9 octobre 2012, 10:34

ROYAL REPUBLIC : Per Andreasson

 

 

Au lendemain de la sortie de son deuxième album "Save The Nation", le nom de ROYAL REPUBLIC devient de plus en plus incontournable. Arrivé tout droit de sa Suède natale, le dernier rejeton de la scène nordique s'en refuse pourtant tous les attraits. Du punk-rock enjoué aux paroles insensées comme : "Bébé je te jure que d'ici j'arrive à voir ta culotte !", voici une description parmi tant d'autres que l'on pourrait donner à la musique de ces 4 fous furieux.

ROYAL REPUBLIC sera sur nos routes pour 4 concerts exceptionnels à partir du 16 octobre prochain à Marseille, pour ensuite terminer son escale française à Strasbourg une semaine plus tard.

HARD FORCE s'est entretenu avec le batteur Per Andreasson, visiblement bien heureux d'être rentré chez lui pour espérer s'échapper un petit peu d'une cadence de travail qu'il qualifie lui même comme épuisante, l'homme est au calme sur son canapé, et apporte étonnamment un regard très lucide sur sa jeune carrière...



Salut Per, nous étions justement en train de nous poser une question avant cet entretien, vous arrive-t-il souvent d'être interviewé par des médias qui en majorité traitent de l'actualité metal ? On ne peut pas vraiment poser d'étiquette sur le travail de ROYAL REPUBLIC, si ? 
Une étiquette ? Je ne sais pas. Je pense plutôt que chacun est à même de se faire sa propre idée, notre musique parle d'elle même en fin de compte. Du metal ? Le mec qui dit ça ne doit pas vraiment savoir ce que c'est ! (Rires)

(Rires) Vous êtes plutôt du genre à écouter quoi alors ? 
Nous écoutons tous des choses différentes, Jonas (ndlr : basse) et Adam (ndlr : chant) sont plutôt des metalleux. Je sais que Jonas est un gros fan de CANNIBAL CORPSE, DARK TRANQUILLITY... Des trucs très dark ! Adam c'est un peu la même chose, avec METALLICA et U2 aussi. Hannes (ndlr : guitare) quant à  lui est un grand fan de Bob Dylan et d'autres grands compositeurs américain comme Neil Young, Sheryl Crow etc... Pour ma part, j'écoute absolument de tout !

Donc ROYAL REPUBLIC a publié il y a quelques mois l'album "Save the Nation", un disque que nous avons beaucoup apprécié pour sa fraîcheur, sa bonne humeur et son efficacité. En revanche, nous nous sommes quand même demandé une chose, avec des titres comme "Everybody Wants To Be An Astronaut", "You Ain't Nobody ('til Somebody Hates You)", cherchez vous à développer quelconques thèmes particuliers dans votre travail ?  
Je pense que notre intention sur ce disque était de s'écarter un petit peu de l'esprit "super funny" de notre premier album. Nous voulions devenir un peu plus sérieux, sans forcément se transformer en RADIOHEAD en écrivant des trucs super réfléchis, mais il était temps de laisser cet aspect "gamin" de côté. En lisant les paroles de cet album, je trouve que l'on peut tout de même en dégager une morale qui serait : "Essayez de faire tout ce que vous voulez car votre vie vous appartient, et ne soyez pas déçus si vous ne devenez pas un astronaute, mais ne restez pas non plus plantés dans un boulot qui vous rend malheureux...!". C'est un peu ça qui ressort de chansons comme "Sailing Man", "Let Your Hair Down", "Everybody Wants To Be An Astronaut", "Save The Nation", "You Ain't Nobody ('til Somebody Hates You) etc... Ce sont des titres qui détiennent ce genre de thèmes.



Un album plus mâture...
Je l'espère ! (Rires) Ce fût un travail de pratiquement 3 ans depuis la composition de la première chanson. Nous avons appris énormément sur nous-mêmes pendant cette période, aussi bien personnellement qu'en tant que groupe. Au moment de l'enregistrement notre premier album (ndlr : "We Are The Royal"), nous n'avions pas fait beaucoup de dates, nous ne sommes partis en tournée qu'après l'avoir terminé. Le son de "Save The Nation", ressemble beaucoup plus à ce que nous pouvons délivrer en live. C'est d'ailleurs ce mode d'enregistrement que nous avons privilégié, les fondations principales des chansons ont été enregistrées live.

