27 novembre 2022, 18:48

JEAN JEAN

"Fog Infinite"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Fog Infinite

Le trio parisien JEAN JEAN n’a pas attendu l’ascension de Carpenter Brut et de toute cette belle scène electro-rock synthwave fourre-tout pour se faire un nom au soleil. Non, cela fait déjà plus de douze ans qu’il abreuve les sillons les mieux intentionnés à grand renfort de post-rock, electro et autre math-rock. Et il le fait bien, très bien même. Son album précédent, « Froidepierre », m’avait retourné avec une élégance non feinte : il faut dire que celui-ci synthétisait ce qui se faisait de mieux en la matière, enfanté dans l’ombre d’un chalet perdu dans les Alpes. Celui-là même qui avait assisté à sa conception. Et si les influences que j’avais égrené sans trop savoir où je fourrais les panards, il faut bien le ranger quelque part, EXPLOSIONS IN THE SKY, THIS WILL DESTROY YOU ou SURVIVE, sont toujours d’actualité, celles-ci sont désormais complètement digérées. JEAN JEAN est maître de son destin, haut la main. Et cela fait un bien fou de voir que ce que l’on touchait du lobe des oreilles il y a quatre ans est aujourd’hui devenu une réalité.

Impossible de sortir un titre du lot sur ce nouvel album. C’est désagréable pour un chroniqueur qui souhaiterait s’en tirer avec une telle pirouette. Mais c’est bel et bien le constat qui tombe à l’issue des multiples écoutes de ce « Fog Infinite » et sa pochette de toute beauté qui aurait fait le bonheur de DEAFHEAVEN à l’époque de la sortie de son superbe « Sunbather ». Tout, de la première à la dernière seconde force ici le respect : c’est beau, c’est fort, c’est puissant et ça donne envie d’aimer son prochain avec un grand "A". De la production ciselée rubis sur l’ongle par Franck Hueso (alias ce fameux Carpenter Brut) aux ambiances délicates de "Point de Fold" à l’énergie contagieuse de "Concord Lights" ou "Hyperlapse" en passant par ces guitares plaquées au sol de "iTen", JEAN JEAN signe ici une œuvre de premier ordre qui va faire du bruit.

D'ailleurs à titre personnel, je n’avais rien entendu d’aussi étincelant depuis le fantastique « Supersonique » de JOHN LORD FONDA paru il y a plus de dix ans. Certes je ne suis pas un expert du style (et je le vis plutôt bien) mais mon petit didi me dit que ce « Fog Infinite » n’est que le début d’une belle histoire. Une grande histoire.

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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