29 juillet 2022, 18:32

DOUBLE NEGATIVE

"Shut Out The Wanderers"

Album : Shut Out The Wanderers

DOUBLE NEGATIVE et son album « Shut Out The Wanderers », qu'est-ce que cela peut bien être ? Voilà un disque électrique qui m'a intrigué...

"Eighty Three Days" s'envole dans nos oreilles. C'est rapide, nerveux et mélodique. Chant ultra clair avec "Muddy Water", refrain mélancolique qui rappelle GREEN DAY et THE OFFSPRING, mince... je suis conquis. Nous sommes en présence d'un très bon punk californien... Sauf que DOUBLE NEGATIVE est 100 pour sang international dont le bassiste qui est français. Sacrée surprise, j'accroche pleinement au chant qui véhicule tant de sensations, "Departure" respire les années 90, dans toute sa folie joyeuse, avec des digressions instrumentales audacieuses. Mais direct ça réattaque façon BAD RELIGION avec "Looking Through The Letterbox".  C'est ultra catchy, tel un skate possédé qui file sur l'asphalte.

Oui ce skeud est un skud, une bombe musicale d'un autre temps. Un temps qui sent les chemises à carreaux et le bitume écorché par nos converse.
Avec "Sanpaku Eyes", changement soudain, une voix qui gratte les cordes électrifiées, toujours une ambiance mélancolique. "Against The Streams" revient plus frontalement. "Going The Same Way" et "Negative Nature With Daniel Hedquist" passent à la vitesse supérieure, toujours baignés de l'aura du soleil de la côte-ouest. Les fans de IGNITE vont adorer. DOUBLE NEGATIVE doit être impressionnant en concert...

Les 15 titres de ce généreux album se dévorent avec plaisir. C'est littéralement un vif bonheur, avec un "List The Obvious" qui lâche des riffs rapides et des chœurs qui s'étirent comme notre planche à roulettes qui défie l'apesanteur, un bon "Tsunami" punk-rock. Amateurs du genre filez vous procurer ce disque jouissif.

"You Will Never Take Me Alive", ou comment se faire un petit braquage musical. DOUBLE NEGATIVE se veut "mort ou riff"... Des glorious bastards de la scène punk française. Un groupe à suivre assurément.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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