Vous serez en concert en France pour 4 concerts à partir du 16 octobre en commençant par Marseille. Votre dernière visite dans notre pays, c'était il y a quelques mois à la "Flèche d'Or" à Paris, gardez-vous un bon souvenir de cette soirée ?
Je suis en train d'essayer de m'en rappeler en fait... (Rires) Euh... Paris c'est ça ?

Oui oui ! (Rires) 
L'année dernière ?

Je n'ai pas la date en tête, laisse tomber... (Rires) 
J'ai des doutes, mais l'année dernière nous sommes partis sur une grosse tournée et nous sommes arrêté à Paris au mois de Novembre je crois... (ndlr : le 9 pour être exact !) En tous cas je me souviens que notre hôtel se situait dans la même rue que la salle de concert, sur le trottoir d'en face en fait, un bâtiment avec une très belle architecture... Le concert lui était génial, il y avait du monde et nous nous sommes bien amusés. C'est toujours un plaisir de venir à Paris.

 



Ce coup-ci vous passerez par Marseille, Bordeaux, Paris et Strasbourg, chaque pays a son charme, que préférez-vous chez nous ?
Le truc que nous trouvons bizarre avec la France, c'est qu'il est possible que tu ne trouves un public qu'exclusivement sur Paris. Tu peux y remplir une salle de 600 personnes, et si tu sors de la ville, tu peux te retrouver devant 150 personnes. C'est étrange, mais en réalité cela nous plaît aussi de jouer ce genre de concerts, où tu dois vraiment "convaincre" ton public quand il est si peu nombreux. En Allemagne tu peux faire un gros concert où tu vends 2000 entrées, où tout le monde connait ton groupe et apprécie le moment avant même que tu montes sur scène. Au bout d'un moment tu commences quand même à te poser des questions, mais si tu montes sur scène et que tu dois convaincre, pousser ton public, c'est ça qui va te permettre de déterminer si tu es un bon groupe live. Nous prenons notre pied dans les deux cas.

Ça a dû vous faire un grand changement de pouvoir ajouter 13 nouvelles chansons à vos set-lists... 
Oh que oui... Avant ça nous n'avions qu'un set de 36 minutes ! Ça nous enlève un énorme poids des épaules, nous avons commencé les répétitions de notre nouveau set la semaine dernière et nous nous sommes dit : "Wahoo mais on a tellement de chansons qu'on ne peut même pas toutes les jouer !". Cette même semaine nous avons joué deux concerts en mélangeant les nouveautés avec nos vieilles chansons, et je peux dire que ça va être génial une fois que tout sera calé. Ça prend du temps pour qu'une chanson apporte l'effet escompté en concert, repérer où se trouvent les moment forts etc... Je pense que l'on va donner de très bons concerts une fois que nous aurons plus d'aisance à jouer ces nouveaux titres.

Avez-vous fait des festivals cet été ?
On en a fait à peu près 40 je crois...! Oh il y en a eu trop... (Rires) Nous faisions des rotations entre 3 de nos nouvelles chansons chaque soir. Nous ne voulions pas en jouer trop avant la sortie de l'album...

Aviez-vous peur des fuites sur Youtube ? 
Je pense que c'est quelque chose que tu te dois de faire, mais ce choix a plus été fait par rapport à nous que par rapport au public. Notre tournée est extrêmement longue, en principe elle a même déjà commencé, là nous sommes à la maison pour quelques jours... Puis à la fin du mois nous nous en allons pour 3 semaines, après repos pendant 10 jours, puis on repart pour 7 semaines ! Nous allons jouer à peu près 75 concerts en Europe à partir de ce jour, jusqu'au 20 décembre...

