15 septembre 2021, 18:27

RAGE

"Resurrection Day"

Album : Resurrection Day

Je ne compte plus le nombre de disques que les Allemands RAGE nous ont balancés dans les esgourdes depuis 3 décennies. De toute façon comme pour tous les grands groupes la comparaison ne m’intéresse pas. On va pas rejouer le match IRON MAIDEN de début septembre... Je souhaite vous restituer l’impression qui se dégage de l’écoute de cette nouvelle salve de RAGE.

Ouverture digne d’une symphonie, martèlement des kits du destin… « Resurrection Day » ouvre de réelles hostilités heavy thrash metal. Forts de deux guitaristes à présent, RAGE déploie des riffs dégoulinant de lourdeur grasse, tout en rayonnant de soli power-metal.  C’est juste divin. Comme une bande son metal façonné par Hans Zimmer.
Histoire de nous déflorer les tympan "Virginity" poursuit avec un rythme mid-tempo. Maître Peavy et ses « Hou » puissants mène une charge ultime qui ébranle nos gencives. Les refrains sont fédérateurs, échos de la maestria des grands métalleux Allemands, tels RUNNING WILD, ACCEPT ou autres GRAVE DIGGER. "A New Land" a la grâce, et la grasse aussi, des contes de la bande à Wolfmann. Dark et heavy, "Arrogance And Ignorance" se balance d’un pied à l’autre pour mieux appuyer son propos lourd de rime et de riff. Une alternance de force et de douceur, appuyé par des vocaux authentiquement viscéraux, une alchimie qui donnerait la patate à un croque-mort !

Un album d’une richesse et d’une créativité incroyable. La force du metal telle qu’on la réclame dans notre chair de "Man In Chain". RAGE va plus loin qu’une production heavy metal, il entretient, dépoussière et enflamme le mode de vie rock'n'roll tel que nous le chérissons. "The Age Of Reason", brûlot porteur d’espoir pour l’humanité :

« It's the age of reason
Awakening of men
Can you feel the wind of change ?
Do not fear the new and Strange »

Force de la frappe. Force du verbe. Appuyé par un soli qui porte les clés du power pour les fêtes d’HELLOWEEN. C’est ça l’identité de RAGE.
"Monetary Gods".  Lourdeur, lourdeur...  j’en prends plein ma gueule d’atmosphère. Authentique même dans le classicisme de "Mind Control". The Peavy metal way of life ! On a eu des apports presque symphoniques au début, le magnifique "Travelling Throught Time" nous entraîne dans un heavy médiéval endiablé. Au programme, menuet au bras de donzelles espiègles qui tapent du pied dans le pit. Jouissif. J’adore !
Le bouquet final "Extinction Overkill" finit de renverser l’auditeur avec ses cavalcades de riffs. L’homme avec sa basse prend de la hauteur, respect Peavy "Meister". Enorme comme ça s’envole sur une frappe rapide...

Une réelle réussite cet album, déjà dans mon top 10 de l’année, mais de Master Peavy Wagner qui en doutait ? « Resurrection Day » arrive dans les bacs. RAGE déboule défendre son bébé en tournée dans la foulée. Vous voulez prendre une tranche de plaisir sonore ? Vous savez quoi faire.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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