6 août 2022, 14:10

THE INTERRUPTERS

"In The Wild"

Album : In The Wild

Pourquoi écouter le nouvel album de THE INTERRUPTERS ? Premièrement c’est un été chaud, très chaud... et le ska-punk colle à l’ambiance aussi bien que la chemise hawaïenne à notre peau. Deuxièmement, c’est un groupe qui fait sensation depuis déjà deux albums, alors on va peut-être s’intéresser à ce « In The Wild » qui est le 4e du groupe de Los Angeles.

On ne peut espérer mieux pour entrer en matière que "Anything Was Better". Du punk mélodique digne de THE OFFSPRING ou GREEN DAY dans les années 90. Un son skate-rock qui file sur le bitume, mené par la voix de Aimee Allen. En bref, c’est ultra entraînant. "Raised By Wolves" poursuivra sur cette lancée avec sa basse vrombissante et ses « haooouuuuu » trop mignons au refrain.

"As We Live" amène un reggae-ska dansant qui célèbre la bonne humeur d’être en vie : « Live is for dancing, live is for moving ». Sur cette chanson Tim Armstrong de RANCID est de la "party", avec Rhoda Dakar des BODYSNATCHERS. THE INTERRUPTERS rappelle d’ailleurs souvent le groupe de Tim... "In The Mirror" et "Kiss The Ground" renvoient souvent au cultissime « ...And Out Come The Wolves » de RANCID, et "Raised By Wolves" montre la filiation directe entre les deux groupes. Positive vibrations... évidemment !

On saluera l’alternance des styles. "Jailbird" porte le goût du tube punk-rock, de la trempe de "Come Out And Play" de THE OFFSPRING. C’est du riff vif et rapide, quant à "Worst For Me", il balance des « ha ha haaa » fédérateurs sur un rock électrisant. "Let 'Em Go" fait résonner les cuivres d’une "sals-ska" épicée. THE INTERRUPTERS défie la gravité. J’irai plus loin même, le temps est bousculé avec "My Heart", un slow des années bals de promo lâchant des « hou hoouuu » sirupeux... merci Aimee "McFly" Allen.

Ce disque est une succession de riffs et de rayons solaires rasta. Avec "Love Never Die" ou "Afterthought" on peut jerker tels de bons reggaemen. L’album se termine avec une grâce intimiste sur "Alien", THE INTERRUPTERS est un des groupes qui font la différence musicale, qui te font groover et frissonner, qui chantent « punks are dreads » !

L’album « In The Wild » de THE INTERRUPTERS, pour résumer, est un aperol spritz : frais et pétillant. Il nous fait passer un joyeux moment musical. Pourquoi s’en priver avec un pareil été ?... Sea, sun and ska.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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