19 novembre 2022, 17:17

BORN AGAIN

"Live Hard, Die Free"

Album : Live Hard, Die Free

Voilà quelques années que je suis de loin les aventures de BORN AGAIN. Deux albums déjà au compteur, ces quatre cabaleros de Franche Comté ont profité du confinement pour graver 5 chansons sur un disque. Laissons tourner le sillon de cet EP... "Night Of The Beast" est court et nerveux. BORN AGAIN dégaine une rythmique ultra rapide, sur laquelle se colle une guitare façonnée à l’ère de la NWOBHM. Posé sur les marches d’un temple païen, Thierry, le frontman, tires sur ses cordes vocales et sa voix éraillée qui accroche la pierre. On raconte que Lemmy passant par-là lui jeta 30 deniers.

Le riff devient plus lourd sur "Hellbreaker". Dans l'ambiance charnière de la fin des années 70 et début des 80, le titre prend son temps pour monter en puissance, toujours un bel hommage à un JUDAS PRIEST nourri à l’huile de (tête de) moteur. Séquence revival heavy metal mijotée aux petits oignons.
On décolle pour un réel hymne avec "Metal Wings" toutes sirènes hurlantes. Le riff est agressif à souhait, ça cogne vite et bien dans les coins, les lignes de chant poussent les soli à s’envoler. Du british-style jouissif. BORN AGAIN n’a pas à rougir de ses références devant le degré de maîtrise du morceau.

Passage à un speed hard rock pour "Day Of The Reaper". Très bel agencement basse, batterie et voix grondante sur une guitare seventies. On s’imprègne immédiatement de l’ambiance qui s’accélère dans un stoner-rock toujours plus débridé. De l’audace pour finir avec "Live Hard Die Free". Relecture 2022 de "Ace Of Spade" ? Grave oui, et c’est un régal cette basse ronflante et ce riff qui t’attaque sans te lâcher.
BORN AGAIN défonce les portes du temps et plonge dans la quintessence du heavy metal. Qui ose réussit. On se prend un as qui pique en plein cœur. Bravo les gars !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK