16 octobre 2021, 17:52

ICE NINE KILLS

Interview Spencer Charnas

A l’occasion de la sortie de « The Silver Scream 2: Welcome To Horrorwood », le nouvel album de ICE NINE KILLS, Spencer Charnas son frontman a accordé une interview à HARD FORCE, afin d’en parler longuement. L’occasion d’un magnifique échange musico-cinématographique avec un chanteur en or...


C’est un plaisir de te retrouver avec ICE NINE KILLS, après un an et demi sans nouvelles, et après t’avoir raté lors de la dernière tournée à Paris, avec HOLLYWOOD UNDEAD et PAPA ROACH...
Oui, je sais, c’est une chose terrible d’avoir dû annuler les concerts, 5 ou 6 si ma mémoire est bonne. Nous espérons sincèrement pouvoir remettre ça prochainement. Nous sommes très amis avec PAPA ROACH et HOLLYWOOD UNDEAD, et nous désirons poursuivre nos collaborations mutuelles (NDLR : des membres des 3 groupes participent fréquemment aux clips et concerts de leurs amis).

Nous sommes ici pour parler du nouvel album de ICE NINE KILLS qui est sorti le 15 octobre. Peux-tu nous en révéler plus ? Pour commencer, pourquoi ce titre, « The Silver Scream 2: Welcome To Horrorwood » ?
Il s’agit d’une suite de l’album précédent, qui s’intitulait « The Silver Scream », donc en toute logique nous vous présentons aujourd’hui« The Silver Scream 2: Welcome To Horrorwood ». Comme vous le savez, je suis un très gros fan de films d’horreur et de leur exploitation, cela influence l’écriture, la dynamique et les représentations live de ICE NINE KILLS. Nous voulions par la même convertir nos fans à ce schéma d’exploitation propre au cinéma d’horreur, inscrire notre production musicale dans une saga, comme celles des Vendredi 13, FreddyHalloween et autres. Voici donc la suite de « The Silver Scream ». Et on retrouve tous les ingrédients d’une saga horrifique : les sons, l’ambiance, les cris, les clins d’œil référentiels, etc. Le message est dans le premier titre du disque : « Nous sommes prêts à tuer pour un come-back » (rires). Ensuite, il y a la mise en vidéo de ces titres horrifiques, selon un traitement... horrifique (rires) ! Et j’attends de voir avec impatience la réaction de chacun devant les quatre premiers clips réalisés : "Assault & Batteries", "Hip To Be Scared", "Rainy Day" et "Funeral Derangements".

En tant que fan de films d’horreur, pour ce nouvel album, dans quels films es-tu allé puiser ton inspiration ?
Par où commencer ? Il y en un paquet (rires) ! Je vais déjà aborder les influences qui ont donné naissance aux trois premiers clips de ICE NINE KILLS. Le premier qui me vient à l’esprit est American Psycho, dont le sujet est transposé dans "Hip To Be Scared". "Assault And Batteries" s’inspire de la série des Chucky, la saga dont le héros est une poupée maléfique. Et il y a "Rainy Day", inspiré du jeu vidéo d’horreur Resident Evil, encore une saga, puis "Funeral Derangements" imprégné de Pet Semetary de Stephen King.



​Le jeu culte Resident Evil vous a permis de jouer aux zombies ?
Exactement mec, c’était l’éclate ! Les zombies, c’est indémodable, qu’ils courent ou marchent, tout le monde adore les zombies. Nous nous sommes fait plaisir.

Tu parlais tout à l’heure de "Hip To Be Scared". Il y a un invité de marque dans ce titre. Il y a d’ailleurs d'autres artistes sur l’album. Tu peux nous en dire plus ?
Nous voulions rendre hommage aux groupes qui ont été nos sources d’inspiration. Des groupes qui sont devenus de très proches amis. PAPA ROACH en fait évidemment partie. C’était tellement amusant de collaborer ensemble. C’est également un honneur d’avoir la participation de monstres sacrés tels que George "Corpsegrinder" Fisher de CANNIBAL CORPSE. Les mecs d’ATREYU également. Nous étions contents de les faire chanter à la manière de ICE NINE KILLS. Tu vois ce que ça peut donner ?

