6 juin 2024, 23:59

MYSTIC FESTIVAL 2024

@ Gdańsk (Jour 1)


Après un petit tour dans la ville de Gdańsk, une infidélité ponctuelle aux pierogis, et une courte sieste, me voila en route pour le premier jour du Mystic Festival, enfin premier jour officiel en configuration complète, mais avec le Warm-Up au même endroit la veille, difficile de ne pas le voir comme le deuxième jour... Avec mes acolytes on commence doucement la journée en faisant le choix d’éviter GUTALAX sur la Park Stage, je ne suis pas trop fan de goregrind et à moins d’un miracle ce n’est pas prêt de changer ! En revanche, vu le nombre de personne en combinaisons blanches tenant des ventouses, ou armées de papier toilette, je ne doute pas que le groupe ait fait carton plein !

Nous avions prévu de jeter une oreille à CAGE FIGHT mais alors que les balances commencent sur la Desert Stage, on décide finalement de se poser plutôt devant le set de MASSIVE WAGONS sur une scène encore praticable en ce début d’après-midi. Groupe de punk-rock britannique que je ne connaissais pas du tout, c’est une bonne découverte. De quoi donner la patate et une excellente manière de commencer notre running-order du jour ! Du bon rock pas prise de tête, efficace... Comme quoi, en festival, il ne faut pas hésiter à dévier de ses plans, écouter les recommandations des personnes qui vous entourent ou aller là où votre instinct vous guide.

On bouge ensuite pour le premier concert sur Mainstage avec BLACKGOLD. Cette partie de la scène principale du festival a connu quelques réaménagements depuis l’année dernière : il y a toujours les gradins pour ceux qui ont pris l’upgrade VIP sur la droite, mais les foodtrucks ont été délocalisés dans la nouvelle ''chill out'' zone un peu plus loin (que l’on ira visiter plus tard), le bar Kraken avec quelques tables est en revanche toujours bien là sur la gauche. Seul point négatif, en dehors des toilettes en dur au niveau du club B90, sur le reste du festival, on est toujours sur des toilettes de chantier. Celles-ci sont globalement propres on ne fait pas la queue, mais peut-être que passer aux toilettes sèches seraient une bonne idée...

Revenons toutefois à des considérations plus musicales. Là encore BLACKGOLD est une première pour moi, et je ne connaissais pas le nom du groupe avant de le voir sur le l'affiche. Les Anglais proposent un nu-metal qui nous offre une plongée dans les années 90. Sur scène c’est soigné : ils sont tous masqués et Ô surprise, comme leur nom l’indique, tous entièrement en noir et doré (jusqu’aux plus petits détails). Côté public c’est encore un peu épars à cette heure-ci mais ça bouge déjà pas mal. BLACKGOLD s’écoute plutôt bien sans révolutionner le genre pour autant. Cependant je ne suis pas fan de la voix et on part un peu avant la fin du concert pour trouver une bonne place pour KADAVAR que l'on retrouve avant l’heure alors que les Allemands sont en train de terminer leurs balances. Une micro pause et les revoilà sur scène pour 45 minutes de stoner-rock psychédélique dans une ambiance 70's ! Pas de grosse surprise pour ceux qui les ont déjà vus en concert, mais c’est toujours aussi bon et on ne voit pas le set passer ! Là-dessus, si vous avez des ami(e)s avec qui vous pouvez y aller de vos petites réflexions fashion, c’est parfait.

On part ensuite vers la Shrine Stage pour voir quelques morceaux de PEST CONTROL. La majorité du set du groupe était pendant celui de KADAVAR, on ne voit donc que les derniers titres malheureusement. Le thrash crossover des Anglais est bien efficace en live et retourne savamment la Shrine Stage avec un mosh-pit à la hauteur de ce qui se passe sur scène. D’ailleurs, en dehors du Mystic Festival, ils ont récemment fait parler d’eux en annulant leur participation au Download cette année au Royaume-Uni en raison du partenariat avec la banque Barclays, ce qui a crée des émules... et effet boule de neige, la fin du partenariat entre le festival britannique et la banque. Un beau pied de nez à ceux qui disent que ce type d’annulation de la part d’un groupe ne sert à rien !


