19 mars 2021, 19:00

CREEPING FEAR

Interview de Clément Ducouret

Blogger : Clément
par Clément


Au sein de la communauté death metal hexagonale, les Franciliens CREEPING FEAR tiennent une place de choix. Leur premier album, « Onward To Apocalypse », avait eu le mérite à sa sortie de mettre tout le monde d’accord en montrant tout le potentiel du groupe aussi bien en studio qu’en live. Quatre ans plus tard, à la veille de dévoiler son nouvel album, « Hategod Triumph » (dont la sortie est prévue pour le 26 mars chez Dolorem Records), Clément a pris le temps de faire le point... avec un autre Clément pour HARD FORCE sur les ambitions du groupe.
* Retrouvez en fin d'interview un concours pour remporter un pack regroupant les deux albums du groupe...


Cela fait un peu plus de quatre ans, presque jour pour jour, que votre premier album en date, « Onward To Apocalypse », est sorti. Que s’est-il passé depuis pour le groupe ?
Je me faisais justement la réflexion au sujet du dernier passage en studio pour l’enregistrement de notre premier album, « Onward to Apocalypse », qui semble avoir eu lieu hier. Le temps passe trop vite... mais ce ne sont que de bons souvenirs qui me viennent à l’esprit !

Mon collègue Jay évoquait cet album en ces mots doux à sa sorte : « S’il fallait résumer en un seul mot ce disque, je paraphraserais le personnage de Hulk que l’on peut voir dans un jeu sur console nommé "Lego Marvel’s Super Heroes" : "DÉMOLITION !" »
Je n'ai rien à ajouter (rires) car c’est effectivement c’est une appellation que nous acceptons avec plaisir !

D’ailleurs si tu devais replacer celui-ci dans le contexte de sa sortie, quelle serait sa place en évoquant le premier EP, « World Execution » ?
Je pense que celui-ci constituait alors la suite logique de notre EP « World Execution ». Pour faire simple : un peu de maturité en plus et surtout le passage dans un véritable studio d’enregistrement, ce qui a apporté une grosse différence sur le rendu final.

Venons-en à votre nouvel album, « Hategod Triumph », la première chose qui marque, avant même de déposer le disque sur la platine, c’est l’artwork magnifique signé Paolo Girardi…
Effectivement, nous avons eu beaucoup de chance de travailler avec Paolo. Le contact avec lui s’est fait plutôt naturellement, nous lui avons demandé s’il était intéressé pour travailler avec CREEPING FEAR, ce qui était le cas ! Nous lui avons envoyé un croquis avec nos premières idées ainsi que quelques explications sur ce que nous avions déjà en tête. Quelques mois plus tard, nos idées étaient retranscrites sur une toile. Il a été très à l’écoute et a fait un travail remarquable.

D’ailleurs, sur ce point n’aviez-vous pas quelques craintes de tomber dans une sorte d’uniformisation de l’artwork avec la patte « Girardi » ?
Paolo possède évidemment son propre style, reconnaissable entre tous, mais c’est aussi le cas avec la majeure partie des artistes qui évoluent dans ce milieu. Cependant, nos idées ont parfaitement été retranscrites et il a vraiment pris le soin de respecter la commande initiale en lui rajoutant les détails qui font la différence. Nous ne pouvions pas savoir à l’avance ce qu’il allait produire mais avec le recul, nous n’avons pas le moindre regret d’avoir fait appel à lui !

Côté musique, la production de Frédéric Gervais et le mastering de Dan Swanö confèrent au disque un côté explosif tout en restant très naturel…
Merci, nous avons souhaité prendre un léger virage au niveau de la production et après quelques échanges téléphoniques, Frédéric nous a semblé être la personne idéale pour produire cet album. Sa patience, sa connaissance du style et son professionnalisme ont été les clés de la qualité du son de ce nouvel opus. Par ailleurs son studio (Henosis) est situé en île de France, ce qui était idéal pour nous. Concernant Dan Swanö, nous avons eu de la chance de travailler avec lui : c’est un très grand producteur qui a une liste de références impressionnante. Son travail a magnifié le mixage de l'album tout en respectant le travail effectué au préalable, là encore nous referions le même choix de collaboration sans hésiter un instant !

