« Palingénésia », παλιγγενεσία en grec, signifie "renaissance" ou "régénération". D’une façon plus générale, il s’agit simplement d’un retour à la vie des divers éléments de la nature. Ici, on serait plutôt dans le retour d'un heavy metal, un retour dans le futur du riff qui tue et des textes qui dégomment, marqué dans le fer, le titane, l’acier !
TITAN, le groupe légendaire du Pays Basque Français, is back for the attack avec son nouvel album studio. Fondé en 1986 par des ex-membres du groupe KILLERS, TITAN a sorti son premier album cette même année. Le groupe s’est reformé pour un concert exceptionnel dans le cadre du festival Pyrenean Warriors Open Air en 2017. C’est une belle surprise, un succès. Les légendes du heavy metal n’en restent pas là et décident de produire du nouveau matériel. Ils sortiront une première bombe en hommage à leur come-back intitulée "Résurrection". Un hit ! La production de l’album est énorme, l’artwork de Stan Decker est magnifique et le spectre d’ACCEPT des grands jours est présent. Chaque composition est millimétrée. C’est heavy, les textes sont engagés et dans l’air du temps.
Après une introduction angoissante, qui donne son nom à l'album, TITAN envoie "Utopie" avec des riffs acérés de la paire de guitaristes Sébastien Blanc et Patrice Tetevuide. La section rythmique, composée du bassiste Pascal Chauderon et du batteur Iñaki Plaa, roule comme un tank qui écrase tout sur son passage. "No More Gods" n’a que son titre en anglais et c'est une véritable heavy poésie narrée par le chanteur Patrice Le Calvez. "Les Fous de Dieu" a un texte fort et un refrain guerrier avec les mots "oppression", "répression" qui éclatent tout... simplement !
Le riff introductif de "Mourir Ailleurs" est grandiose, old-school à souhait, à la sauce NWOBHM. Le Calvez nous emporte avec ses phrasés mélodiques à la Udo Dirkshneider et les chœurs sur le refrain restent imprimés au niveau cérébral. Quel final avec cette double pédale sur les mots hurlés du chanteur ! Quant à "Mortels" il est plus thrash, un peu à la EXODUS, dans sa structure. "Rage et Haine" également, et ses mots poignants comme ce "crève". La dernière partie du titre est épique ! "Liberté" présente des lignes de basse puissantes, des riffs hard'n'roll, un refrain guerrier, et le chant est une véritable diatribe des grands principes de la société sur la place publique !... Egalité, Fraternité ! Iñaki Plaa martyrise ses fûts. Sur la chanson "Marche", les guitares dialoguent... l’envolée rythmique est punchy. Le titre est tribal, le chant est possédé, le texte est engagé socialement ! « Ouvre les yeux et marche » nous dit Le Calvez. Le break final est digne des plus grands groupes de heavy metal. Quelle claque !
« A la Vie, à la Mort » propose un texte poétique sur le deuil, avec de magnifiques arpèges de guitare soutenus par des lignes de basse profondes. Ce titre mid-tempo prend son envol vers 1'22 minutes et s’achève comme son intro. Le travail des guitares est somptueux, tant sur le plan rythmique que sur celui des soli. C’est une réalité mesurable sur l’ensemble de « Palingénésia ».
Quel retour de TITAN ! Quelle renaissance d’un phénix du heavy metal ! Horns-up pour Le Calvez and Co. ! « Palingénésia » est un album à ranger auprès des grands du heavy metal international. Un coup de cœur 2021 !
