20 octobre 2012, 8:32

Geoff Tate


 

© Stephanie Cabral

En promotion pour la sortie de son second album solo "Kings & Thieves" à paraître le 29 octobre, Geoff Tate n'a pas pris longtemps pour retomber sur ses pattes après le scandale estival QUEENSRŸCHE qui a fait couler tant d'encre.

HARD FORCE a eu l'occasion de s'entretenir avec le chanteur en direct de sa maison à Seattle, en pleine préparation du lancement de sa tournée américaine. Son grain de voix grésillant et imposant dans le combiné, Tate n'en demeure pas moins agréable et courtois si bien que l'on en oublierait presque le but premier de cet entretien.

Nous avons pour consignes d'écarter le sujet qui fâche en ne faisant aucune allusion au groupe qui trace maintenant sa route avec un nouveau frontman dans les couloirs du tribunal,  mais paradoxalement la reine de l'empire se dessine à plusieurs reprises sur les lèvres de l'animal. Alors comme le veut l'adage populaire : "C'est pas nous !".  



Bonjour Geoff, c'est un honneur pour HARD FORCE de pouvoir discuter avec toi afin que tu nous présentes ton deuxième album solo "Kings & Thieves". Qu'y a-t-il à entendre derrière ce titre qui nous a fait sourire ? Peut-on y voir le reflet des textes de l'album ?
C'est super simple en fait, je l'ai aimé, c'est tout ! (rires) Ce titre m'a toujours plu ; il vient en réalité de Jason Ames, l'homme qui a co-écrit cet album avec moi. Il l'a utilisé à l'origine comme simple titre pour pouvoir reconnaître les idées de chansons qu'il m'envoyait. Je l'ai tout de suite adoré. C'est un titre qui est resté dans les parages pendant des mois alors que je cherchais dans quelle circonstance j'allais bien pouvoir l'utiliser. Ce n'est qu'une fois que toutes les chansons de l'album étaient écrites que j'ai finalement décidé de le nommer ainsi. J'en suis tombé littéralement amoureux, de plus il s'inscrit très bien dans le style de la pochette, il lui donne du sens. Je trouve également qu'il évoque en lui-même des questions et des images qui peuvent être intéressantes pour le public...

En effet, c'est d'ailleurs pour ça que l'on t'a posé cette question ! (rires)
N'hésite pas à me dire si je parle trop vite : j'ai pris trop de café ce matin. Je risque de divaguer un petit peu ! (rires)


Ne t'inquiète pas, je te comprends très bien ! (rires) La qualité de ton timbre de voix et sa tessiture sont très importantes à chaque enregistrement. A-t-il fallu que tu la prépares d'une manière complètement différente pour ce nouvel album, étant donné que seul ton nom se trouve sur la pochette ?
Mon approche par rapport à celle de mes anciens travaux a été similaire et complètement différente à la fois. Je pense que l'on peut dégager un impact émotionnel assez brut en écoutant cet album, et c'est quelque chose qui me plaît beaucoup. Lors de l'enregistrement, la plupart des prises ont été faites alors que nous étions tous dans la même pièce à jouer en même temps. C'était assez old-school, de la même façon que nous procédions avant que l'avancée technologique change les choses. Et c'est un aspect que j'adore, on joue ensemble, les regards se croisent, on fait des erreurs, c'est un travail de chacun pour obtenir la prise parfaite... C'est une manière de procéder qui m'avait beaucoup manqué. Cet album est très brut, il n'est pas millimétré, poli, précédé par des séances de répétitions complètement folles. En réalité, une grande partie de cet album a été capturée au bout de la première, deuxième ou troisième prise... Je pense que c'est de là que lui vient cet aspect.

Cela faisait longtemps que tu préparais ce nouveau disque ?
Tout a commencé par une résolution de fin d'année... Je suis attablé la veille du jour de l'an et tout le monde lance des toasts, se fait de grandes accolades et parle de ses projets pour l'année à venir... J'ai donc pris la résolution de terminer un album solo, et c'est ce qui s'est passé ! Je fais peut-être partie des rares personnes à avoir réussi à tenir ma promesse ! (éclats de rire)

Exactement ! (rires) 
En revanche, je n'ai pas arrêté de boire... Je vais peut-être garder ça pour l'année prochaine ! (rires)

