4 février 2022, 11:00

KORN

Interview Brian "Head" Welch


​SONG FOR THE DEAD

Impensable de manquer un entretien avec le très sympathique Brian ‘Head’ Welch, l’autre guitariste du duo de légende formé avec Munky dans KORN, groupe que l’on écoute, suit et respecte, euh... religieusement, depuis 1994. S’il a un temps quitté le groupe (entre 2005 et 2013) pour mener d’autres projets et surtout afin de remettre de l’ordre dans une vie polluée par les excès - tout en empruntant un chemin spirituel assez disproportionné comme chez beaucoup d’ex-addicts repentis -, son come back au sein du groupe mythique du nü-metal des années 90 et 2000 coïncide avec un retour à une grande forme artistique, doublé d’un sacré regain d’intérêt et donc de popularité auprès de son public, historique ou renouvelé.
Deux ans et demi après « The Nothing », un disque si noir marqué par la perte et le deuil,
KORN revient regonflé à bloc avec sa suite « Requiem », un quatorzième album plus compact, plus accessible mais non dénué de ces forces obscures et telluriques qui ne manqueront pas, à la force de ces neuf nouveaux imparables refrains, de terrasser plus d’un moshpit... bientôt. 

Il est 1h30 du matin chez nous lorsque la bulle Zoom s’ébranle : Brian n’est pas dans sa kitchen, mais bien sur son canapé, enveloppé de ses immenses dreadlocks, et se montre dès lors très enjoué - autant que son interlocuteur français, ravi d’interviewer le dernier de la bande qui lui manquait au palmarès.


Brian "Head" Welch : Oh ! Un de mes meilleurs copains quand j’étais petit s’appelait Jean-Charles, il était québécois et son frère s’appelait François !

Eh bien, tu prononces parfaitement mon prénom, c’est pas évident !
Oui, j’essaie, j’essaie ! J’adore votre accent et votre langue - je rêverais de pouvoir la parler couramment !

Comment vas-tu ? D’où m’appelles-tu précisément ?
Je t’appelle du Tennessee ! La semaine dernière, j’ai été testé positif au Covid, et ici tout le monde l’a chopé. Mais sinon, ça va super bien, super excité par la sortie de l’album et je suis prêt à retourner bosser !

« Requiem » est un album très direct, très "in your face" : c’est déjà votre 14ème album en 28 ans, et vous n’avez jamais sorti de disque aussi concentré : à peine plus d’une demi-heure de musique. Est-ce que vous vous êtes lassés des formats de douze, quatorze chansons, voire davantage, qui ne sont plus vraiment pertinents aujourd’hui dans un monde de singles, où les gamins se lassent si facilement des choses qu’ils zappent les morceaux comme ils clignent des yeux ou ne les écoutent qu'à travers des playlists ?
Oui, je suis à 100% d’accord. J’ai l’impression que la musique n’a plus vraiment de valeur aux yeux des gens. Alors, pourquoi sortir toutes ces chansons, alors qu'ils ne prennent même plus le temps d’aller les écouter. Je ne dis pas que nous ne sortirons plus jamais de longs formats, mais pour le moment, nous avions juste envie de balancer ces chansons telles quelles. On ne veut rien éviter ou fuir ou quoi que ce soit mais là, en plus, les chansons se sont avérées bien plus courtes - ce que nous n’avions absolument pas anticipé. C’est juste arrivé comme ça : on a enregistré dix morceaux, et on en a choisi les neuf meilleures. On a failli tout de même y insérer la dixième, mais ça ne fonctionnait pas ainsi.

