CANNIBAL CORPSE. Un mythe, que dis-je, une institution qui a drainé dans son sillage un paquet de formations avides de growls et de gore aux quatre coins du globe. Et je mettrais ma mimine au fourneau que du côté de Tarbes, cinq passionnés de riffs bien brutaux ont eux aussi repris les codes sacrés du cadavre cannibale à leur sauce. Parce ce qu’entre nous, si dans l’assistance des fans du clan floridien époque Chris Barnes sont présents ils vont ici avoir de quoi ronger leurs phalanges jusqu’au trognon. En effet, les cinq morceaux de cet EP s'inscrivent dans cette lignée de morceaux massifs et puissants que le groupe de Tampa a toujours eu à cœur de proposer sur ses premiers méfaits, un bon gros brutal death sanguinaire dans la plus pure tradition old school.
Il est évident que « Spontaneous Decomposition » ne déroge donc pas à la règle tant il est le garant d'une tradition qui ravira petits et grands bouchers. Que ce soit sur des textes toujours enracinés dans l'hémoglobine et la chair fraîche, une production à l’ancienne, la prestation vocale bien en place de Julien ou l'impeccable mise en place d'une section rythmique aux abois, tout ici n'est que gage d’un futur radieux. Bien sûr, ne cherchez pas ici une quelconque trace d’originalité, ce n’est pas au menu du jour au vu des rythmiques trempées dans l'acide chlorydrique qui feraient pourtant rougir pas mal de groupes plus établis. L’envie d’en découdre est pourtant palpable dès les premiers accords d’un "Anal Blast " qui laisse entrevoir une furie death malodorante et débridée ! C’est un peu comme les répliques du père Stallone dans « Rocky » ou « Rambo » : on connaît déjà le scénario, à une ou deux répliques près, mais la recette régale toujours petits et grands avec gourmandise...
Vous l'aurez compris, cette réédition parue il y a quelques semaines mérite toute votre attention si vous êtes en manque d’une bonne dérouillée à l’approche du nouveau CANNIBAL CORPSE, qui s’annonce très bon au passage. Et mon petit doigt me dit que l’on devrait être amené à entendre encore parler de SMASHED dans les colonnes de HARD FORCE dans les prochains mois. Enfin je dis ça, hein, je dis rien...