25 octobre 2021, 19:00

AEON

"God Ends Here"

Album : God Ends Here

En Suède, le brutal death metal est une histoire studieuse de longévité en pointillés en matière de groupes iconiques à souhait comme DERANGED, SOILS OF FATE, SPAWN OF POSSESSION (RIP), LUCIFERION mais surtout AEON qui revient sur le devant de la scène européenne après une traversée silencieuse de neuf années d'abstinence musicale.

L'attente inexpliquée se veut pardonnée par un monstrueux nouvel album qui alterne cinq introductions et onze missiles de brutalité exécutée avec un redoutable sens de la technicité acerbe entremêlée à une insoutenable suite d'imprécations vocales qui rappellent par moments, le flot incessant et décapant du mentor Glen Benton de DEICIDE. 

La pochette énigmatique à connotation anti-religieuse est l'œuvre magistrale et imprégnée du célèbre peintre italien Paolo Girardi (FIRESPAWN, INQUISITION, BEWITCHER, DEATHCODE SOCIETY...) et se veut être le reflet puissant de la neuvième et chanson-titre de l'album : "God Ends Here". Cette dernière est un véritable hymne martelé à grands renforts d'un refrain oratoire marqué d'une grandiloquente envolée rythmique de premier ordre consacré en une violence antichristique exacerbée à outrance. 

AEON revient fièrement au gré de seize ambassadeurs composés de destruction para-intuitive, défendre sa place singulière de conquérant insatiable d'un brutal death album d'excellent millésime infernal. Le tout est saupoudré intelligemment d'une désolation verbale d'ensemble puis honoré précipitamment à la condition sinéquanone de remettre le couvert sur ses braises ardentes lors de la composition acharnée de son digne successeur à venir.

Habitués à fouler les scènes internationales en compagnie de leurs compères américains CANNIBAL CORPSE, on prend les paris certains que ces deux formations sophistiquées sauront braver les formalités excessives sur une affiche commune prochaine où leurs nouveaux brûlots jouissifs "Church Of Horror", "Just One Kill" et "Queen Of Lies" sauront vous rendre complètement addictifs et attentifs devant tant d'expertise instrumentale déployée à foison. 

Ce cinquième méfait apocalyptique préfigure en bonne et due forme, comme une urgence virale et vitale à se procurer tant il est assurément le joyau intemporel et pivotal d'une riche carrière. Succombez au final de grâce et de crasse, à ces fidèles mercenaires aguerris de AEON qui fêtent déjà leurs 22 ans d'existence célébrée au service incisif d'une doctrine massive...

Blogger : Charles CesÂme Zampol
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Charles CesÂme Zampol
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