27 octobre 2021, 18:47

BLOOD RED THRONE

"Imperial Congregation"

Album : Imperial Congregation

En parallèle affectueuse des contrées périlleuses des terres norvégiennes où s'époumone vigoureusement la quintessence du black metal originel et contemporain, il est un primal porte-étendard de la cause death metal de la première heure décomptée. En effet, BLOOD RED THRONE est avec ses compatriotes de CADAVER, fraîchement signés à tour de bras démembré chez Nuclear Blast Records, une des plus anciennes formations underground issues du royaume national de Norvège.

Toujours aussi bien désarticulés en son terreau artistique des plus fertiles, ces musiciens ne tarient point d'éloges sur leur investissement sidérant depuis bientôt vingt-cinq ans d'une carrière riche en rebondissements personnels. Rappellez-vous que ce projet death metal pur concentré meurtrier est le fruit putréfié de la rencontre fortuite des guitaristes Dod (ex-SATYRICON en live) et Tchort (GREEN CARNATION, ex-EMPEROR, ex-SATYRICON en live), c'est dire l'improbable adhésion au projet avec une conviction miraculeuse des plus méticuleuses forcément.
Et pourtant, c'est avec une discipline féroce que BLOOD RED THRONE s'incline à sortir une bombe musicale incendiaire à raison d'une cadence insoutenable de dix albums trépidants sur à peine deux décennies des plus tyranniques à leur endroit. Ce rouleau compresseur passionné et incarné nous revient tel un char militaire marteleur lancé à pleine puissance, foudroyant de ses incessants obus death metal vengeurs au possible.

D'une manière chirurgicalement déstabilisante, BLOOD RED THRONE associe sa frénétique précision des blast beats perforants sur "Itika" à sa dévotion cataclysmique des breaks syncopés sur "Conquered Malevolence", le tout dans une orgie sonore dévastatrice à percussion castratrice.
La guerre infernale des discrets solis incisifs sur le titre "6:7" est projetée à mesure que l'auditeur avance sur leur terrain pour le moins miné avec des réminiscences empruntées subtilement à MORBID ANGEL et GOJIRA par la même occasion. L'effet inattendu est sidérant de spontanéité exacerbée et renforce la haute technicité développée en salle de répétition cloisonnée.
Pour enfoncer le clou rouillé d'un engagement sans faille à la cause death metal, sachez que le chanteur Yngve Christiansen alias "Bolt" est un solide producteur local de concerts (Blastphemy production) à Bergen et l'ancien promoteur du Blasfest (RIP) où le trio de feu ABBATH, GORGOROTH et ISHAHN lui avaient fait l'honneur d'être ses têtes d'affiches de la première édition (2016) exclusivement constitué de groupes norvégiens pour une unique occasion. 

Ce brûlant composant régurgité du nom de « Imperial Congregation » marque indéniablement un bond gigantesque où l'art du morbide notoire se marie au grotesque accessoire. Des cris tantôt vociférants tantôt caverneux sublimés par des montées de notes stridentes copieusement vomies sur "We All Bleed" finiront de vous achever dans la plus intime version d'un BLOOD RED THRONE terrifiant de vélocité cicatrisante.

Blogger : Charles CesÂme Zampol
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Charles CesÂme Zampol
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