Dans mon esprit, KORN jongle assez souvent entre ce désir d’expérimenter et ce besoin de retourner à ses basiques, d’un album à un autre. Des disques comme « The Path of Totality », « The Paradigm Shift » ou même « The Nothing » étaient bien plus aventureux, tandis que d’autres comme « The Serenity Of Suffering » et maintenant « Requiem » paraissent bien plus conventionnels pour le groupe. Et après une période de disques très avant-gardistes et incompris entre 2005 et 2009, KORN est revenu avec « Remember Who You Are », comme un postulat au son pur créé par Ross Robinson. Voilà, on dirait toujours que ça va ça vient, des allersretours entre l’experimental et les racines : la vérité doit certainement se trouver quelque part au milieu, non ?
Pour l’heure, je crois… quand je suis revenu dans le groupe, je voulais renouer directement avec les racines. Parce que, hey, c’est moi le mec metal du groupe ! J’adore le KORN le plus dur, le KORN le plus fou, et j’adore l’énergie du public sur toutes ces chansons les plus intenses. Mais il y en a d’autres dans le groupe… c’est comme une famille, tu vois ? Par exemple Jonathan est vraiment à fond dans la musique electro, et il voulait expérimenter là-dedans. Et il n’y a aucun mal à ça. Il ne voulait surtout pas faire ce qu’il y aurait de fort populaire pour KORN. Il voulait exprimer sa créativité, sa liberté. Alors, on s’est tous retrouvés à faire des compromis : tu donnes un peu, je donne un peu, et on a expérimenté ainsi. Mais il se trouve que Jonathan s’est à nouveau fortement épris pour notre son d’origine autour de « The Serenity Of Suffering ».  Alors, il a beau toujours autant aimer les musiques électroniques, il a davantage reconsidéré KORN dans son ensemble en se posant la question : « comment était supposé évoluer KORN à l’origine ? ». Il s’est mis à réécouter tous nos disques et de nouveau adorer la musique super heavy ! Alors, aujourd’hui, on en est là : à essayer d’écrire les meilleures chansons possibles et de rester fidèles à nous-mêmes.

Tu avais joué un rôle essentiel sur « The Serenity Of Suffering », le second opus après ton retour dans le groupe - qui fut aussi l’un de vos plus heavy de tous les temps : quelle a été ton implication pour celui-ci ?
Sur « The Serenity Of Suffering », Nick Raskulinecz notre producteur, avait déjà produit FOO FIGHTERS, DEFTONES, etc. Il adore le rock et il avait la même vision que nous. Il nous a considérablement aidés à réaliser ce disque.
Pour « Requiem », nous avons tous participé à parts égales. Jonathan était en studio avec nous pour « Requiem », bien plus que sur n’importe quel album depuis que je suis revenu. Il a tourné la page sur bien des choses dans sa vie. Il est bien plus en paix avec lui-même, se sent plus libre. Ses enfants ont grandi et il a ainsi bien plus de temps pour pouvoir rester parmi nous. C’est un très bon papa, tu sais, lorsqu’il est à la maison : il veut toujours être avec ses gamins et rester en famille. C’est toujours le cas, mais maintenant ils sont plus âgés ! Quand tu es adolescent, tu n’as plus forcément envie de passer ton temps avec tes parents ! Il a donc davantage de temps libre pour KORN désormais… On était donc là, chacun, de manière équitable. Peut-être Fieldy était-il un peu moins présent, mais il était là et a bien enregistré toutes ses parties de basse - et c’était génial.


Certains fans et journalistes ont dit, au moment de ton retour, que comme une sorte de messie, tu avais sauvé KORN en l’aidant à lui redonner sa véritable essence…
Ton retour avait alors été des plus nécessaire, ne crois-tu pas ?

Je n’en sais trop rien… où as-tu entendu toutes ces choses ?

Eh bien, j’ai lu certains avis ici et là sur Internet et dans la presse. Et pour être honnête, je l’ai même écrit moi-même… c’est sincère.
Oh, eh bien, c’est très flatteur, mais je dirais surtout que ça a davantage à voir avec notre équilibre entre Munky et moi, avec la puissance de nos guitares conjuguées. Il a fait des trucs incroyables pendant mon absence, alors qu’ils expérimentaient énormément, mais on a toujours fonctionné avec nos deux guitares et nos deux esprits connectés, ensemble : on est nés pour être des « twin guitar players ». J’accorde alors autant de crédit à Munky qu'à nous tous dans notre réunion ensemble et dans le fait d’avoir retrouvé cet appétit à nouveau, dans ce à quoi KORN était destiné. Nous sommes exactement ce que nous devons être aujourd’hui.

