Après une série de singles plutôt alléchants, IN FLAMES nous laissait entrevoir l'espoir d'un éventuel retour au death mélodique qui a si bien défini le groupe de Göteborg dans les années 90 et début 2000. Les Suédois se sont par la suite éloigné de ce son si caractéristique pour emprunter une voix aux sonorités plus metalcore avec une série d'albums réussi pour certains, moins pour d'autres, gagnant un nouveau public tout en perdant un autre.
Mais alors, ce « Foregone » est il un "fucking" retour aux sources ?
L'album s'ouvre donc sur "The Beginnig Of All Things That Will End" qui est une introduction acoustique qui nous sera familière d'entrée de jeu en nous rappelant le IN FLAMES de la première heure. Puis c'est la gifle assurée sur "State Of Slow Decay" avec un riff tournoyant que n'aurait pas renié leurs camarades de AT THE GATES (tiens, encore Göteborg ?). Anders Fridén growle quasiment tout le long du titre pour notre plus grand bonheur.
"Meet You Maker" prend la relève avec une intro fracassante qui sent la grosse branlée et bascule sur du chant clair avec un refrain accrocheur. Une chanson taillée pour le live ! Changement de ton sur ce "Bleeding Out" plutôt fade qui vient casser la lancée dans laquelle nous étions. Retour sur du old-school avec "Foregone, Pt. 1" qui nous remet dans le bain. C'est rapide, ça scream bref, ça tartine et c'est ce que l'on attendait. Le petit passage en acoustique semble tout droit sorti de l'époque « Whoracle ». "Foregone, Pt. 2" est donc la suite logique, qui reprend la même base mais en mid-tempo avec plus d'alternance entre growl et chant clair.
"Pure Light Of Mind" calme le l'ambiance générale et offre une sympathique ballade sur laquelle les guitares de Björn Gelotte et le nouveau venu Chris Broderick sont mises à l'honneur. On arrête de révasser et on headbangue de nouveau avec "The Great Deceiver" qui devrait également faire son effet lors des futurs concerts avec une batterie martelante et des guitares très mélo.
"In The Dark" se veut assez pesant avec un riff écrasant et un growl bien épais comme un pavé de boeuf. "A Dialogue In B Flat Minor" est un morceau assez surprenant avec de bons couplets pachydermiques, un refrain plus aérien avec un chant clair plutôt réussi et qui colle bien à la chanson. "Cynosure" ne marquera pas spécialement les esprits si ce n'est cette petite ligne de basse intéressante que l'on croirait sortie d'un album de TOOL. Le coup de grâce sera asséné par "End The Transmission" aux couplets plutôt lourds.
IN FLAMES livre ici une thématique sur le temps et cet album en est une parfaite représentation avec plusieurs chansons old-school nous rappelant la grande époque death mélodique des Suédois tout en alternant avec ce son plus moderne qu'ils ont adopté et qui les a projetés sur le devant de la scène internationale. Meilleur que les dernières sorties du groupe, mais en dessous d'un « Clayman » ou d'un « Colony », « Foregone » divisera comme a l'accoutumé, mais il est tout de même prometteur.