Metal, hard et moderne sont les mots que tu as utilisés pour décrire "Kings & Thieves". Peut-on parler là d'un mélange de tout ce que tu aimes et que tu as un jour aimé musicalement durant toute ta carrière ?
Je suis constamment obsédé par les performances live, c'est une réelle passion, j'adore ça. Je me suis dit que si je partais du principe que j'allais faire un album solo cette année, j'allais sûrement m'embarquer en tournée avec. J'allais donc jouer des extraits de ce dernier, ainsi que de mon autre album solo sorti il y a plusieurs années... Je suis donc retourné jeter un oeil sur ce premier album, il était assez...expérimental je dirais... Des chansons faites pour le live qui découlaient directement de mes plus grosses influences, celles qui m'ont fait plonger dans la musique à mes tous débuts. Sur ce disque on retrouvait beaucoup de courants différents comme le jazz, le rythm and blues, le classique, l'électro... Mais pas beaucoup de chansons rock. C'est pourquoi je me suis dit que s'il fallait que je joue ces deux albums en live, j'avais tout intérêt à faire un album rock. Je me suis donc convaincu d'en réaliser un, avec les structures de chansons qui s'y prêtent etc... "Comment allais-je procéder ? Quel style de rock est-ce que je voulais réaliser ?" Car il y a ici un grande palette de variétés... Ce sont les questions que je me suis posé, tout en réfléchissant à mes plus grosses influences du style. J'ai toujours été un grand fan de DEEP PURPLE et de RAINBOW, j'adule le son de ces albums, la guitare, la basse, la batterie, la voix... L'orgue Hammond, j'adore cet instrument ! Il était décidé pour moi que j'allais réaliser un album avec ces instruments traditionnels du genre. C'est avec ce raisonnement que j'ai approché la conception de ce disque.

Alors, à quoi pouvons-nous nous attendre en live ? Niveau set-list notamment ? 
J'ai beaucoup de choix en ce qui concerne les chansons en tous cas ! (rires) Je vais mélanger mes deux albums solos, ajouter mes titres favoris de QUEENSRŸCHE ainsi que ceux que les fans veulent entendre. Le concert en lui-même est assez long, nous avons beaucoup de chansons dans notre sac. En répétition avec mon groupe nous pouvons tenir à-peu-près trois heures, cela va me permettre de pouvoir changer la set-list assez souvent, afin de rendre chaque concert différent. Une chose qui me tenait à coeur pour cette tournée était que tous les musiciens jouent "en live". Avec QUEENSRŸCHE nos performances étaient toujours dépendantes d'une "click-track" (ndlr : un métronome transmis dans les oreillettes des musiciens de façon à pouvoir utiliser des bandes pré-enregistrées tout en gardant les instruments synchronisés). Cette pratique comporte ses avantages et ses inconvénients : tout d'abord tu deviens un "groupe à bandes", tu es embarqué dans une grosse machine qui te guide dans tes moindres placements. De plus, cela t'enferme dans les arrangements de ta chanson, c'est très contraignant, tu ne peux pas changer la moindre chose, ralentir, marquer une pause, ou créer une transition intéressante pour le titre qui suit, ça te limite énormément, tu joues littéralement avec les mains liées dans le dos. C'était une des choses dont je voulais m'éloigner le plus, c'est pourquoi j'ai répété avec mon groupe de façon à ce que tous soient soudés, jouent en live, sans "click-track". Nous nous sommes permis de jouer un petit peu avec les arrangements et de réaliser toutes ces choses que j'ai toujours voulu faire. Je suis très content de tout ça, avec QUEENSRŸCHE j'ai joué pendant toutes ces années enchaîné à cette énorme machine... Et maintenant je suis libre ! (Rires)

C'est aussi simple que ça ! (rires) Et ces musiciens qui t'entourent, s'agit-il de ceux qui ont joué sur "Kings & Thieves" ? 
Quelques-uns oui. Kelly (ndlr : Gray, ex-QUEENSRŸCHE) est bien sûr à la guitare, Chris Zukas qui a posé quelques lignes de basse sur l'album sera également sur la tournée, Randy Gane (ex-QUEENSRŸCHE) est au synthé... Il y a aussi Jason Ames, un très bon ami qui écrit également avec moi, il chante et joue de la guitare. Donny Evola, encore une vieille connaissance occupe le même poste, le batteur lui est aussi différent de celui qui a joué sur l'album, il s'agit de Doug McGrew. Mon histoire musicale avec ce mec remonte à mes débuts, Doug a joué dans un groupe avec Chris DeGarmo (nldr : ex-QUEENSRŸCHE) et Michael Wilton alors que nous étions encore très jeunes. Ça me fait très plaisir de pouvoir rejouer avec lui. C'est un gros groupe, nous avons trois guitaristes, un claviériste, trois chanteurs, batterie, basse... Nous pouvons nous aventurer sur beaucoup de sentiers différents.

As-tu composé et écrit cet album avec eux ou bien seul ?
Avec certains d'entre eux oui. KellyRandy et Jason ont tous collaboré avec moi sur l'album. C'est depuis que QUEENSRŸCHE existe que je compose de la musique avec Kelly et Randy. Kelly a d'ailleurs travaillé sur beaucoup d'albums de QUEENSRŸCHE... Attends ! Randy aussi ! Il a joué du synthé et a tourné avec nous pour l'album "Rage For Order"...

