Le duo TERMINAL CARNAGE débarque de sa verdoyante Bavière avec un premier album de neuf titres qui résonne comme un hommage au death comme le pratiquait BOLT THROWER, OBITUARY ou ASPHYX à leurs débuts. Le tout torpillé en une demi-heure pile-poil ! Plus bas du front que ses illustres aînés et consistant comme une plâtrée de frites-mayo supplément saindoux, ce disque va ravir les amateurs de riffs grassouillets à n'en point douter.
J’exagère à peine. Ces Allemands se font un devoir de ressusciter le death metal à l'ancienne, celui qui tâche la chemise et fait ressortir les auréoles sous les aisselles : les rythmiques lourdes écrasent avec un seul mot d'ordre : "pas de place pour la branlette technique, ici il faut que ça mouline" ! Le tout est régurgité sans façon à grand renfort de bourrinage et de growls bien profonds, l’atmosphère poisseuse en bonus. Mais tout cela ne serait rien sans cette pochette fluo-retro que l'on croirait échappée de la fin des années 80 : Stephan Walter, son concepteur et accessoirement guitariste-producteur sur "Sickening Rebirth", n'y est pas allé avec le dos du stabilo pour faire saigner les mirettes. Et pour couronner le tout, la production bien calorique dont il a affublé le disque donnera des sueurs froides aux amateurs de finesse. Qu'ils soient maudits d'ailleurs !
Bref, pas besoin de disséquer cette œuvre morceau par morceau pour en savoir plus sur sa teneur. Un rapide coup d'œil sur les titres suffit ("Involuntary Organ Donor", "Dead Mass" ou "Obituary After Death") pour confirmer ce que l'on pressentait : TERMINAL CARNAGE... porte son patronyme à merveille : grunt !