2 jours pour se remettre de ses émotions bosser un peu après le Mystic Festival et nous voilà de nouveau en route pour une nouvelle session de 4 jours de concerts en terres clissonnaises !
Départ de notre côté, et comme pour beaucoup, le mercredi afin de pouvoir s’installer confortablement dès la veille et la traditionnelle soirée de chauffe au camping avant de commencer les hostilités. Ne nous mentons pas, pour ceux qui sont en camping, le mercredi est toujours une journée entre stress et bonne humeur parce qu’on sait qu’une fois posés ce sera le mode détente pour rattraper le temps sans se voir entre amis et comparer nos running-orders, se convaincre d’aller voir tel ou tel groupe... mais aussi le stress avec les éternelles questions : les premiers sur place arriveront-ils à réserver suffisamment d’emplacement pour les tente ? Comment faire pour tout porter de la voiture au camping et si possible en un seul trajet ? Va-t-on attendre 3h en train de rôtir au soleil la navette ? Et d’ailleurs est-ce que le système de ces navettes s’est amélioré par rapport à l’année précédente ? Bref, j’aimerai faire partie de ceux qui restent zens en toutes circonstances, mais ce n’est définitivement pas le cas et il faut en général que j'attende d’être posée dans mon fauteuil de camping, un cidre frais à la main, pour que ce soit le cas.
Côté organisation, nous sommes arrivés un peu plus tôt qu’en 2022 au parking. Si nous avons un peu ''cuit'' dans la file d’attente de la navette, celle-ci s’est avérée être beaucoup plus courte (la crème solaire étant dans le sac, j’ai bien évidemment attrapé un magnifique coup de soleil, allez hop ça, c’est fait !). Le pari du festival ''moins de navettes pour un roulement plus efficace'' semble donc avoir été gagnant. Je n’ai toutefois pas eu de retour sur l’efficacité en ''heure de pointe''. Côté ''emplacements de tentes'', les copains avaient réussi à gérer la crise avec brio et nous voici donc très rapidement en mode décompression et stress envolé. Concernant le camping, je n’ai pas vraiment noté de gros changements, ça fonctionne toujours bien, mais globalement ce qui revient c’est que vu la taille du camping, il serait agréable d’avoir un point d’eau plus proche que celui du Metal Corner.
Après une nuit presque reposante (oui, mon côté mamie vise plutôt le Green-camp pour avoir la paix, éviter le Macumba et le Brutal-caddie), presque une grasse matinée, un petit tour au Metal Corner et à l’Extrem Market, et nous voilà donc en train de rejoindre le site pour le début des concerts. Je l’avoue, ayant très très envie de voir BLACKBRAID sans en louper une miette, je suis passée par la zone presse afin d’éviter la file d’attente de la cathédrale et bien m’en a pris car de nombreux amis, pourtant tous arrivés en avance pour réussir à voir les premiers groupes, ont passé tellement de temps à l'entrée qu’ils ont loupé les premiers sets... Je ne parlerai même pas des courageux qui ont voulu tenter d’aller acheter du merchandising Hellfest dès le premier jour, contrairement à ce que j’ai pu voir passer sur les réseaux du festival indiquant que la file d’attente n’avait jamais dépassé les 2h... nombreux sont ceux qui ont passé beaucoup plus de temps sous un soleil de plomb pour atteindre la toute nouvelle structure The Sanctuary.
Bon, je vais évacuer ça tout de suite, sachez que je fais partie des mécontents concernant le changement de place de la Valley. Je reconnais que ça désengorge l’entrée et que ça facilite un peu la circulation, mais étant de ceux qui passaient auparavant leur temps à alterner entre Temple et Valley, le nouvel emplacement est un peu loin à mon goût et surtout, pourquoi programmer les deux en même temps ?! D’un point de vue très égoïste, l’ancienne configuration avec la proximité des deux scènes et le fait qu’elles jouaient en alternance m’a clairement manquée sur cette édition, le nombre de mes découvertes en a sans aucun doute pâti.
Je commence donc mon programme du week-end de la plus belle des manières avec BLACKBRAID sous la Temple à 16h30. Le groupe n’étant jamais venu en France (ni en Europe) c’était celui que j’étais le plus impatiente de voir du week-end. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, il s’agit initialement d’un one-man band de black metal indigène venu tout droit des Adirondacks. Sgah’gahsowàh et son groupe (avouons que c’est plus pratique pour tourner) nous offrent un beau mélange entre black metal et éléments traditionnels amérindiens devant une Temple déjà bien pleine ! Pour une première sur le sol européen, c’est une franche réussite ! BLACKBRAID fait partie de mes meilleures découvertes de ces derniers temps et en passant avec brio l’épreuve du live, ça m'a donné une petite obsession en rentrant à la maison !