Mais pas de repos pour les braves, quelques titres seulement plus tard, nous voici en route pour la Mainstage et le début de la prestation de THY ART IS MURDER. Les Australiens sont bien décidés à ne laisser personne intact avec leur deathcore ultra puissant. Le devant de la scène se remplie de plus en plus même si les wall-of-death nous montrent qu’il reste encore de la place. Mention spéciale à celui derrière le drone qui n’épargne pas sa peine pour filmer le tout... même tourner autour du pit ça peut donner un peu le mal de mer à ceux qui regardent les écrans ! Si je n’ai pas tendance à aller voir THY ART IS MURDER lorsqu’ils passent dans la capitale française, parce que ce n’est pas vraiment mon style de prédilection, c’est un vrai plaisir de profiter de l’occasion sur un set un peu plus court et c’est une très belle prestation que le groupe nous offrent !


Changement d’ambiance assez radical, avec les Néerlandais DOOL sur la Shrine Stage. L’occasion parfaite de se poser un peu et de souffler ! Heureusement pour nous, la salle a un escalier et une mezzanine avec des canapés où l’on peut s’asseoir en fonction de l’affluence et c’est une excellente manière de reprendre des forces, en ayant une vue sur la scène ! J’aime beaucoup le doom post-rock de DOOL mais n’avait pas encore eu l’occasion de les voir en concert. C’est désormais chose faite et je ne peux que vous le recommander ! Il y a un côté hypnotisant qui fait voyager le public et c'est un vrai appel à l’introspection. Un moment un peu suspendu dans cette journée bien chargée.


Retour vers la Mainstage pour Bruce Dickinson. A titre personnel, les projets solo d'artistes qui n’ont pas grand-chose de différent avec le groupe principal, ça me laisse un peu de marbre, et je n’en vois pas bien l’intérêt. Mais tout comme pour Kerry King le samedi, quitte à être dans les parages, autant voir ce que ça donne en live ! Malgré les cheveux grisonnants, Bruce c’est un peu le genre de personne que l’on souhaiterait être à 65 ans, quand on voit l’énergie qu’il déploie sur scène. Pour ceux qui ne se sont pas encore penchés sur ce projet solo, ça sonne clairement comme IRON MAIDEN, mais il faut souligner le fait qu’il n’en joue pas et sur le principe, c’est bien agréable, ça permet quand même de plus distinguer les deux groupes et leur propre concept. C’est bien agréable, ça fait clairement le taff et si vous aimez IRON MAIDEN, je ne peux que vous le conseiller. Ceux qui me connaissent et m'ont déjà lu ici, savent que je ne suis pas la plus grosse fan de heavy metal donc, après quelques chansons, je profite du fait que les festivaliers soient massivement devant la Mainstage pour aller découvrir la ''chill out zone'' à côté...

Petit point ''organisation'' et horaire de passage des grouprs : il faut noter que globalement au Mystic Festival, il y a peu de groupes sur la Mainstage mais le running-order est fait de telle manière que sur les trois quarts de leurs sets, aucun autre groupe ne joue en même temps. Tout est donc mis en place pour que chacun puisse voir les tête d’affiche sans avoir de dilemme sur leur planning et c’est plutôt agréable. Pour ceux qui ne sont pas tentés par les groupes en question, c’est le moment parfait pour caler la pause repas par exemple !