En somme, à l'instar de JUDAS PRIEST, vous seriez un peu les Glenn Tipton et KK Downing de votre catégorie... 
Oh oui, excellent ! Tout à fait ! C’est fou lorsque tu joues avec quelqu’un… Tu sais, j’ai rencontré Munky quand nous avions quatorze ans ! Il ne jouait même pas encore de guitare : c’est moi qui lui ai vendu la mienne à l’époque ! On était faits pour se rencontrer… Une fois que les addictions ont commencé à assombrir nos esprits, ainsi que toute notre concentration, il a fallu qu’on fasse avec et cela a pris un certain nombre d’années… mais nous sommes finalement revenus. Je suis tellement reconnaissant d'avoir retrouvé notre véritable son au bout de tant d’années… J’étais persuadé que KORN n’existerait plus à l’heure de nos cinquante ans ! Mais nous y sommes toujours !
 

C’est un véritable miracle, mais nous sommes tous sur la même longueur d’onde dorénavant.
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Brian "Head" Welch


Comme on l’a dit, Jonathan Davis est passionné par l’electro, les sons synthétiques qu’il aime tant expérimenter. Et pourtant « Requiem » sonne plus traditionnel que jamais, je trouve. Comment parvenez-vous au juste équilibre entre chacune de vos idées et inspirations ? Comment arrivez-vous au compromis dont on parlait ?
Je vais te dire : c’est un véritable miracle, mais nous sommes tous sur la même longueur d’onde dorénavant. Et ça vient aussi de Jonathan. Pour « Requiem », il nous a tout simplement annoncé : « on n’utilisera ni claviers, ni samplers, ni la moindre électronique. On fera tout avec des guitares, avec mon chant. Et on fera des overdubs, essentiellement pour les choeurs... 
Si, il y a juste quelques trucs au piano et c’est Munky qui les a joués : sur le piano de son iPhone ! Il jouait dessus et il trouvait ça trop cool. On lui a demandé si ça lui plairait de rejouer tout ça en studio sur un véritable clavier et on a plutôt décidé d’enregistrer son iPhone avec un micro ! Sur « Let The Dark Do The Rest », tu peux donc l’entendre jouer sur son iPhone pour les parties de piano - et ce sont donc les seules touches de "synthé" de tout l’album !


Pour l’album précédent « The Nothing », Jonathan n’était pas en studio avec vous et Nick pendant que vous enregistriez tous ensemble vos instruments - il avait même mis son chant en boîte dans un autre studio, seul. Comment avez-vous procédé cette fois ? Avec un disque aussi resserré, on vous imagine bien tous ensemble réunis dans la même pièce, à vous reconnecter les uns les autres avec le son originel de KORN…
Hmm... en fait, pour être tout à fait honnête, lorsqu’il a enregistré ses parties de chant, il était à nouveau tout seul. Principalement parce que j’habite très loin de chez lui. Ray et Munky habitent eux aussi à plus de trois heures de route et on passait tous du temps en famille… mais cela ne nous empêchait pas de rester tous connectés pendant qu’il était en train d’enregistrer. A quelques reprises, grâce à toute la technologie, j’étais en ligne et présent « avec » lui, alors que j’étais dans un autre état. Et je pouvais donc l’écouter en train d’enregistrer en temps réel. Ça, c’était super cool. Ecrire la musique et développer nos compositions, là, oui, nous étions bien tous ensemble, chaque jour. Il fallait que pour les fondations des chansons, toutes les structures avec les guitares, la basse, etc, que Jon soit là pour tout capter. En plus, il contribue beaucoup aux arrangements et possède même carrément un esprit et une oreille de producteur. Alors, on écoute très attentivement ses conseils.

« Requiem » signifie « musique pour les morts » en latin, soit une messe pour les défunts chez les catholiques, composée pour un orchestre de musique classique. Est-ce que ce symbole de requiem prolonge le processus de deuil de Jonathan au moment de « The Nothing » ?
Oui. C’est bien ce que je crois. Ce disque possède une sensibilité un peu plus légère. Il est gorgé d’un peu plus d’espoir… si tant est que KORN puisse exprimer de l’espoir ! Oui, il y a un ressenti un peu moins intense, et notre première chanson, « Start The Healing », prend tout son sens… Jonathan a vraiment fait son deuil d’avoir perdu la mère de ses enfants ; et moi-même, en 2021, j’ai perdu la mère de mes enfants aussi… Alors, oui, ce disque est beaucoup plus apaisant et plus léger en terme de paroles - et nous espérons que les gens pourront ressentir la même chose que nous à son sujet ; parce que nous nous sentons guéris avec ce disque, et on espère donc que nos fans le seront aussi. Le monde a besoin de guérir - nous adorons le titre de « Requiem » parce que c’est ainsi que l’on honore nos morts au cours de nos messes - et il se passe tellement de choses dans le monde qu’on voulait apporter un peu de ça, et montrer aux gens qu’ils n’étaient pas tous seuls.