Je trouve aussi que ce nouvel album possède un côté encore plus violent, plus intense que le précédent mais en même il propose des atmosphères toujours plus sombres…
Tout à fait, lors des phases de composition et d’enregistrement de cet album la ligne de conduite était de créer quelque chose d’encore plus sombre, extrême et plus diabolique que ce que nous avions fait sur l’opus précédent. Ce qui est en lien direct avec les sujets principaux abordés ici : la violence sous toutes ses formes, la guerre, la mort et le diable.

Cet album réunit une palette d’influences très large en matière de death metal. Brutal et moderne dans son exécution avec un feeling old-school omniprésent qui le relie aux vieilles gloires floridiennes…
Je pense que tu as bien résumé l’effet que nous souhaitions transmettre avec ce nouvel album. Retrouver le death metal que nous aimons en y ajoutant évidemment notre propre patte, le but n’étant pas de faire un groupe « tribute » à un style en particulier. Sans tomber non plus dans ce que beaucoup de productions modernes signifient : un son de batterie entièrement programmé et des guitares enregistrées sur des simulateurs numériques. A l’inverse, nous souhaitions obtenir un rendu plus vrai, plus proche de ce que nous pouvons retrouver quand nous jouons en live. Comme sur tous ces albums ou à l’écoute tu as l’impression que le groupe joue en live… mais avec la qualité sonore d’un enregistrement studio !


Vous avez dévoilé trois morceaux de ce nouvel album… quels sont les premiers retours que vous avez eu à son sujet ?
Les retours sont très positifs pour le moment et cela nous fait vraiment plaisir ! Et oui, nous avons tous vraiment hâte de révéler l’album dans son intégralité.Encore un peu de patience...

Paul et Théo ont rejoint le groupe en 2019, peux-tu nous présenter ces nouveaux membres ?
Effectivement, Théo nous a rejoint derrière les fûts puis Paul est arrivé dans la foulée pour tenir la basse. Ils ont tous les deux eu un rôle-clé dans l’enregistrement de cet album, de par les arrangements qu’ils ont proposés avec leurs instruments respectifs mais également par leur prestation impeccable en studio… malgré le timing très serré !

Si tu ne devais retenir qu’un seul évènement depuis la création de CREEPING FEAR, lequel te viendrais immédiatement à l’esprit : le pire et le meilleur ?
Pour être honnête avec toi, il m’est difficile de ne retenir qu’un seul « meilleur moment ». Je dirais qu'à chaque fois que nous montons sur scène il s’agit d’un moment unique et donc mémorable. Pour ce qui est du pire, sans surprise, c’est clairement ce maudit Covid... sans la moindre hésitation.

Pour finir, on ne peut décidemment passer à côté de certaines influences qui nous ramènent également sur cet album aux patrons du death hexagonal MASSACRA, LOUDBLAST, AGRESSOR ou MERCYLESS. Y’en a-t-il une en particulier que vous affectionnez ?
J’adore MASSACRA ! Ce serait d’ailleurs mon groupe préféré entre les quatre que tu viens de citer. Il représente pour nous le début du death metal en France… en un mot ce groupe est tout bonnement mythique !

Ces derniers mots seront les tiens, je te laisse conclure et vous plein de bonnes choses avec cet excellent nouvel album ! 
Merci à toi Clément. Et bien sûr, j’adresse un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent depuis le début : nous avons hâte de vous retrouver en concert !


Dolorem Records et HARD FORCE vous offrent la possibilité de gagner un pack regroupant les deux albums de CREEPING FEAR en répondant à la question suivante :
"En plus de CREEPING FEAR pour qui il a réalisé l'artwork, citez trois autres groupes avec qui Paolo Girardi a travaillé ?"

Nous attendons vos réponses par mail avec vos nom & prénom et adresse postale à concours@hardforce.com avant le 26 mars 23h59, un tirage au sort sera réalisé parmi vos réponses et le gagnant recevras un mail de confirmation. Bonne chance à tous !

 

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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