Beaucoup d'émotion et de souvenirs réapparaissent à l'écoute de "Change", du grand Geoff Tate : "I don't wanna change the world, I just wanna change me" (Je ne veux pas changer le monde, il n'y a que moi que je veuille changer). Si tu pouvais changer quelque chose aujourd'hui dans ta vie ce serait quoi ?
Cette phrase est un concept qui tourne autour de ce qui se passe dans notre société depuis plusieurs années. Si tu veux changer quoi que ce soit dans ce monde, il faut que tu commences par toi même pour pouvoir te permettre d'aller plus loin. C'est le coeur même du concept de cette chanson, changer, s'occuper de ses problèmes, essayer de devenir une meilleure personne...
 

Il y a aussi cette chanson "She Slipped Away" qui comporte une particularité...
Oui ! Il s'agit du deuxième volet d'une trilogie, le premier d'entres-eux figurant sur le dernier album de QUEENSRŸCHE, une chanson qui s'appelle "Drive". Je ne sais pas si tu as déjà été marié, ou si tu t'es déjà retrouvé dans une situation semblable, mais en voiture tu as toujours ce genre de discussions particulières avec ta partenaire qui peuvent devenir assez intenses... En tant qu'homme tu te concentres sur une seule tâche, c'est de conduire, tu essayes de te rendre d'un point A à un point B sans encombrements, en respectant le code de la route, en évitant de déclencher un accident... Et en même temps tu es en train de discuter ou de t'embrouiller avec ta copine, et ça devient assez difficile de faire les deux en même temps ! (Rires) J'ai toujours trouvé que c'était un concept intéressant. C'est ainsi que j'en suis arrivé à écrire la chanson "Drive" sur le dernier QUEENSRŸCHE qui pose les bases de ce cheminement. La seconde partie est donc "She Slipped Away" où le couple se dispute, la femme sort et claque la portière de la voiture pour s'enfuir en marchant sur l'autoroute, folle de rage... et se fait renverser. La troisième chanson figurera sur ma prochaine publication, elle complétera l'histoire.

Tu l'as déjà écrite ?      
Une grosse partie oui...

Tu as l'air d'avoir du matériel sous le bras... 
Tu sais, je travaille tous les jours. En tant que compositeur, je pense que tu te dois de t'y mettre de manière journalière, même si tu n'écris rien d'intéressant, il faut que tu écrives tous les jours, que tu t'exerces. C'est ainsi que je peux rester productif. Je pense que si tu ne t'y tiens pas, tu traverses alors une longue période stérile où tu n'écris absolument rien. J'aime bien procéder ainsi, aller au travail... Même si je n'écris rien qui me satisfait, au moins je travaille, c'est le plus important. De plus je garde toujours une collection de toutes mes idées etc... De ce fait, j'ai toujours de la matière à travailler.  

Franchement Geoff, cet album est-il une façon bien choisie de te renouveler le sang et l'esprit ?
J'essaye. Systématiquement, quand je me prépare à écrire, composer un album, j'ai toujours l'habitude de dresser plusieurs plans. Le premier étant : "Que voudrais-je essayer d'accomplir cette fois-ci ?", puis avec le second j'étale sur la table tout le matériel dont je dispose pour travailler, ensuite je commence à essayer de mélanger les deux pour m'aider à trouver la direction vers laquelle je souhaite me diriger. Quand j'ai tout ça, je dresse une liste d'étapes à franchir pour arriver à accomplir ce projet. Ça peut-être très simple comme : "Appeler Kelly", "Appeler Randy", "Organiser des sessions studio" ou appeler une personne spécifique pour lui parler d'une idée de chanson que j'ai en tête... Une fois que toutes ces directives sont assemblées, je rentre littéralement dans un état où tout devient plus clair quant à l'avancement de mon projet...

Dans "Dark Money" tu dénonces les différences de classes sociales en mettant en cause les politiciens, quelle est la situation que tu déplores le plus dans le monde d'aujourd'hui ?
"Dark Money" est en effet une sorte de raisonnement politico-social. C'est une réelle exploration du concept des élections, élever certains candidats au pouvoir, ce genre de choses... Aux Etats-Unis on nous rabâche que notre vote pèse dans la balance, que si assez de personnes votent pour un candidat, cela le mènera à la victoire. En réalité ça ne se passe pas du tout comme ça, des entreprises extrêmement fortunées se réunissent pour inonder la campagne d'un candidat à coup de millions et de millions de dollars. C'est l'argent qui fait la différence dans les résultats, ce que nous appelons "Dark Money" (ndlr : l'argent sombre) car on ne peut pas la tracer, c'est juste de la contribution politique. J'ai trouvé ce concept extrêmement intéressant, de plus il ne peut pas être plus d'actualité qu'aujourd'hui car nous sommes en pleine période électorale...

