5 avril 2022, 19:52

PAPA ROACH

"Ego Trip"

Album : Ego Trip

PAPA ROACH.  Un groupe à part, au style en "fusion" permanente. L’album précédent, bien que fort sympathique, était à mon goût un peu trop pop et pas assez chargé en sonorité metal. Allons à l’essentiel donc, que donne le cru 2022, « Ego Trip » ?

Je suis captivé par cette rythmique syncopée et moderne de "Kill The Noise", cette voix slam si typique et une guitare saturée à souhait.  Breaks empreints de lourdeur, PAPA ROACH nous régale avec cette entrée en terre nu-metal, c'est rapide et c’est excellent. On embraye sur "Stand Up", mi entêtant mi mélodique, un fondant, mi dur, mi moelleux, typique du groupe, où l’electro le dispute au post-nu-metal. La rage est présente, est c’est l’essentiel. Retour vers la fusion des nineties à la FISHBONE, RED HOT CHILI PEPPERS, ou encore CYPRESS HILL, avec Swerve" ou comment se lâcher en suivant son instinct. Un bon groove rap-metal inspiré, j'ai adoré. Trois titres seulement et on s’est aventuré dans de multiples horizons.

Toujours plus avant dans une fusion expérimentale sur "Bloodline". Beaucoup d’electro. Un morceau assez... spécial. "Liar" et un démarrage pur rap, puis montée en puissance pop-metal qui balance bien. Une bonne ambiance. Sympathique, mais moi je voudrais retrouver l’énervement du 1er titre...

Ah, ben voilà ! Le rythme s'accélère sur la chanson-titre "Ego Trip", le riff implacable. Le PAPA ROACH est tout sauf un "papy". Excellente chanson qui renverse tout avec sa batterie frénétique et une guitare électrisée. Nu metal, ni plus, ni moins, pour "Unglued" et c’est très bien structuré, tandis qu'avec "Dying To Believe", j’ai eu peur que ce soit une ballade FM... que nenni, on se déguste un cocktail aux multiples tempos, mais toujours le riff metal qui va bien pour relever la mixture. Avec "Killing Time" PAPA ROACH déroule son style bien écorché qui rappelle que le groupe est l’un des piliers du genre avec son chant et son agressivité musicale si typique. Un hit parfait pour fédérer les excités.

Une ballade, "Leave A Light On", pas désagréable du tout, mais on n’est pas là pour ça. "Allways Wandering", mid tempo très PAPA ROACH, du slam-metal sincère aux riffs STILSKIN qui passent tranquillement, pourquoi pas ? "No Apologies", ou pour les ultimes rounds. Pas aussi puissant que l’introduction, mais ça envoie du bois... enfin, du metal je veux dire. Toujours ces attaques grungy de la fin du siècle dernier, si facilement mémorisables et adoptables. Comme un doudou en quelque sorte, puis "Cut The Line" et sa batterie qui se fracasse sur des soli aiguisés, on s’y plaît direct. Et finalement "I Surrender" qui rejoint la 1ère chanson... Puissance dans un cœur de mélodies. Simplicité, efficacité. La boucle est bouclée.

PAPA ROACH livre une brochette sonore parfaite pour une barbecue-party musicale avec « Ego Trip » à vous procurer ici : PapaRoachEgoTrip. Du move et des riffs. Et vu les beaux jours qui arrivent, que demander de mieux ?

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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