12 août 2022, 9:00

HOLLYWOOD UNDEAD

"Hotel Kalifornia"

Album : Hotel Kalifornia

Tandis que je fendais la canicule et filais me rafraîchir à la gravière (qui est en quelque sorte mon bureau d'été) j’ai repensé aux mots de J-Dog de HOLLYWOOD UNDEAD lors de notre entretien : « le nouvel album « Hotel Kalifornia » est différent, chacun a participé pleinement à chaque morceau et le résultat est très varié ». J’ai décidé de vérifier par moi-même et appuyé sur "play".

Direction l’agitation de "Chaos". Frénésie de la batterie et guitares acérées, HOLLYWOOD UNDEAD se lâche sur une ambiance électrique que ne renierait pas SLIPKNOT ou CROSSFAITH. Le refrain rap adoucit quelque peu le choc. C’est un morceau hybride en tous points. Est-ce le résultat de deux années de frustration COVID ? Certainement. Dans la foulée "World War Me" balance un neo-rap metal plus harmonieux et fédérateur. Chaque membre y va de son couplet bien distinct. Un hit entêtant taillé pour le live. On poursuit dans la débauche d’énergie, mais electro-core cette fois, avec "Ruin My Life". Le titre est empreint de la fièvre du samedi soir qui te retourne le cerveau. Impressionnant et hypnothique.
"Hourglass" est un titre qui tient à cœur à J-Dog. Puisant dans l’influence que le punk mélodique a eue sur lui, HOLLYWOOD UNDEAD vous chante sa jeunesse aux rythmiques trépidantes, avec des chœurs pleins de conviction et des riffs rapides. « Last boys never die » (tu m’étonnes !)
Changement radical avec "Go To War" au titre trompeur. Le groove rap est au rendez-vous, mais c’est du rap inspiré qui grave le sillon du disque, nos chers bad boys de L.A. sont en verve. En contrepoint, une guitare appuie les refrains façon "Day Of The Dead". Quant à "Alone At The Top", elle s’habille de miel pour une ambiance neo-metal nostalgique, avec des voix qui portent aussi loin que celles d’un LINKIN PARK. Troublant comme c’est beau.
"Wild In These Streets" revient aux racines du HOLLYWOOD UNDEAD typique. Entêtant rap qui glisse sur les riffs électriques. Dans ma tête commence à se dessiner le tableau de la diversité, mais également de l’homogénéité dans l’authenticité, que reflète cet album inspiré. Le groupe californien puise dans toutes les références qui le caractérisent et fait jaillir le meilleur de lui-même. Rap ou metal, HOLLYWOOD UNDEAD se laisse aller à son instinct, le micro changeant de main pour apporter toujours le petit plus de différence. Un côté "Dangerous" mais jamais ennuyeux, les fans comprendront après toutes ces années l’identité protéiforme de HOLLYWOOD UNDEAD.
Pianotements de touches façon cabaret pour "Lyon’s Eyes", les masques dansent au travers d’un ensemble musical irréel. De la poésie urbaine que rejoindra l’ultra catchy "Happy When I Die". "Trap God" et "City Of The Dead" reviennent sur le devant de la scène avec "colombe et grenade", les symboles explicites du groupe, ceux qui offrent un show aux couleurs HOLLYWOOD UNDEAD, c’est-à-dire agressivité et grâce. Des réflexions sur l rock-star story du groupe comme l’avouait J-Dog.
« Why I’m running from the person I become »... c’est définitivement un album qui tourne autour d’un besoin de courir !
"Reclaim" est un joli clin d’œil au punk mélodique des années 90 (encore un, l’album en regorge). La diversité est indéniable. "Allright" est un tombé de rideau plein de glamour où tous les musiciens livrent une dernière fois tout le feeling hollywoodien qui est le leur.

Retour en grâce réussi pour HOLLYWOOD UNDEAD avec « Hotel Kalifornia ». Les fans seront comblés et impatients de retrouver les nouveaux titres sur scène. Du chaud. Du show.
HOLLYWOOD UNDEAD, la diversité d’une seule et même identité, le rock made in "glory-wood" !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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