Même si l’album reste agressif et très fort, sans aucun remplissage, et doté de ce son heavy et sombre caractéristique, j’y trouve énormément de passages lumineux, de belles mélodies et même des vibrations d’optimisme au coeur des lignes de chant de Jonathan. Certains refrains paraissent même carrément stellaires et très positifs, comme sur « Let The Dark Do The Rest » ou « Disconnect », par exemple. Et même « Hopeless And Beaten », qui est particulièrement heavy, en empruntant carrément au doom et au death metal…
Oui, exactement, c’était totalement l'intention. Je me rappelle, quand on était en train de la composer. On se regardait tous, les uns les autres, en se disant : « ouais c’est vraiment le morceau le plus heavy de l’album ». Et aussi doom qu’il puisse paraître, il contient la ligne de paroles la plus positive de tout le disque, quand Jonathan chante « Nothing soothes the hurting’s only time » (« rien n’apaise le seul moment de la douleur ») au moment du pont. A chaque fois qu’il la chante, ça lui confère un tel sentiment de vulnérabilité... même si c’est le morceau le plus heavy de l’album…

Enfin, l’album s’achève quand même sur « Worst Is On Its Way ». Et, pour le coup, celle-ci ne s’annonce pas vraiment optimiste du tout ! 
(rires) Jonathan a cette tendance à se soucier du pire qui pourrait arriver. Tu vois ce que je veux dire ? S’il chope le Covid, il a peur d'être atteint des pires symptômes : c’est ce qu’il a ressenti lorsqu’il l’a eu… Et c’est quelque chose avec lequel il se bat au fond de son esprit… Je sais exactement d’où il vient avec cette chanson… Et KORN a toujours été une thérapie pour lui. Alors parler de « Worst Is On Its Way », du pire qui puisse arriver, ça l’aide à aller mieux. Et donc, en fait, c’est plutôt positif ! (rires)

…Et elle sonne d’autant plus comme un morceau taillé pour plaire aux fans, en nous ramenant directement aux années 1996-1998, avec ces petites notes de basse à la toute fin. Comme si elle venait boucler la boucle…
Oui, oui, et lorsqu’il grogne comme ça, à sa manière ! Oh mon dieu, c’est ma chanson préférée ! Enfin... l’une de mes préférées, dans mon top 2 ! Je voulais à la base qu’elle figure en deuxième position sur l’album tellement je l’adore ! En fait, sur un album de KORN typique, c’est « Hopeless And Beaten » qui aurait dû conclure le disque - mais là, tout le monde voulait faire les choses différemment : mettons une de ces chansons que l’on adore, et qui pourrait peut-être même être un single, à la toute fin de l’album. Alors on a procédé différemment et j’aime que ce soit ainsi. Le disque bénéficie d’un feeling tout autre en terme de progression.


Fieldy joue bien sur l’album, mais vient juste de quitter provisoirement le groupe : il n’est pas présent pour la promo du disque, ni pour des shootings photo ou encore la tournée à venir - on ne sait pas exactement ce qu’il en est de sa position au sein du groupe… Comme tu as pu vivre une expérience similaire par le passé, sur un chemin tout aussi sombre et troublé pendant une certaine période, penses-tu être le mieux placé pour comprendre ses problèmes - et même probablement l'aider ?
Oh oui, complètement. On veut tous l’aider de n’importe quelle manière, et on essaie de rester le plus positif possible avec lui et tout le monde veut qu’il revienne, évidemment. Mais il a juste besoin d’un break, c’est tout. Il a besoin d’un break, il le sait. Il est, lui aussi, un formidable père de famille. Là, il est à la maison avec ses gamins et il a besoin d’être une personne normale, pour une fois. Il tourne avec KORN depuis si longtemps. Moi, j’ai quitté le groupe un temps. J’ai pu rentrer chez moi. Et ainsi redevenir une personne normale le temps de quelques années et ça a été extraordinaire. J’espère juste qu’il puisse trouver le même apaisement que moi, parce que la vie est trop courte. La vie de rock star c’est génial, t’es bien payé, mais c’est pas la chose la plus facile à vivre. Il y a tellement de familles brisées dans notre métier… Alors, voilà, on vient juste de lui parler à nouveau il y a peu, et on verra bien.
 

