30 janvier 2022, 13:55

RUIN OF ROMANTICS

"Velvet Dawn"

Album : Velvet Dawn

Suivez le mouvement !
La sortie est plutôt passée inaperçue... et pourtant. C’est ma découverte de l’année 2021 : RUIN OF ROMANTICS avec son premier album « Velvet Dawn ».
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les side-projects (on déteste tous cette expression labelisante) de groupes français pullulent ces dernières années. C’est comme si un vent de création soufflait sur l’hexagone métallique : SANG FROID, NÉFASTES, DIRTY BLACK SUMMER, pour ne nommer que les plus récents... Il y a de quoi s’en mettre sous la dent, dans le pif et surtout plein les oreilles. C’est pourtant naturel, plus les musiciens se côtoient et se mélangent, plus ils finissent par créer ensemble. Il suffit pour cela de penser au super projet de Arte et Red Bull "Major Arcana", qui avait précipité (entre autres)  la rencontre entre REGARDE LES HOMMES TOMBER et HANGMAN'S CHAIR. Dans quelques mois, si la pandémie le permet, ils répéteront d'ailleurs l’expérience pour un set exclusif au Roadburn Festival.

Musique deluxe...
Mais alors, RUIN OF ROMANTICS, ce nouveau né de la scène française, de qui est-il l’heureux garnement ? La parentalité n’a finalement rien de bien surprenant. Pensez d’abord à deux groupes qui explosent, à un producteur mythique et enfin à un gars qu’on ne voulait pas oublier. Je vous le donne dans le mille : James Kent (l’homme PERTURBATOR), Mehdi Thepegnier (la force de frappe, et plus encore, d’HANGMAN'S CHAIR), l’indétrônable Francis Caste (LE golden producteur de la scène metal française), et Vincent Mercier (ancien VEGASTAR puis MASS HYSTERIA). Le décor est planté.

Divine apocalypse...
Passons maintenant au contenu. La force première de RUIN OF ROMANTICS, c’est son univers. Les premières notes suffisent pour embarquer dans un voyage planant, mystérieux, sombre et pourtant lumineux à sa manière. Ceux qui connaissent la signification du mot portugais saudade ont un bon exemple de l’atmosphère qui se dégage des compositions du groupe. L’identité musicale de « Velvet Dawn » pourrait se décrire ainsi : des riffs lourds mais élégants, une basse aigre-douce, une batterie lente dont la caisse claire mène la barque et des couches d’arrangements synth-wave ultra soignés. Bref, on reconnaît tout de suite la pâte de Mehdi et James. Cette divine alliance se marie subtilement avec la voix langoureuse de Vincent, qui verbalise à lui seul la sensualité du projet.

Sur les 9 titres que contient cette première offrande, il n’y a tout simplement rien à jeter.
L'intro lunaire de "From Above" nous plonge immédiatement dans l’univers mélancolique et cinématographique de RUIN OF ROMANTICS. Mais ce n’est pas parce que les compositions sont planantes qu’elles ne peuvent pas être également catchy.  "7AM" et  "Bleeding In The Fields" en sont les parfaits exemples : les deux titres illuminent l’univers ténébreux de RUIN OF ROMANTICS et achèvent par ailleurs de nous convaincre que « Velvet Dawn » aurait pu être la bande son d’un film de David Lynch. De leur côté,  "Let Me Get Up", et le final "Long Cigarette" dévoilent avec pudeur quelques touches jazzy et ajoutent encore un peu plus de profondeur aux couches de synthétiseurs omniprésentes. Encore dubitatif ? Le slow passionné du tubesque "Helena" avec sa voix tantôt lancinante, tantôt affirmée, vous servira de dénouement version point d’orgue d’un album riche et sinueux. Le meilleur pour la fin, ça vous dit quelque chose ? 

Foncez !
Vous l’avez compris « Velvet Dawn » est au-delà d’un simple bon album : cette expérience synesthésique vous amène dans un état proche de la transe, et ceci, peu importe votre niveau de spiritualité (le mien se trouvant en temps normal environ 6 pieds sous terre).
À votre tour !

Blogger : Leonor Ananké
Au sujet de l'auteur
Leonor Ananké
S'arrêter d'headbanger pour prendre des photos avec un gros appareil au milieu de la folie des concerts : un peu étrange, non ? C'est également ce que pense Leonor en commençant à écrire ses premiers live-reports qu'il faudrait bien illustrer. En peu de temps, c'est devenu quelque chose de naturel et d'exaltant… Jusqu'à ce qu’elle ne puisse plus s'imaginer se déplacer pour un concert sans prendre avec elle son reflex... en plus de sa paire de cheveux. Faire vivre le metal à travers sa dimension visuelle est devenu un véritable activisme, sans pour autant s'empêcher de continuer à réaliser chroniques, live- reports et interviews en secouant toujours aussi frénétiquement la tête.
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