Il y a quelques jours encore, Paul Di'Anno n'allait pas fort, comme il l'expliquait à The Metal Voice qui lui demandait où en était le documentaire que lui consacre Wes Orshoski, à qui l'on doit déjà l'excellent Lemmy – The Movie, sorti en 2010. « Je suis contrarié parce que j'espérais que je serais sur pied au moment du tournage, expliquait l'ex-chanteur d'IRON MAIDEN. Mais ce n'était pas le cas. Ce documentaire va donc tourner autour des hauts et des bas que l'on connaît quand on est dans un fauteuil roulant et de la lutte que cela représente. Du coup, je souffre d'un grave syndrome post-traumatique. Ça change ta personnalité. Il y a des moments où je suis joyeux, insouciant. Et d'autres où je hurle et où j'ai des envies de meurtre. Et ce n'est vraiment pas bon. Je suis quelqu'un d'assez insouciant tant que qu'on ne me fait pas chier. Si tu m'emmerdes, je vais t'exploser. Alors oui, c'est un peu difficile à vivre. Wes Orshoski a fait un putain de bon boulot. Il en est au mixage au moment où nous parlons, donc ça devrait sortir bientôt. Que Dieu me vienne en aide (rires) ! »
Invalide et cloué dans un fauteuil roulant depuis plusieurs années en raison de ses problèmes de santé, Paul, qui restera dans l'Histoire pour avoir enregistré « Iron Maiden » et « Killers », mais aussi l'EP live « Maiden Japan », sortis respectivement en 1980 et 1981, s'était rendu en Croatie pour subir une première opération à la jambe qu'il risquait de perdre. Avant de lancer une levée de fonds pour financer son second passage sur le billard avec un T-shirt et un DVD de WARHORSE, groupe avec lequel il joue là-bas. Puis qu'IRON MAIDEN ne couvre les frais restants.
Et puis il y a deux jours, Stjepan Juras, son manager, a donné des nouvelles encourageantes. Ce week-end, Di'Anno entrera à la Villa Brezovica, en Croatie, où ils rencontrera médecins et kinésithérapeutes. « Il a désormais tout ce qu'il faut pour marcher, mais il a besoin de force mentale pour quitter son fauteuil et surmonter sa peur d'être à la verticale » commente ce dernier. Après un mois de traitements, financés intégralement par ses concerts et la vente de son merchandising, le chanteur repartira en tournée européenne et britannique, avant de poursuivre son traitement, puis de s'envoler pour l'Australie. Viendra ensuite la tournée sud-américaine avant qu'il ne termine son traitement qui devrait lui permettre (enfin !) – si tout se passe bien – de remarcher normalement et de regagner son autonomie dans un futur pas si lointain que ça.
Le premier album de WARHORSE sortira en 2024.