C'est donc ça la situation que tu déplores le plus dans notre société ? 
En tous cas ça se passe aux Etats-Unis, c'est certain. En France aussi vous sortez d'une période d'élections non ?

Nous venons d'avoir un nouveau président oui...
Voilà, ça a été assez controversé. De ce que j'ai lu, ça a eu un impact sur la division de votre pays sur plusieurs échelles... Je me renseigne beaucoup, notamment sur Google Actualités où je regarde souvent ce qui se passe en France, ce pays m'intéresse énormément. Je pense qu'aujourd'hui à chaque fois que tu as des élections opposant des personnes influentes, c'est toujours intéressant de se renseigner sur ce que les gens en pensent. Le monde entier est en difficulté de nos jours, notamment parce que nous somme tous liés par l'économie. Si les banques rencontrent des problèmes en France, cela va inévitablement affecter le système financier aux Etats-Unis, et vice-versa. Nous sommes tous dans le même bateau et c'est une période assez houleuse en ce moment, notamment depuis l'effondrement économique de 2008. C'est la première fois que ça nous arrive aux Etats-Unis, ce n'était pas aussi flagrant auparavant mais de nos jours les différences de classes se sont énormément creusées entre les grands fortunés et nous, le reste de la population. C'est un sujet de discussion qui est débattu un peu partout aujourd'hui, et il est plus que jamais d'actualité.

A garder pour un prochain album peut-être...     
(Éclats de rire) J'ai toujours beaucoup d'idées, mais malheureusement pas autant de temps pour m'y consacrer... (Rires)

Nous arrivons à la fin de cette interview et pour terminer nous aimerions que tu nous parles de cette fleur de lys sur la pochette de "Kings & Thieves", c'est bien celle que l'on retrouve sur tes bouteilles de vin non ?
Oui oui ! C'est en effet un symbole que j'ai également utilisé sur mes bouteilles de vin "Insania". Il s'agit d'une variante du symbole de QUEENSRŸCHE, le triryche. Le vin que je produis est en grande partie inspiré par le vin français, c'est une variété de Bordeaux mélangeant Malbec, Cabernet Sauvignon, Merlot, Petit Verdot... Ce genre de choses. J'adore le vin français, et c'est dans cette même tradition que j'ai voulu réaliser le mien. J'ai donc assemblé le triryche et la fleur de lys pour créer ce symbole qui m'est propre. Je l'aime beaucoup, je crois que je vais continuer à l'utiliser. Sur mon nouvel album je l'ai intégré sur le blason de ma famille, le bouclier, les trois corbeaux en arrière plan... J'ai tout mis sur la même pochette. (Rires)
 


Comment se porte "Insania" ?
Très bien, le vin coule à flot ! J'ai sorti au printemps dernier mon édition 2010 vintage... Je produis du rouge et du blanc sous le même nom "Insania", tout se porte extrêmement bien. Les ventes augmentent d'une année sur l'autre, c'est un marché en pleine expansion pour moi, et j'adore ça. Je me vois parfaitement continuer ainsi pendant de longues années.

Chez HARD FORCE on aimerait bien le goûter...
Malheureusement je n'ai pas encore acquis la bonne licence pour l'exporter en Europe, mais j'y travaille. Ma femme est allemande et appartient à une famille de viticulteurs implantée dans le sud du pays, cela me permet de travailler avec son oncle pour essayer de produire "Insania" là-bas de façon à pouvoir le vendre en Europe.

Ce serait génial !  
Absolument, et ça serait super de pouvoir m'associer avec lui, il est très talentueux et je suis persuadé qu'il peut faire du très bon travail avec mon vin.      
Merci beaucoup pour cet entretien Geoff, c'était un réel plaisir...
C'est moi qui vous remercie, c'était un plaisir partagé. J'espère que l'on pourra se croiser un de ces jours en France...

De même, as-tu pour projets de venir nous rendre visite ? 
Je l'espère, je suis en train d'essayer de planifier quelques dates en Europe pour cet été... Peut-être en festival, quelque chose comme ça...

Ça serait sympa de te voir au Hellfest...
Absolument !


L'album "Kings & Thieves" de Geoff Tate sortira le 29 octobre 2012 via InsideOut Music.

01 - She Slipped Away
02 - Take A Bullet
03 - In The Dirt
04 - Say U Luv It
05 - The Way I Roll
06 - Tomorrow
07 - Evil
08 - Dark Money
09 - These Glory Days
10 - Change
11 - Waiting

 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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