1 mai 2021, 15:21

THE OFFSPRING

"Let The Bad Times Roll"

Album : Let The Bad Times Roll

THE OFFSPRING. Voilà un groupe qui nous a fait rêver en 1994, quand il a lancé une déferlante punk-rock mélodique depuis les rivages des plages de L.A.. 9 ans après un dernier album honnête, mais sans plus, qu’a THE OFFSPRING à offrir à son public confiné en 2021 ? Car il nous faut quelque chose qui ait de la gueule pour dépoussiérer notre morosité.

La pochette amexicana fiesta en a, de la gueule. Le titre du disque, « Let The Bad Times Roll », promet exactement ce qu’il nous faut. Alors, j’ai envie de le dire, asseyons-nous et relax...
"This Is Not Utopia". Un excellent démarrage. Guitares rapides à la BAD RELIGION (peut-être un clin d’œil volontaire à son guitariste Brett Gurewitz créateur d'Epitaph Records qui leur offrit le succès interplanétaire avec l’album « Smash » ?), refrain méloffensif, un Dexter Holland inspiré avec sa voix typique. Un hit validé à la 1ère écoute. Avec "Let The Bad Times Roll", on reconnaît mieux la patte de THE OFFSPRING. Un titre ska-punk mélodique à souhait. Léger dans le son, mais festif et entraînant. Nous serons moins conciliants avec "Behind Your Walls", le titre est beaucoup trop sirupeux pour nous marquer durablement.

Retour aux affaires efficaces et sans bavure avec "Army Of One". Une attaque à la basse batterie post-punk eighties façon B-52's, puis une montée chant-guitare ultra-mélodique, voilà un titre qui procure son comptant de plaisir vivifiant. A ce moment de l’album, ça s’emballe avec "Breaking These Bones". Du real californian-punk, un bout de SOCIAL DISTORTION, une pincée de BAD RELIGION, une fraction des DESCENDENTS, et beaucoup de THE OFFSPRING. Marcel, soleil de plomb, virées électriques avec le vent dans les cheveux, sur nos planches à roulette, c’est parti pour des slides endiablés !

Si cet album ne nous fera pas exécuter un 360 flip dans nos slips, il envoie du bois que les afficionados de THE OFFSPRING devraient apprécier. "Coming For You" n’est pas "Come Out And Play", mais il n’a pas à rougir et fait le job à grand renforts de « Hey, Hey, Hey ! » : on retrouve ces guitares et ces chœurs si typiques au groupe. "We Never Have Sex Anymore" change de registre, œuvrant dans le tragi-comique, un Dexter Holland à la voix rétro et accompagné de cuivres jazzy. Un GLENN MILLER BAND mexicano-punk en somme.
Intriguant... et swinguant.

"The Opioid Diaries" est une bombe digne des hits de « Smash », le 3e album restant toujours le mètre-étalon pour ceux qui veulent évaluer la suite de carrière de THE OFFSPRING. Avec ce titre rapide aux riffs bien incisifs et aux chœurs puissants, ils peuvent aller se rhabiller. "Hassan Chop" ? Le titre renverse tout sur son passage, avec des riffs faits de brique et des refrains aux « Ho Ho Ho » mélodiques. J’ai adoré !
A la fin de l’album une surprise nous attend. Une reprise de leur tube "Gone Away". Le morceau a marqué sa génération, écrit par Dexter après la perte tragique de sa copine. Il a été repris avec succès, il y a quelques années, par FIVE FINGER DEATH PUNCH. On pourrait s’interroger sur la pertinence de nous sortir du "réchauffé", non ? "Gone Away" version 2021 est une claque de tristitude, tout en gouttes de piano renifleur. Beau et froid.

Alors, après l’écoute de ce disque, THE OFFSPRING en a-t-il encore dans le baggy ? Carrément ! « Let The Bad Times Roll » tient la route et offre une poignée de hits mémorables : c'est bien ce qu'on attend de sa part, un album qui fait le travail. Offrez-vous ce plaisir et allez surfer avec la punkitude dans le chœur... et dans le cœur !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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