Le hardcore c’est New York diront les irréductibles. Quid de la France ?
Dans la droite lignée de THE ARRS ou L'ESPRIT DU CLAN voici venu le temps de s’intéresser à NOBODY'S STRAIGHT. 3e album de ces énervés d'Alençon qui devient la patrie du gros son, « Transition » déboule comme un chien dans un jeu de quilles. Le genre de NOBODY'S STRAIGHT n’est pas "A Définir". Rythme enlevé pour voix hurlée sur riffs huilés. C’est... du hardcore. De l’excellent hardcore.
Oui une succession de morceaux, une avalanche de décibels. L’agencement est nickel, digne d’un HATEBREED et princes qu’on sort… "Garde Le Contrôle" ha ha ha. Même pas en rêve. Les guerriers NOBODY'S STRAIGHT se déchaînent. Les riffs déferlent sur nos épaules enfiévrées, les nuques se fracassent contre la grosse caisse. C’est du bourrin aussi bien cuisiné que chez les 'ricains. On appréciera les textes grondés dans la langue de Molière. L’esprit revanchard de "Tu Succomberas", c’est comme si Alexandre Dumas sortait le hachoir à riffs et précipitait le Cardinal dans le mosh-pit pour bien le terrasser. Bref, c’est bien plus profond que les pamphlets de Jamey Jasta, et on appréciera la maîtrise !
Le choix des paroles en français dans le pit passe crème. "La Violence des Mots" n’en ressort que plus fort. Ca donne réellement du core à cette exécution hexagonale d’un genre légendaire. "Pose toi la Question" est exécuté dans le plus pur style NYHC. Un régal de puissance. NOBODY'S STRAIGHT tire avec la grosse pétoire et convainc aisément son auditoire. La voix de Thomas fait toujours mouche, souvent on pense à Reuno de LOFOFORA.
J’ai été soufflé par cette production exemplaire, c’est mixé par Jocke Skog et le mastering est signé Logan Mader donc je vous laisse imaginer le rendu sonore. Une cavalcade maîtrisée de fûts martelés et de guitares agressives. Du hardcore, tout simplement... NOBODY'S STRAIGHT, un groupe à découvrir d’urgence... et à suivre dans le pit !