27 juillet 2022, 17:02

METALLICA

Une vidéo animée pour "Master Of Puppets"


Trente-six ans se seront écoulés entre la sortie de « Master Of Puppets », classique absolu de METALLICA autant que du thrash, et celle de la (lyric) vidéo de la chanson éponyme, un des titres majeurs des Four Horsemen. Car à l'époque, le groupe de la Bay Area met un point d'honneur à ne tourner aucun clip, histoire de prouver à la toute-puissante chaîne MTV qu'il n'a absolument besoin de personne pour laisser une empreinte durable, voire indélébile, sur les fans, sans cesse plus nombreux.
Sur le temps, son troisième album dépassera d'ailleurs les 6 millions de ventes rien qu'aux USA, un signe. Avant d'entrer, en mars 2016, au Registre National des Enregistrements, une collection d'enregistrements sonores préservés par la Bibliothèque du Congrès, institution du Congrès des Etats-Unis. Excusez du peu... Côté vidéo, il faudra patienter jusqu'à janvier 1989 pour que les quatre hommes changent leur fusil d'épaule, mais avec panache et sans se renier, avec la traumatisante vidéo de "One", troisième single tiré de « ...And Justice For All » (1988).

Si vous avez raté un épisode, c'est le cas de le dire, sachez que c'est à Stranger Things, série Netflix à succès, que l'on doit cette décision pour le moins tardive de sortir un clip en animation de "Master Of Puppets". Plus précisément au dernier épisode de la saison 4, mis en ligne le 1er juillet dernier, dans lequel le personnage d'Eddie Munson, metalleux incarné par Joseph Quinn, attire l'attention du grand méchant de service, Vecna, et de ses demobats, des chauves-souris maléfiques, en saisissant sa B.C. Rich Warlock et en jouant "Master Of Puppets", ainsi qu'on vous l'expliquait le 3 juillet. Une séquence, on l'a appris entre-temps, que les Duffer Brothers, créateurs de Stranger Things, ont écrite avec ce morceau particulier en tête.

Et, comme quelques semaines plus tôt avec "Running Up That Hill (A Deal With God)" de Kate Bush, que l'on entend à plusieurs reprises dans la série, le miracle s'est produit et "Master Of Puppets" a connu une seconde jeunesse. Avec 325% d'augmentation des écoutes au lendemain de la diffusion de l'épisode, la chanson s'est classée 14e dans la catégorie des 50 chansons les plus streamées sur Spotify, tous styles confondus, et, près de 40 ans après sa sortie en single, est montée jusqu'à la 22e place du top single britannique.

Dans la foulée, James, Kirk, Lars et Robert, vêtus de leur plus beau T-shirt Hellfire Club, un clin d'œil au club Donjons & Dragons du lycée d'Hawkins dont Munson est le chef, avaient d'ailleurs posté une brève vidéo (pas tout à fait calée au niveau du son...) dans laquelle on les voyait “faire un duo” en split screen avec Eddie.


Eh oui, même si cela en défrise certains, un public qui ne connaissait – au mieux – que "Nothing Else Matters" et "Enter Sandman" vient de découvrir ce qui reste pour beaucoup de fans le "vrai" METALLICA. Et c'est plutôt une bonne chose. D'où la décision du groupe/de son management de sortir une lyric-vidéo animée, sans rapport aucun avec son sujet, à savoir l'addiction à la drogue. Si d'aventure vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez retrouver l'explication de texte ici.


​Et Joseph Quinn (sans sa perruque) dans tout ça ? S'il a reconnu que c'est une doublure mains qui fait le solo, en voyant la vidéo ci-dessous, on ne pourra pas dire qu'il est ridicule avec une guitare. Précisons que si l'acteur a longuement travaillé la chanson, c'est Tye Trujillo, le fils de Robert, qui a enregistré les parties de guitare supplémentaires que l'on entend dans la séquences.

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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