Oui. Justement, nous parlions de l’annulation de la tournée, avec PAPA ROACH et HOLLYWOOD UNDEAD, ça nous a brisé le cœur de vous rater sur tellement de dates. Peut-on espérer vous retrouver sur scène ensemble ?
Je l’espère sincèrement. Nous avons pris un tel plaisir à partager la route ensemble. Je l’espère oui, du fond du cœur. J’aime finir ce que j’ai commencé. Et là, il y a clairement une impression d’inachevé avec cette interruption soudaine de la dernière tournée. C’était une expérience tellement cool...

La pandémie, justement, a-t-elle eu donc une influence sur la composition du nouvel album, car d’une certaine manière, c’est comme un film d’horreur devenu réalité ?
Je pense que oui, on peut dire cela. Tu as raison. C’est un cauchemar sorti d’un film. Alors que nous écrivions l’album, les thèmes, la noirceur, tout était imprégné de l’ambiance dans laquelle le monde entier nageait. Et comme le temps était figé, nous avons bien eu le temps d’explorer, de travailler, de mixer les morceaux. La pression qu’exerçait la pandémie paradoxalement remplaçait celle que nous connaissions habituellement lors d’un travail en studio, les délais, les plannings de chacun ou la recherche du son parfait. Là nous avons eu une vraie année "off" et nous nous sommes consacrés à l’album. Je suis content que nous soyons parvenus à le terminer dans de telles conditions.

J’ai quelques questions des fans d'ICE NINE KILLS que je souhaite te soumettre...
Ah oui !? Tu m’intrigues...

Pour commencer, avec toute cette atmosphère de films d’horreur qui berce ton univers musical, si tu devais choisir entre Freddy et Jason, lequel retiendrais-tu et pourquoi ?
Oh, mec... là tu es dur (rires). C’est comme devoir choisir entre deux meilleurs amis ! C’est impossible de choisir. J’aime le slasher old-school. J’adore Freddy, vraiment, avec son humour cynique. Jason, lui, a ce côté tueur basique, brut, sans espoir...

Je me doute, mais si tu n’as pas le choix, lequel choisis-tu ?
Je pense que je choisirais alors Jason. Instinctivement. Il est une force sombre, sans parole, sans humour, il est un animal dénué de psychologie. Il est fascinant.

Es-tu plutôt films d’horreur actuels et récents ou passés ?
Définitivement vieux films. Je suis un gars de la vieille école. Les années 70 et 80. L’ambiance est incomparable.

Si tu devais citer un film d’horreur qui influence le plus ton écriture dans ICE NINE KILLS, lequel choisirais-tu ?
Un film d’horreur ? Je citerais le premier Halloween de John Carpenter, car c’est le premier film d’horreur que j’ai vu et qui m’a attiré vers le genre, le slasher. Et tu sais l’importance que ce genre revêt pour moi. J’aime la relecture qu’en a fait Rob Zombie. J’aime aussi sa déclinaison hommage dans Scream.

Te vient-il à l’esprit des films du genre que tu n’as pas encore transformés en morceaux pour le groupe ?
Bonne question (rires). Je crois que tous nos films préférés, ceux que nous voulions jouer à la sauce ICE NINE KILLS, ont été explorés à travers nos différents albums. La plupart en tout cas. Mais, oui, il doit en rester et je t'avoue que je ne veux pas me détacher de mon sujet de prédilection, et il en reste certainement assez pour un « The Silver Scream 3 » !

Parlons de la reprise des concerts, ce que nous attendons tous avec impatience. Avez-vous déjà des dates en Europe programmées ? Et as-tu de bons souvenirs de concerts joués en France par exemple ?
Oui. Nous sommes programmés sur le prochain Download Festival en Grande-Bretagne déjà, il se tiendra l'été prochain. Nous avons des dates arrêtées en Allemagne aussi, au Rock Im Park et Rock Am Ring, où nous partagerons l’affiche avec des groupes comme GREEN DAY, BULLET FOR MY VALENTINE ou encore KILLSWITCH ENGAGE. Pour la France, je ne sais pas encore, les dates et villes de la tournée sont encore à définir. Mais j’adore la France et y jouer. J’ai de bons souvenirs oui, de Paris, nous y avons joué à trois reprises en 4 ans. A chaque fois c’était incroyable. Nous viendrons très bientôt ramener l’horreur à votre porte... amis français !
 

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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