30 octobre 2021, 17:13

ARCHSPIRE

"Bleed The Future"

Album : Bleed The Future

En une quatrième conjecture musicale des plus écarlates, ARCHSPIRE nous fait l'imperfectible démonstration de son compatible verbatim des plus indestructibles. Comment ne pas être invraisemblablement subjugué par ce flow vocal inhumain entre growls harassants et vrombissements décapants sur les hallucinantes déclarations de guerre neurologiques fidèlement vomies sur "Golden Mouth Of Ruin" et "Drain Of Incarnation" ? 

Résumer l'alliage musical assassin de « Bleed The Future » en moins de trente-deux minutes pourrait être suggèré par l'inaliénable accouplement de RINGS OF SATURN, PSYCROPTIC et ORIGIN avec CRYPTOPSY, FLESHGOD APOCALYPSE et BRAINDRILL (RIP). Autrement signifié, vous serez conviés au banquet de ses fantassins non congédiés en un apocalyptique parangon de huit partitions épidermiques exclusivement possédées, encensées et enfantées par la technicité barbare commune. 

Le style médité en une auto-flagellation programmée est percutant à souhait et explore sardoniquement toutes les facettes supersoniques tant par leurs rythmiques caressées à l'extrême que par leurs limites instrumentales sans cesse repoussées dans un maelström cacophonique de riffs désarticulés au possible. Le cadre posé et respecté un temps soit peu d'une absence de répit et de repos, vous plonge inéxorablement au tréfonds d'une folie d'ensemble rarement atteinte par leur concurrence si aisément désarçonnnée. Graphiquement, l'œuvre magistrale de la pochette est à nouveau celle, raffinée, de l'israélien Eliran Kantor (HEAVEN SHALL BURN, KATAKLYSM, MY DYING BRIDE, INCANTATION...) qui avait déjà magnifié le 3e disque « Relentless Mutation » (2017). C'est une réelle vision impactante supplémentaire en une éternelle union déroutante complémentaire au vaste contenu pyramidal achevé. 

Leur chef d'œuvre de maturité exécutée se veut spirituellement finir en une symbolique homonymie propre à la syllabe sanskrit révélant le son primordial de la création de notre univers à savoir le très quantiquement psalmodié "aum" qui englobe dans sa vibration dans sa  tonalité qui existe. Pour ce faire, leur dernier titre "A.U.M. (Apeiron Universal Migration)" revêt une dimension étherique de premier ordre philosophique sur le même plan cosmique qu'un certain Karl Sanders distille aussi secrètement chez NILE. 

En une complexité véloce et féroce, le bombardier martial canadien ARCHSPIRE est à la nouvelle scène technical death metal ce que le tank impérial américain VITRIOL est entrain de devenir au sein de la communauté brutal death metal... en deux mots : événement, avènement !

Blogger : Charles CesÂme Zampol
Au sujet de l'auteur
Charles CesÂme Zampol
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK