18 janvier 2023, 20:12

BEYOND THE BLACK

"Beyond The Black"

Album : Beyond The Black

BEYOND THE BLACK se veut espérer devenir le nouveau visage moderne d'un style tant stigmatisé, spolié et dénaturé à l'extrême après une cohorte éhontée et subie de clones insipides au curieux talent des plus discutables, prétendant pouvoir rivaliser avec le saint géniteur officiel : WITHIN TEMPTATION. Tout a été édifié par ce dernier d'une manière si inimitable, stratosphérique et magistrale à la fois, qu'il paraît presque impossible de pouvoir espérer rivaliser un temps soit peu dans les sillons du massif tenant du titre, revenant d'ailleurs d'une phénoménale tournée européenne avec ses confrères américains EVANESCENCE (faisant escale récemment à Paris dans un Accor Arena complet). 

En un cocktail explosif de compositions propres à la densité artistique mâture et fraîcheur instrumentale pure, les Allemands reviennent avec la ferme détermination de s'imposer gracieusement aux côtés des poids lourds d'une arène sonore très fournie et concurrentielle à souhait. Avec son metal symphonique mâtiné de rock-metal progressif câliné à outrance, BEYOND THE BLACK pioche sincèrement dans le catalogue discipliné habituel : EPICA, AMARANTHE, LACUNA COIL, ELUVEITIE, TARJA, VISIONS OF ATLANTIS, XANDRIA et SIRENIA en ayant une pensée pour les défunts AFTER FOREVER et renouveaux DELAIN mais en occultant principalement NIGHTWISH au passage. Il serait pourtant aisé de croire à une pâle copie de suiveurs assurément... 

En conséquence factuelle, le tableau de chasse des influences musicales pourrait vous sembler être un puissant frein de premier abord mais nul doute que la formation a bel et bien digéré les erreurs éventuelles de ses nombreux prédécesseurs et détracteurs d'un style saturé de l'intérieur. En moins d'une décennie, avec cinq albums en son sein extatique, l'unité de combat énergivore teutonne consolide plutôt, en tous points dynamiques et névralgiques, un sérieux adversaire au chant féminin (plus rock que metal sur la durée) envers les Américains KAMELOT, les Suédois EVERGREY et de surcroît envers ses illustres compatriotes AVANTASIA. Oserons-nous enfin prendre les paris gagnants en avance si précipitamment ? 

BEYOND THE BLACK au palmarès de tournées prestigieuses en compagnie de SCORPIONS, WITHIN TEMPTATION, POWERWOLF, KAMELOT, EPICA, BEAST IN BLACK et plus récemment AMARANTHE, assure un généreux, homogène et théâtral chef-d'œuvre au titre éponyme d'ambition néo-classique par moments dissimulés et disséminés. Dans une vision dantesque emplie de réussite jouissive, de dynamisme palpable et de passion intacte, il est un temps certes révolu mais propice où leur hit "Million Lightyears" paru sur « Heart Of The Hurricane » (2018) sur son précédent label autrichien Napalm Records, l'annonçait déjà comme la nouvelle sensation du moment. On parle de cette période cruciale juste avant que JINGER, INFECTED RAIN et nouvellement ENTHEOS ne viennent imploser l'ordre établi d'une mode cyclique au chant davantage plus hargneux et monstrueux issu du registre prôné et accouché par ARCH ENEMY en tête de liste.

BEYOND THE BLACK, fraîchement signé sur le label Nuclear Blast Records, a sincèrement le privilège absolu de combler le vide au sein d'une niche musicale vidée de sa moelle artistique originelle, si bien qu'à ce rythme si soutenu de parution d'album, son destin en soit prochainement couronné et honoré d'un succès phénoménal en pleine éclosion. Produit par la star incontournable des productions heavy-metal allemandes (AVANTASIA, EDGUY, RUNNING WILD, FREEDOM CALL...) et power-metal symphonique internationales (KAMELOT, EPICA, RHAPSODY OF FIRE, ANGRA...), ce nouvel album renferme des missiles mélodiques tels que "Reincarnation", "Dancing In The Dark" et notamment le dernier single "Free Me" (alternant growls masculins parcimonieux comme un certain EPICA et LACUNA COIL) qui préfigure vindicativement comme un hymne fédérateur de liberté exacerbée et renouvelée. 

Gloire aux iconiques figures de proue allemandes Nina Hagen, Doro Pesch (DORO) et Gabriele Susanne Kerner (NENA) qui ont sû féminiser et imposer de manière radicale et optimale, une présence rock à l'imagerie forte et crédible à la fois chez nos voisins d'outre-Rhin car il est fort à parier aussi que la jeune chanteuse Jennifer Haben a été sévèrement biberonnée à ce cher trio précédemment cité au vu de sa tessiture globale impactante, de son charisme naturel et de sa dévotion scénique si contagieuse. Au-delà l'obscurité éternellement, la lumière jaillit encore et toujours spirituellement, idem pour ce nouveau joyau de BEYOND THE BLACK émotionnellement époustouflant...

Blogger : Charles CesÂme Zampol
Au sujet de l'auteur
Charles CesÂme Zampol
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK