27 juin 2021, 14:51

INHUMATE

"Eternal Life"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Eternal Life

A l’instar des Nancéens BLOCKHEADS avec qui il partage sa vision sans compromis d’un grindcore intransigeant depuis pas loin de trois décennies, le quatuor bas-rhinois INHUMATE semble inarrêtable dans sa quête du "toujours plus". Preuve en est avec ce septième et dernier album en date qui ne laissera aucun répit même aux oreilles les plus endurcies. Il faut dire que le groupe explose une nouvelle fois tous les compteurs sur ces 22 morceaux exécutés en 32 minutes. Un peu comme s’il souhaitait envoyer une dernière fois tout ce savoir-faire perpétué sans faillir pendant près de trente ans avant de tirer sa révérence. Oui, INHUMATE lâche les rennes d’une scène qu’il a contribué à créer au début des années 90, une perte indéniable qui ne fait que renforcer le sentiment d’urgence qui se dégage tout du long de « Eternal Life ». Pas de panique cependant pour ceux qui n’ont jamais encaissé une dérouillée live puisque le groupe continuera à assurer des dates dans un futur proche, c’est toujours ça de pris.

Côté son donc, comme l’impression de s’en prendre plein les oreilles pendant une demi-heure jouissive. Le doublé introductif "Phoenix" / "The Step" en dit long sur les intentions d’INHUMATE avec des riffs mammouth à décoller les cochlées les plus fragiles. Le tout est enrobé avec soin dans une production bien puissante sans en faire trop, l’effet maousse costo est garanti rubis sur l’ongle endeuillé. Tout du long de l’album, de nombreux breaks placés ci et là facilitent l’assimilation du bestiau et permettent de reprendre son souffle entre deux beignes (l’excellent ""Sick" en est une bonne illustration). Groove impérial, vocalises hargneuses, la recette a déjà fait ses preuves auparavant et elle fonctionne toujours ici avec talent.

Côté textes, le groupe boucle ici son heptalogie avec « Eternal Life » qui remet les thèmes que sont la vie et l’abolition du temps au centre des débats. Depuis leurs tous débuts, c’est autour de ceux-ci que le groupe a façonné son concept bien loin des standards du genre, plus tournés vers la bidoche débitée par quartier. La symbolique qui transparaissait sur chaque titre d’album (le tout premier s’intitulait « Internal Life » pour rappel) se voit ici bouclée une bonne fois pour toutes avec cette "vie éernelle". Amen !

Les oreilles expertes de Julien Truchan (BENIGHTED, NEFASTES) ne s’étaient donc pas trompées, comme il me l’avait dit sans détours lors d’une récente interview : cet album d’INHUMATE bute. Brut de décoffrage, fast and furious, il signe la fin d’un cycle entamé en 1996 avec brio. Pas la peine d’en rajouter, vous savez ce qui vous reste à faire !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK