24 avril 2023, 19:37

HANGMAN'S CHAIR

Interview Mehdi & Julien


Avant son concert au BETIZFEST, prolongement final d’une longue tournée d’une trentaine de dates avec IGORRR, AMENRA et DER WEG EINER FREIHEIT, HANGMAN’S CHAIR aspire à un repos bien mérité. Malgré la fatigue, Julien (guitare) et Mehdi (batterie) ont répondu à nos questions...
 

Content de rentrer à la maison, je suppose... Comment s’est passé cette dernière tournée ?
Mehdi : Ces six semaines ensemble se sont déroulées dans une super ambiance, dans un esprit de bonne camaraderie. Nous avons ouvert sur toutes les dates, comme prévue dans le contrat, mais nous ne nous sommes pas sentis comme le Petit Poucet, nous avons été respectés.
Julien : Nous étions à notre place.
Mehdi : Nous n’avons pas été lésés. Il y avait de l’entraide, de la bienveillance entre les musiciens...
Julien : ...et avec l’équipe technique.
Mehdi : Merci à ces groupes !

Vous venez de sortir un single "Sleepwise". Pourquoi maintenant ?
Mehdi : Il nous restait des morceaux de l’enregistrement de « A Loner », et c’était une demande du label qui voulait un single pour avoir de la matière, pour relancer la machine, juste avant la tournée. Il marque aussi le premier anniversaire de la sortie de l’album.

Le single "Sleepwise" est aussi présenté comme la fin de la période « A Loner ». Que vous a apporté cet album ?
Il est sorti le 11 février 2022... et nous a offert de belles opportunités. Il nous a permis de faire beaucoup de dates, comme les cinq semaines en compagnie de PARADISE LOST ou la tournée actuelle de six semaines, de participer à de nombreux festivals. C’était une belle année ; jamais nous n’avions vécu une telle aventure.
Julien : « A loner » est un album spécial, avec notre changement de label. Notre arrivée sur Nuclear Blast Records nous a fait passer à un niveau supérieur.

Comment êtes-vous arrivés chez Nuclear Blast ?
Mehdi : Nous avions signé chez Spinefarm Records pour « Banlieue Triste » en vue de nous exporter... mais ça ne s’est pas très bien passé. Heureusement nous avons pu rebondir chez Nuclear Blast Records. Nous sommes pour eux un groupe en développement, un petit poisson dans leur océan de gros groupes. Il y a eu une redistribution des cartes dans le label, et ce nouveau jeu nous convient ! Nous avons signé pour deux ou trois albums, et la suite de l’histoire se passera donc avec eux. Après quelques dates en août, nous nous remettrons à composer.


En août, ce sera le temps des festivals...
Oui, avec Dour, où le metal refait son apparition et où l’affiche est belle. Ce sera chouette ! Il y aura aussi le Rockstadt Extreme Fest en Roumanie. Des dates hyper agréables !

A propos de Dour, le confinement vous avait empêchés d’y reproduire votre prestation commune avec REGARDE LES HOMMES TOMBER. Comptez-vous sortir un enregistrement de ce concert ?
A la base, c’était un one-shot, puis nous l’avons repris au Roadburn et au Hellfest, où il a été enregistré. Ce serait pas mal de l’immortaliser et de le sortir en édition limitée, en vinyle, sur un bel objet. Ça mérite réflexion.
Julien : C’était un événement exceptionnel, qui n’était pas fait pour s’inscrire dans la durée... même si nous avons beaucoup de demandes.
Mehdi : Ce côté exceptionnel, c’était le but de la manœuvre ! Ce projet a demandé beaucoup de travail. A réfléchir...


 

Vous verriez-vous reproduire cette expérience avec un autre groupe ?
Pourquoi pas, ce serait une bonne idée à travailler...
Julien : Il faudrait que notre relation avec ce groupe ait du sens. Avec REGARDE LES HOMMES TOMBER, nous avons le même passif, nous venons de la même scène hardcore ; on se connaît depuis des années.

Pourriez-vous sortir un album live ?
Mehdi : Je n’en écoute pas même s’il en existe de mythiques.
Julien : Un album, sans doute pas mais pourquoi pas des titres live en bonus sur un CD. D’ailleurs actuellement, les live sont souvent retravaillés, et perdent donc en feeling. Pourtant quand je veux découvrir un groupe, j’aime aller voir sur YouTube ce qu’il donne en concert, quelle énergie il dégage...
Mehdi : De plus nous fonctionnons album après album. En concert nous ne jouons pas un morceau de chacun de nos disques, nous nous focalisons sur notre dernière sortie, surtout pour des questions de son et de pertinence.
Julien : Il y aurait plus d’intérêt de sortir une vidéo, avec un côté artistique, comme les concerts d’Arte au Hellfest, ou la captation de notre prestation avec REGARDE LES HOMMES TOMBER.

Vous venez de sortir un bref documentaire, "A Portrait" sur votre carrière et sur « A Loner ». Comptez-vous aller plus loin, partir vers un moyen, voire un long métrage ?
Ce n’était pas facile à faire... notamment de parler à la caméra. Avec le réalisateur, Kendy TyOrder, déjà à l’œuvre pour le clip « Loner », nous ne voulions pas dépasser les trois minutes, sinon l’intérêt se dilue. Trois minutes, c’est suffisant.
Mehdi : C’est une demande du label car ce n’est pas notre tasse de thé. L’idée était de faire un portrait, donc un format court, avec un concentré d’informations. Nous connaissions la qualité du travail de Kendy TyOrder, une personne en qui nous avons confiance.
Julien : Nous avons filmé rapidement...
Mehdi : ...et nous sommes retournés là où nous avions grandi, au collège, au square à jeux... C’était introspectif. C’était un plaisir de retrouver le quartier... avec lequel nous sommes toujours en lien. Ça nous a amusés et en une prise c’était bon.
​Julien : C’était aussi du travail, avec le texte à écrire, le storyboard à préparer.

Blogger : Christophe Grès
Au sujet de l'auteur
Christophe Grès
Christophe a plongé dans l’univers du hard rock et du metal à la fin de l’adolescence, au tout début des années 90, avec Guns N’ Roses, Iron Maiden – des heures passées à écouter "Live after Death", les yeux plongés dans la mythique illustration du disque ! – et Motörhead. Très vite, cette musique devient une passion de plus en plus envahissante… Une multitude de nouveaux groupes a envahi sa vie, d’Obituary à Dark Throne en passant par Loudblast, Immortal, Paradise Lost... Les Grands Anciens – Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple… – sont devenus ses références, comme de sages grands-pères, quand de jeunes furieux sont devenus les rejetons turbulents de la famille. Adorant écrire, il a créé et mené le fanzine A Rebours durant quelques années. Collectionneur dans l’âme, il accumule les set-lists, les vinyles, les CDs, les flyers… au grand désarroi de sa compagne, rétive à l’art métallique.
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