7 juin 2023, 23:59

EVANESCENCE + TIGRESS

@ Lille (Le Zenith)

Quand nous arrivons, le groupe TIGRESS est déjà sur scène. Le temps de rejoindre notre place, nous n'assistons qu’aux trois derniers morceaux de son court set d’une trentaine de minutes. Emmené par la chanteuse Katy Jackson, la formation formé en 2011 sous le nom de THE HYPE THEORY, connu sous celui de TIGRESS depuis 2015, présente son premier album « Pura Vida » sorti en 2021. Ce groupe anglais n’est pas inconnu du public d'EVANESCENCE puisqu’il a déjà ouvert à plusieurs reprises pour les Américains au cours de l’année 2022. Cela explique très certainement la réaction enthousiaste de l'assistance déjà très nombreuse dans un Zenith pas loin d'être complet. TIGRESS ne dispose pas de toute la scène pour sa prestation, d’un light-show minimal et statique et d’un son qui manque de clarté sur les instruments, tandis que la voix est trop élevée en volume, la rendant ainsi un peu trop criarde. Toutefois, l’important est de convaincre son auditoire et c’est manifestement chose faite.

Après son "Worlds Collide Tour" en co-tête d'affiche avec WITHIN TEMPTATION, reporté à quatre reprises en raison de la pandémie, EVANESCENCE est de retour de manière très rapprochée puisque son passage en France lors de cette précédente tournée remonte au 27 novembre 2022 à l'Accor Arena. Cette fois, c’est seul en haut de l'affiche qu’il donne un concert dont la set-list diffère peu de la précédente et fait la part belle au dernier album « The Bitter Truth », huit des douze chansons ayant été jouées. C’est sur l’intro "Artifact/The Turn" que le concert commence, en douceur avec le logo du groupe qui s’illumine en surplombant la scène.

Peu avant d’enchaîner sur "Broken Pieces Shine", le batteur suivi des autres musiciens, font leur apparition dans une pénombre bleutée, ce qui ne manque pas de déclencher une clameur dans le public. C’est de manière puissante que Will Hunt entame le set et qu’Amy Lee fait son apparition. Une belle entrée en scène, épurée, sur laquelle seul un clavier est placé au devant droit de celle-ci. Après une rapide salutation, EVANESCENCE poursuit sur sa lancée avec "Made Of Stone" et son refrain imparable. Plus brut, "Take Cover" n’en n’est pas moins éblouissant avec le light-show en lieu et place du mur d'amplis.
C’est un Zenith chauffé à blanc qui accueille avec ferveur "Going Under" qui donne l’occasion d’un premier bond dans le temps. La ferveur du public ne décroît pas, tout comme l’énergie des interprétations du groupe qui sont à la hauteur de ces lumières dynamiques, nous éblouissant au sens propre comme au figuré jusqu’à la fin de la prestation.

Amy Lee prend place derrière le piano pour introduire "Lose Control" enchaîné avec "Part Of Me" et "Never Go Back", premier medley de la soirée. C’est également au piano qu’Amy Lee débute l'émotionnel "Call Me When You're Sober". Un piano à queue est alors rapidement installé au centre de la scène pour que la chanteuse puisse interpréter "Lithium". Véritable séquence d'émotions, la chanteuse enchaîne avec "Far From Heaven" avant que l’ensemble du groupe ne redémarre la machine avec une interprétation énergique de "Better Without You" et l’éblouissant et verdoyant "Imaginary".

Malgré son rythme mid-tempo, "Wasted On You" est interprété avec énergie. C’est à capella qu’Amy chante la première moitié de "End Of The Dream" avant d’être rejointe sur la seconde partie de la chanson par l’ensemble du groupe. Si jusque là le concert est d’une grande qualité, le second medley composé de "Haunted", "My Last Breath", "Cloud Nine", "Everybody's Fool", "Weight Of The World" et "Whisper" traîne un peu en longueur et manque de relief. L’interprétation de "Use My Voice" est donc bienvenue pour entamer la dernière ligne droite du concert et donner l’occasion à Amy Lee de faire participer un public conquis, ne se faisant pas prier pour accompagner la chanteuse.

Avec "Blind Belief" le groupe referme la sélection des titres récdents avant que le piano à queue ne refasse surface pour l’interprétation de "Your Star", suivi par les deux incontournables "My Immortal" et "Bring Me To Life", qui avaient 20 ans plus tôt contribué à révéler mondialement le groupe.
Un superbe final pour un groupe qui a proposé une belle prestation pleine d’énergie et soutenue par un magnifique light-show. Les fans sont en joie et ceux venus en "curieux" peuvent être agréablement surpris de cette énergie dégagée au cours de ces 90 minutes. Pas de rappel, mais à quoi bon après un tel final ?

Blogger : Bruno Cuvelier
Au sujet de l'auteur
Bruno Cuvelier
Son intérêt pour le hard rock est né en 1980 avec "Back In Black". Rapidement, il explore le heavy metal et ses ramifications qui l’amèneront à devenir fan de METALLICA jusqu'au "Black Album". Anti-conformiste et novateur, le groupe représente à ses yeux une excellente synthèse de tous les styles de metal qui foisonnent à cette époque. En parallèle, c'est aussi la découverte des salles de concert et des festivals qui le passionnent. L'arrivée d'Anneke van Giersbergen au sein de THE GATHERING en 1995 marquera une étape importante dans son parcours, puisqu'il suit leurs carrières respectives depuis lors. En 2014, il crée une communauté internationale de fans avant que leur retour sur scène en juin 2018 ne l'amène à rejoindre HARD FORCE. Occasionnellement animateur radio, il aime voyager et faire partager sa passion pour la musique.
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