à quelques mois d’une nouvelle entrée en cure de désintoxication et fait un peu peine à voir, son visage bouffi ne laissant que peu de doute quant à son état. Qu’importe, il assure tout de même et le public est là, passant un bon moment, le tout ponctué par un hommage de Kirk Hammett et du bassiste Robert Trujillo à notre Johnny national sous la forme d’un extrait de "Ma Gueule". Autre moment plus jouissif à se remémorer lorsque le groupe entame son rappel au son de "Spit Out The Bone", le titre le plus thrash de « Hardwired… To Self-Destruct ».


​« Live In Sonoma County, CA @ Gundlach Bundschu » (10-08-20)

C’est au milieu d’un domaine viticole que METALLICA, ou plutôt PANDEMICA comme il s’est renommé non sans humour pour l’occasion, a choisi de poser son matériel afin de donner un concert sans public destiné à être projeté ensuite dans un peu plus de 300 drive-ins (cinémas de plein air) américains et canadiens. Un concert choisi ici pour les conditions dans lesquelles il est donné et dans le contexte que l’on connait, même si les morceaux interprétés ce jour-là ne sortent pas du lot, étant un show lambda comme si la tournée pour « Hardwired… » ne s’était jamais arrêtée. Une micro-déception côté set-list bien que revoir James sur scène soit une vraie joie et qu’avant tout, « Carpe Diem Baby » !

« Live In San Rafael, CA @ HQ » (14-11-20)

Tout comme il l’a fait en novembre 2018, METALLICA donne un concert en acoustique un peu particulier dans le cadre de l'organisation caritative All Within My Hands que le groupe a créée, destinée à récolter des fonds pour des associations venant en aide aux démunis. Dans son propre « quartier général », le HQ, le groupe propose un concert entrecoupé de discussions avec l’animateur radio Howard Stern et permet d’entendre des titres rares comme "Wasting My Hate" (issu de « Load ») ou bien une reprise de "The House Of The Rising Sun", un morceau traditionnel popularisé en 1964 par THE ANIMALS et connu en France sous le titre "Les Portes du Pénitencier", chanté par Johnny Hallyday la même année.



1ère partie (1980 – 1990)
2e partie (1990 – 2000)
3e partie (2000 – 2010)

Retrouvez le dossier "Die With Your Bootlegs On" d'IRON MAIDEN en 4 parties.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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