18 décembre 2022, 19:10

BRYMIR

"Voices In The Sky"

Album : Voices In The Sky

Un soir au concert de FINNTROLL, une valkyrie est venue me botter les fesses. Et elle avait bien raison. En effet l’une des premières parties était assurée par les Finlandais BRYMIR. Leur excellent set m’a rappelé que je ne vous avais toujours pas parlé de leur album « Voices In The Sky » sorti cet été.

Le disque débute très sagement sur un air folk-metal qui rappelle énormément ENSIFERUM. On apprécie un chant death auquel s’ajoutent des chœurs angéliques montant haut vers les cieux, le tout emballé dans un rythme trépidant et des guitares glissant sur un heavy puissant. Très classieux, mais on monte de dix paliers avec « Forged In War ». Direction la bravoure pure, portés par le chant des valkyries, nous traversons un champ de bataille musicale où résonnent des riffs lourds et des soli évoquant CHILDREN OF BODOM dans leur précision technique. La rythmique est au demeurant de la partie pour de sacrées envolées lyriques, comme le reflète ce "Fly With Me" qui nous met bien à "l'ase" en alternant lourdeur, black/death syncopé, et heavy ultra mélodique. BRYMIR offre un album qui conquiert mon cœur avec ses chœurs faits de cris et de riffs.

"Herald Of Aegir" pourrait être la bande son d’une épopée tellement on y trouve de l’ampleur. Instruments folkloriques joyeux, appuyés de guitares hennissantes et de voix divines et d’accélérations furieuses. A l’arrivée nous sommes en présence d’une symphonie de riffs et de fureur. Un morceau que j’ai encore plus savouré en concert. BRYMIR est inspiré, glissant tant d’émotions dans son "Rift Between Us", que ça va vous faire chialer de joie, de douleur, de plaisir et d’envie. Un morceau peint avec une joie sauvage, aussi énorme que la barbe d’Odin, ou que la joie des braves un soir de célébration au Valhalla. Chant des héros tombés vaillamment pour leur amour de la musique sauvage, c’est un "Landfall" qui me fait penser avec nostalgie à Alexi Lahio lors des soli. Passez voir Freya dans le Grand Hall après pour un énorme câlin...

L’album garde tout du long une puissance qui jamais ne s’émousse, "Borderland" est un véritable chant guerrier au rythme rapide, aux guitares folles que rien n’arrête, avec un chant d’un autre âge, d’un autre "ase" oserais-je dire ? Décidément Asgard a dû être le lieu d’enregistrement de ces titres transpirant la force et le courage, nous sommes loin d’être "Far From Home", nous sommes dans notre élément, la maestria metal, celle qui fait vibrer l’âme des pêcheurs que nous sommes, avec un "Seeds Of Downfall" vif et déchaîné. Toute cette débauche de sons, ça nous fout une pêche d’enfer. Et parfois nous sommes bercés, comme sur ce majestueux "All As One", longue et ultime aventure en terres viking. L’épopée épique se termine avec en bonus "Diabolis Interium", pur régal de black metal méga énervé que cette reprise de DARK FUNERAL qui fracasse la nuque en vrillant notre cerveau avec bonheur.

BRYMIR, où comment lécher ton bien être avec des sons extrêmes.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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