"J’ai l’impression que KORN reprend son envol en ce moment même, avec notre musique qui revient tout juste aux sources, à ses propres racines… Je suis juste sous le choc que l’on parle de nos trente ans."
-
Brian "Head" Welch


En 2023, KORN s’apprêtera certainement à réfléchir à ce qu’il pourra organiser pour célébrer son trentième anniversaire : y penses-tu déjà de ton côté ?
J’ai mal au dos, je me sens vieux… Trente ans ? Mais c’est DINGUE !!!! J’y pense et je me dis : mais comment c’est arrivé ? Comment parvient-on que ça tourne encore, alors que nos corps nous font davantage mal. C'est notre désir de continuer et nos fans… J’ai l’impression que KORN reprend son envol en ce moment même, avec notre musique qui revient tout juste aux sources, à ses propres racines… Je suis juste sous le choc que l’on parle de nos trente ans. Ca parait complètement surréaliste. On se sent tellement reconnaissants d’être capables de jouer notre musique aussi longtemps que nos fans le veulent, aussi longtemps que nos corps peuvent encore encaisser - et s’il y a bien des héros que l’on admire, c’est Mick Jagger et les ROLLING STONES, qui ont presque 80 ans ! Mick Jagger parcourt les scènes en courant comme s’il en avait 26 ! Qui sait : on verra bien ce que l’avenir nous réserve.

Est-ce que quelque part le petit Brian, cet adolescent californien qui manquait de confiance en lui, se demande encore aujourd’hui « mais bordel comment une telle chose a bien pu se produire ? » ! Comment ce groupe a-t-il bien pu devenir si énorme ?
(rires) Oui, je crois que chacun d’entre nous se demande « mais bordel, qu’est-ce qui se passe encore aujourd’hui, après toutes ces années ? » Et tu sais ce qui m’aide à comprendre ? C’est justement que je n’ai jamais oublié ce petit Brian au fond de moi. Parce que, ce que j'ai réalisé lorsque j’ai quitté le groupe, c’est que tout pouvait disparaître un jour. Que ce soit de mon fait ou bien… on ne sait jamais, pas vrai ? La reconnaissance, oui, ça c’est un mot qui nous tient tous particulièrement à coeur. Et puis, on essaye de manger correctement, de rester en bonne santé, de faire de l’exercice, de manière à nous projeter dans le long terme. Et ouais, je ne voudrais jamais perdre ce petit truc : « mais bordel comment une telle chose est arrivée ??? »

Tous nos espoirs se portent sur les concerts, et donc vous revoir en tête d’affiche du Hellfest en juin… J’imagine que toute votre organisation y travaille…
Et moi donc ! La France me manque tellement. On aime tellement votre pays !

 

Blogger : Jean-Charles Desgroux
Au sujet de l'auteur
Jean-Charles Desgroux
Jean-Charles Desgroux est né en 1975 et a découvert le hard rock début 1989 : son destin a alors pris une tangente radicale. Méprisant le monde adulte depuis, il conserve précieusement son enthousiasme et sa passion en restant un fan, et surtout en en faisant son vrai métier : en 2002, il intègre la rédaction de Rock Sound, devient pigiste, et ne s’arrêtera plus jamais. X-Rock, Rock One, Crossroads, Plugged, Myrock, Rolling Stone ou encore Rock&Folk recueillent tous les mois ses chroniques, interviews ou reportages. Mais la presse ne suffit pas : il publie la seule biographie française consacrée à Ozzy Osbourne en 2007, enchaîne ensuite celles sur Alice Cooper, Iggy Pop, et dresse de copieuses anthologies sur le Hair Metal et le Stoner aux éditions Le Mot et le Reste. Depuis 2014, il est un collaborateur régulier à HARD FORCE, son journal d’enfance (!), et élargit sa collaboration à sa petite soeur radiophonique, HEAVY1, où il reste journaliste, animateur, et programmateur sous le nom de Jesse.
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