La ''chill out zone'' c’est de grandes tentes market avec un peu de tout : les classiques CDs/vinyles/t-shirts, un libraire, et tout ce à quoi vous pouvez vous attendre sur un festival. Il y a également un autre espace restauration, avec un deuxième écran qui retransmet le concert en cours sur la Mainstage ou la Park Stage avec une zone transats pour pouvoir s’installer le plus confortablement possible ! Je maintiens que ces espaces de repos sont définitivement un point fort du festival. C’est donc avec grand plaisir que je retrouve le stand de l’année dernière qui sert des frites de halloumi et des falafels (entre autres) et c’est parti pour BIOHAZARD sur la Park stage avec le line-up originale. Que l’on soit fan ou pas du groupe, c’est un devoir moral d’y aller ! Quelle claque ! De quoi rassurer ceux qui avaient prévu d’aller les voir quelques jours plus tard lors de leurs dates en France et notamment au Hellfest. New York hardcore dans sa forme la plus traditionnelle et oserait on dire la plus efficace ? Ca fout une grosse pêche, ça enflamme la fosse et le plaisir du groupe d’être présent est plus que palpable ! Une vraie réussite pour les Américains.

Malheureusement on part une fois de plus un peu avant la fin pour voir un moment du set de WITCH FEVER. Le groupe de Manchester est une découverte pour moi, mais ayant justement l’objectif d'en faire un maximum pendant le festival, c’est parti ! Dans un premier temps et musicalement, ça me parle, mais la voix punk de la chanteuse ne me convainc pas. Cependant avec quelques-uns des titres, je me rends compte que Amy Walpole a deux sortes de chant clair dont un qui correspond beaucoup plus au doom/punk du groupe féminin, étendard qui dénonce les comportements abjectes qu’on rencontre ici ou là dans le monde merveilleux du patriarcat, et ça prend bien ! Je mets donc dans la catégorie ''à réécouter plus attentivement pour voir ce que cela donne" ! Je voulais profiter de leur présence sur la scène juste à côté pour aller voir un peu SKÁLMÖLD que je n’avais vu depuis longtemps, mais la Sabbath Stage étant pleine à craquer... le projet est annulé !


Retour donc sur la Mainstage pour MACHINE HEAD. C’est le deuxième passage de Robb Flynn sur le festival, après sa prestation avec VIO-LENCE la veille. MACHINE HEAD c’est la grosse machine, c'est le cas de le dire, à l’américaine avec de la pyrotechnie à foison, un frontman en forme (sauf peut-être quand il s’agit du chant clair) et qui passe son temps à haranguer la foule... et ça fait sacrément bien le job, surtout quand on rajouter des classiques dans la set-list. Une fois de plus, avant la fin du concert, on retourne sur la Shrine Stage pour voir les Japonaises HANABIE que j’avais bien appréciées lors de la dernière édition du Motocultor. Pas de chance pour le groupe alors qu’elles commencent leur set en retard, à peine l’intro terminée, elles sont victimes d’un problème de son. Le tout début de leur concert est ponctué de coupures causées par un problème de micro... nous n’arrivons donc à voir qu’un titre ou deux dans leur intégralité et sans problèmes techniques avant de rejoindre le concert suivant. Elles avaient cependant l’air en forme et j’espère que la suite de leur prestation aura été moins chaotique !


Rendez-vous à présent sur la Park Stage pour le concert de ZEAL & ARDOR, celui que nous attendions le plus lors de cette journée. Il n’est pas question d’en louper une miette, d’autant plus qu’avec un album prévu au mois d’août et quelques titres déjà sortis, il y avait un chance d’avoir des nouveautés en live ! Et c'est dès le premier titre que l'on a droit à un inédit et qui nous donne encore plus envie d’écouter ce prochain album « Greif » ! Un réel bon moment, avec lequel je profite d’autant plus de la configuration complète du groupe (la dernière fois que je les avais vus en concert, les deux choristes ayant la COVID, Manuel Gagneux avait assuré le chant tout seul). Le gospel blasphématoire teinté de black, parfois même d’un peu de core, est toujours aussi bon en live, et le groupe est visiblement ému d’être présent et de l’accueil reçu par le public. La set-list a des allures de best of teinté de nouveautés et ils terminent avec l'avant dernier single paru ''Clawing Out'', pour teaser l’album, un titre bien énervé qui clôt à merveille la journée ! A titre personnel, c’était le concert que j’attendais le plus, et sans grande surprise celui que j’ai préféré !

Il ne nous reste plus qu’à reprendre des forces pour le lendemain...

Photos © Leonor Ananké - Portfolio

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