Comment interpréter le fait que vous fassiez plus de dates en Angleterre et en Allemagne que dans les autres pays Européens ?
Il faut bien que l'on se fasse de l'argent quelque part pour avoir les moyens de se produire dans d'autres endroits. En jouant devant 150 personnes, tu ne fais aucun profit. Donner des concerts en Allemagne nous permet de pouvoir gonfler le budget de notre tournée, même si on ne gagne rien en fin de compte, puisque l'on utilise cet argent pour tourner encore plus ! (Rires) J'espère qu'un beau jour nous arriverons à gagner quelque chose ! (Rires)

Partir sur une si grosse tournée en tête d'affiche avec seulement deux albums n'est franchement pas anodin. Vous sentez-vous chanceux de pouvoir réaliser tout ça ?  
Absolument. La chance nous a toujours souri depuis nos débuts, cette période me parait vraiment lointaine car ça a été très intense, mais quand tu comptes les années, tu te rends compte que ça ne fait vraiment pas beaucoup ! Notre première répétition doit dater de 3 ou 4 ans... Rencontrer autant de succès en si peu de temps n'est pas donné à tous les groupes, nous nous sentons extrêmement chanceux.

Et si c'était à refaire ? Changerais-tu quelque chose ?
Je ne pense pas. Si c'était à refaire ? Je deviendrais fou ! (Rires) Nous avons donné énormément de concerts, et c'est aussi énormément de travail. Il y a des bons moments, mais aussi d'autres très difficiles... Quatre mecs enfermés dans un tout petit bus, il fait froid, tu dois dormir dedans, tu ne gagnes absolument rien et tu es constamment loin de chez toi... En revanche, nous arrivons à un moment charnière où la tournée devient plus confortable. Mais revenir en arrière, cela voudrait dire refaire tout ce chemin, et là je pense que je me sentirais :  "Pffff... Mec ! Non !". C'est du très gros travail, même si on s'y habitue, le vieux bus etc... Donc non, je ne changerais rien, mais je ne voudrais absolument pas tout recommencer. Je préfère me tourner vers l'avenir et avancer, jouer et passer de bons moments.
 

 


Pour être honnête avec toi, tu m'as l'air assez fatigué au téléphone ! (Rires) Qu'est ce que tu fais de tes jours de repos si bien mérités ? 
Nous n'en n'avons vraiment pas beaucoup, encore moins à la maison. Nous n'avons même pas le temps de nous sentir chez nous. L'année dernière nous sommes rentrés au mois de décembre après 8 semaines sur la route, 40 concerts, les festivals d'été, 3 semaines de répétitions en septembre, en plus d'écrire de nouvelles chansons pour le nouvel album ! Nous n'avons dû nous accorder que 3 semaines de repos avant de plancher sur l'enregistrement de "Save The Nation"... Ça a été absolument sans relâche. Quand tu es sur la route, tu es sans cesse sollicité par d'autres gens qui te disent : "Tu as une interview à faire, il faut aller manger, tu dois aller faire tes balances, charger le bus, ça, ça, ça etc...". Tout est planifié, tu ne peux même pas aller aux toilettes sans demander à ton tour-manager ! "C'est bon j'ai le temps d'y aller ?" et là il te répond : "Non !", alors tu dois te retenir ! Du coup c'est super bizarre de rentrer chez sois et de n'avoir personne qui te dit quoi faire, tu t'allonges sur ton canapé... Il te faut une bonne poignée de jours pour te sentir à nouveau à l'aise.

Et tu peux aller aux toilettes quand tu veux... 
"YES ! And I love it..."

ROYAL REPUBLIC se produira en France à l'occasion du "Save the Nation Tour" les dates suivantes :
- 16/10/12 à Marseille (Le Moulin)
- 20/10/2012 à Bordeaux (Rock School Barbey)
- 21/10/2012 à Paris (L'Alambra)
- 23/10/2012 à Strasbourg (La Laiterie)

L'album "Save The Nation" est disponible depuis le 24 août chez Roadrunner Records / Warner Music.

01 - Save The Nation
02 - You Ain't Nobody (til' Somebody Hates You)
03 - Be My Baby
04 - Everybody Wants To Be An Astronaut
05 - Make Love Not War
06 - Strangers Friends Lovers Strangers
07 - Addictive
08 - Molotov
09 - Punch Drunk Love
10 - Sailing Man
11 - Let Your Hair Down
12 - Revolution
 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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