Une petite pause pour se remettre de cet excellent début et retrouver les copains cramés d’avoir passé beaucoup trop de temps au niveau de la cathédrale et c’est déjà le début d'IMPERIAL TRIUMPHANT. On le sait, la musique des New-Yorkais entre death, jazz et parties plus avant-gardistes très techniques, peut être parfois un peu complexe à appréhender en concert. Là, avec un son pour le moins bordélique ça devenait carrément compliqué ! Dommage, j’aurais aimé en profiter un peu plus... visuellement en revanche toujours rien à dire ! A la fin du set, je tente une petite balade sur le site pour voir les nouveautés et notamment la zone dédiée à la Valley. Je râle sur le déménagement (et c’est pas fini je vous préviens... 15 ans après je râle toujours sur le fait que ICS Vortex et Mustis ne soient plus dans DIMMU BORGIR, c'est dire), mais il faut bien reconnaître que le nouvel espace est quand même bien agencé ! Le seul défaut à mon sens est finalement de trop enclaver la scène un peu comme la Warzone. C’est un coup à y arriver le matin ou en début d’après-midi et finalement ne plus en bouger sans trop aller voir ce qu’il se passe ailleurs !
Je dis ça... mais malgré mes pérégrinations me revoilà au point de départ, c’est-à-dire sous la Temple pour HARAKIRI FOR THE SKY. Le petit bonheur du jour : un son nickel qu’on apprécie d’autant plus après une écoute compliquée sur IMPERIAL TRIUMPHANT. Le post-black des Autrichiens est toujours aussi prenant en live. C’est mélancolique à souhait mais on s’y laisse prendre et on ne voit pas le set passer. On reste dans le coin pour voir les premiers morceaux de DARK FUNERAL mais bien vite on bouge vers les Mainstages pour voir la prestation magistrale d'ARCHITECTS ! Une des meilleures de la journée sur les scènes principales à en juger par les retours (le seul que j’ai vu à cet endroit pour ma part !) Là encore un son parfait, accompagné d’un groupe survitaminé et d’un light-show particulièrement bien réalisé. Côté set-list, c'est plutôt axé sur les dernières productions du groupe, ce qui n’est pas surprenant du fait de l’évolution de style et si ça déçoit quelques fans de la première heure, il suffit de jeter un coup d’œil aux écrans pour voir que dans la fosse les festivaliers s’en donnent à cœur joie !
Je reste dans les parages à la fin du concert pour voir l’arrivé de KISS sur scène et ses deux premières chansons pour le côté feelgood... et puis parce que peut-être que c’est réellement leur dernier concert en terres clissonnaises, même si rien n’est moins sûr avec les nombreuses tournées d’adieu ! Une fois ma dose de plateformes et de langues tirées prise je me dirige vers la Temple (avouez que ça commençait à faire longtemps, ça en devenait presque inquiétant !) pour m’installer tranquillement aux premiers rangs pour la venue de BEHEMOTH. Une idée bienvenue car les Polonais attirent toujours autant de monde et la Temple déborde. J’ai beau les avoir vus une semaine avant sur leurs terres au Mystic Festival, c’est avec grand plaisir que je les retrouve cette fois-ci dans une configuration plus nocturne (et en comprenant ce qu’ils nous disent entre deux morceaux, je suis définitivement plus à l’aise en anglais qu’en polonais !). C’est puissant, réglé au millimètre près, avec un son qui ne fait plus défaut... on a des flammes, des costumes, des gimmicks, servis par des musiciens charismatiques... bref, on a à boire et à manger et on en redemande. Le groupe puise dans sa discographie bien fournie et nous démontre une fois de plus, bien que le doute ne soit plus permis depuis longtemps, que sa réputation sur scène n’est pas usurpée. Je vous épargne le reste de ma démonstration d’objectivité et vous recommande une fois de plus d’aller voir BEHEMOTH en live si ce n’est déjà fait !
A ce stade, rincée par les premiers rangs et voyant la sortie du festival si proche... c’est-à-dire la promesse d'une douche, de mon fauteuil de camping pour une debriefing entre amis et enfin de mon sac de couchage, je décide d’arrêter là pour cette première journée et fait donc l’impasse sur le concert de PARKWAY DRIVE... Pour les amateurs du groupe, devenu incontournable ces dernières années et dont les performances scéniques font l’unanimité, je ne peux que vous conseiller de retrouver le report de Sly (ici) et sur le replay du concert sur Arte !
Une première journée déjà bien remplie avec de très bons concerts et qui n’annonce que du bon pour la suite !