Ils sont totalement inconnus en France, mais ont toutefois fait forte impression en première partie de Corey Taylor au Trianon le 19 novembre. OXYMORRONS et son album « Melanin Punk » qui s'ouvre avec "Enemy" dont le chant hip-hop rappelle la rugosité de FEVER 333. Les riffs brillent d’un metal très nu, et les refrains du mélancolique "Graveyard Words" sont si mélodiques qu’ils lorgnent sur HOLLYWOOD UNDEAD. Voilà une agréable découverte. "Look Alive (Netic)" sent le bon rap-fusion des années 90, voilà un groupe qui a su séduire mes oreilles.
OXYMORRONS avec sa rythmique hardcore ne renie pas son origine new-yorkaise. C’est un réel rock-rap hybride qui oeuvre sur "Head For The Hills", abrasif avec des montées en puissance incontrôlées. Par moments on frôle le bordel hystérique, comme ce bref mais éprouvant "Melanin Punk" qui passe à la moulinette rap et punk neo-metal !
Retour à un peu de poésie electro rap-rock sur "Last Call", avec la belle voix complémentaire de Troi Irons en featuring. "Mike Shinoda Flow" ? Ici c’est OXYMORRONS le guest dans un tube hip-hop des plus savoureux aux accents de guitares parcimonieux mais judicieux avec Hyro The Hero. "Insomnia" est plus classique, rapide et efficace dans ses refrains autant que dans ses riffs, semblable à la recette des compositions de HOLLYWOOD UNDEAD c’est de l’entertainment pur. Hyper jouissif.
Quant à "Re-Up", c'est un nouveau duo, très urbain cette fois avec Kanner, une légère touche féminine très appréciée. "Moon Chasers", en conclusion, est d’une folle retenue, riff minimal et chant chargé d’une émotion forte et bouleversante, celle qui nous a toujours motivés à aimer le rock'n'roll.
OXYMORRONS offre un album bref, il a la fulgurance d’un météore et une rage électrique de fou, folie toutefois non dépourvue de sensibilité derrière son agressivité rap-metal. Comme une réminiscence de l’âge d’or de la fusion, j’ai adoré l’écouter. Une affaire à suivre... et je suis fier de partager des goûts communs avec l'ami Corey.