J’avais chroniqué le premier album de VOODOO SKIN et j’avais vraiment apprécié son hard rock mâtiné de blues et de soul. Le groupe revient avec « Get Out », une réalisation menée de mains de maîtres par François Rota au chant (j’avais envie de le rebaptiser Frank Riot en écoutant l’album, je ne sais pas pourquoi !), accompagné de la paire de killers à la 6 cordes JC Lafarge et Phil Arbanti, et de la section rythmique absolument folle composée de Lio Boyron à la batterie et de Guillaume Giazzi à la basse.
Enregistré au ELIA Studio Annecy par Enzo d’Agostino et masterisé par le célèbre Jacob Hansen au Danemark, « Get Out » est tout simplement puissant tant dans les compositions que dans ses arrangements ou sa production résolument moderne. La direction musicale est marquée par les années 70 et 80 avec des influences LED ZEPPELIN, à tous les travaux de Glenn Hughes avec DEEP PURPLE, en solo, ou BLACK COUNTRY COMMUNION, WHITESNAKE (avant 1987), EXTREME ou d’autres choses surprenantes.
Le titre éponyme est le parfait exemple de ce que le groupe va proposer. Un mid-tempo bien hard bluesy avec cette voix un peu saturée. VOODOO SKIN nous plonge directement dans l’ambiance et la stupéfaction totale, nous sommes transportés dans un trip musical. Pas de psychédéliques, que des notes ! Plus speed dans son tempo, très 70's, l’esprit de Glenn Hughes plane avec notamment ce qu’il a pu faire avec THE DEAD DAISIES. Rota est d’une efficacité redoutable, Arbanti et Lafarge forment un duo explosif sur "Let Me Love You".
"One Of This Days", "Breaking In Two" sont dans le même esprit bien rock-hard. "Wherever You Go" a ce côté groovy, funky, bluesy, avec son refrain grungy et ça sonne comme KINGDOM COME aurait dû sonner sur son troisième album à l’apogée de son succès dans les années 1990. Lenny Wolf, sors de ce corps !... Un hit radio. Quant à "Scared", il est rentre-dedans dans son introduction avec ses rythmiques un peu ska, son esprit SOUNDGARDEN. Eh oui, VOODOO SKIN nous prend à contre-pied !
"Don’t Tell Me" écrase avec son tempo. Lio Boyron et Guillaume Giazzi sont redoutables rythmiquement. "I’m Lost" est un second tube, tous les ingrédients y sont. La montée introductive jusqu’aux premiers mots chantés langoureusement par Rota sont subtilement sexy. Une belle ballade. "Midnight Darling" vous assomme, fait taper du pied et headbanger. "Need To Know" et sa rythmique façon EXTREME croisée avec RED HOT CHILI PEPPERS, monte exponentiellement l’ambiance et l’atmosphère de ce « Get Out ». "Listen To My Story" est, à mon sens, une synthèse de toutes les influences du groupe : du LED ZEP sur la mélodie des couplets, du Coverdale sur le refrain, du Hughes qui plane partout avec du Lenny Wolf, des rythmiques et des soli à la Nuno Bettencourt. Ce titre est un rouleau compresseur. VOODOO SKIN termine ce nouveau disque avec "The Leaving" et sa belle ligne de basse en intro. Le groupe se surpasse avec ce titre et sort de l’ambiance des 70/80's. Cette montée d’accords... Cette voix possédée avec cette ligne mélodique guitaristique derrière, une section rythmique folle, ce son de bass !... Rota a des sonorités à la M. Shadows d’AVENGED SEVENFOLD par moment. Le final est apocalyptique !
VOODOO SKIN a sorti une bombe qui mérite d’être écoutée, streamée, diffusée partout ! « Get Out » a cette maturité musicale des groupes les plus légendaires. Un album qui aurait pu être celui de ces plus grands noms dans le genre. N’hésitez pas une seconde, faites-vous du bien avec ce second album.
