L’heure du pèlerinage avait sonné, à la fois pour retrouver une partie de la Metal Family mais aussi une partie de la KISS Family sur les terres clissonnaises en ce 15 juin. KISS était tête d’affiche sur la Mainstage 1 dans le cadre de ses dernières dates du "End Of The Road Tour". En KISS-addict positif (ce n’est un secret pour personne), j’attendais ce show avec impatience !
"Rock and Roll" de LED ZEPPELIN retentit dans la sono. Ils vont arriver ! Petit film dans lequel on voit le groupe partir des backstages, accompagné de son manager en chef, Doc McGhee. Le « You Wanted The Best, You Got The Best... » est envoyé. Gene, Paul, Tommy et Eric débutent avec "Detroit Rock City", les plateformes descendent, des lights et de la pyrotechnie partout... Le public est en feu. Voir une prestation de KISS une, deux, trois, ou une énième fois, ça n’a pas de prix. Une vraie leçon d’entertainment à l'américaine. Un Cirque du Soleil du hard rock !
"Shout It Out Loud" arrive suite. Ambiance festive, communicative. Stanley chauffe le public et fait chanter la Marseillaise ! Retour aux classiques avec "Deuce" et en backdrop, des images d’époque, les débuts du groupe. Gene Simmons, du haut de ses presque 74 ans, est en forme physique et vocale. Idem pour notre Starchild qui est en voix. Premier extrait de « Creatures Of The Night » (mon album préféré), le bien heavy rock "War Machine" qui remplace le "Firehouse" depuis plusieurs années maintenant et qui se termine avec notre Démon qui crache du feu et plante un sabre dans la scène. Un côté sexy avec "Heaven’s On Fire", les fans adorent ce refrain. Stanley est à fond et brille avec tous ses reflets diamantés sur sa tenue de scène et sa guitare. Le titre qui a changé ma vie est ensuite enchaîné, avec ses « ohohoho yeah ! », "I Love It Loud". Oui, on apprécie ça LOUD ! Paul Stanley demande au public de chanter avec lui en balançant des « yeah ! » à son tour et introduit le titre de « Monster » au refrain simple "Say Yeah". Une chanson qui s’inscrit parfaitement dans la set-list de KISS.
Retour old-school avec "Cold Gin", son riff hard rock classique et les projections d’images d’archives. Tommy Thayer y va de son solo et envoie quelques roquettes qui vont éclater quelques soucoupes. Le guitariste est acclamé. C’est au tour du titre qui a révélé KISS démaquillé à la Terre entière d’être ensuite interprété : "Lick It Up" avec maintenant, et depuis un certain temps, un extrait de "Won’t Get Fooled Again" des WHO avant le break/solo de la chanson. Stanley s'adresse au public « Après avoir un peu "Lick It Up", faisons l’amour ! ». "Makin' Love", tiré de « Rock And Roll Over », est interprété. Du même album, Gene envoie "Calling Dr. Love" (un titre qui résonne en moi) avec une petite jam de guitares entre Paul et Tommy. Le duo à l’ancienne, chacun à l’autre bout de la scène, se rapproche lentement. La fin sonne comme une comédie musicale.
La vie est un cirque. Qui de mieux que KISS pour le chanter avec "Psycho Circus" ? Les images projetées sont énormes tout au long du show, la pyro aussi. Au tour d’Eric Singer de nous montrer tout son talent. Un solo de batterie faisant participer le public à droite et à gauche avec ses baguettes, à l’aide des grands écrans. Eric est acclamé. Un extrait de "100,000 Years" avec Stanley, micro à la main.
La scène est plongée dans le noir, puis des lumières vertes et des éclairs apparaissent. Gene va faire hurler sa basse. Les notes dissonantes sont démoniaques. Le "God Of Thunder" va cracher du sang et s’envoler dans les airs. Ce titre issu de « Destroyer » est toujours fou et un moment fort du spectacle. Pas de tyrolienne cette fois-ci au Hellfest mais nous aurons droit à "Love Gun" suivi de "Black Diamond" introduit par les arpèges de Stanley et brillamment chanté par Singer.
Fin du show... Le public est excité et attend le rappel. Le piano sort du plancher avec Singer devant le clavier. "Beth" est magnifique, le groupe rejoint le batteur/pianiste et chanteur ! Le public en veut encore, Stanley les harangue en envoyant des lignes de chant du hit "I Was Made For Lovin’ You". Tout le monde aime ce titre ! Le final avec... "Rock And Roll All Nite". C’est la folie comme toujours ! Le public chante à tue-tête, les cotillons, les ballons, la pyro, les feux d’artifice... Stanley casse sa guitare, le reste du groupe est au sommet de sa plateforme respective.
L’année dernière, à l’Accor Arena, KISS avait tout éclaté. A Nîmes, le groupe avait un show beaucoup plus rock'n'roll car les moyens habituels pour la scène n'étaient pas possibles, mais au Hellfest, les musiciens ont tout surclassé en toute objectivité ! Prochain épisode : KISS à Lyon...
Photos © Benjamin Delacoux - Portfolio
