8 août 2024, 19:46

KISSIN' DYNAMITE

"Back With A Bang"

Album : Back With A Bang

Amoureux de perruques pouponnées et de riffs huileux, de pantalons si serrés que les noisettes remontent jusqu’à devenir des pommes d’Adam jumelles, bref de hair metal moderne, voici le nouveau KISSIN' DYNAMITE, « Back With A Bang ».

Nous connaissons la recette des frères Johannes et Ande Braun, et elle porte en elle ce « Back With A Bang », produite par le premier des frères cités. Un groove eighties, des riffs si vifs qu’ils te renversent les gradins d’un stade, une rythmique qui claque fougueusement et cette voix porteuse d’une filiation avec cette époque ensoleillée et musicalement bénie. Johannes se démarque une nouvelle fois avec son côté bon jovial. Son frangin et les autres musiciens eux savent porter haut le riff, à l’instar de ce ''My Monster'', véritable pur-sang aux narines exhalant de l’authentique hard rock. KISSIN' DYNAMITE est dans la place, scandant un ''Raise Your Glass'' aux vers empreints de nostalgie, révélant leur volonté typique de nous fédérer autour de sons glamoureument votre. Ils le disent, « le meilleur est à venir ».

Je mentionnais cette nostalgie auréolant la voix de Johannes, des guitares et de cette rythmique qui se démène sur un synthétiseur léger et prégnant, ''Queen Of The Night'' en rajoute une merveilleuse couche, l’atmosphère nous ramenant le milieu des années 80 dans notre salon, jeans élimés et cheveux rebelle, sur un hair de guitare héroïque qui nous fait imiter ''Livin' On a Prayer'' avec un coussin. Classe. ''The Devil Is a Woman'' ose clamer KISSIN' DYNAMITE ? Ça n'engage qu’eux, mais la façon dont ils habillent de cowboy-rock ladite diabolique femme, on en oublie les polémiques bien-pensantes pour juste prendre son pied dans un groove de bonne humeur ultra contagieux. La même touche sera apposée à ''When The Lights Go Out''. L’esprit rock pur et dur. Yeah !

Je mentionnais aussi la bonne humeur, ainsi que l’optimisme musical. Force est de constater qu’il s’agit d’un fil conducteur pour KISSIN' DYNAMITE, fil que l’on retrouve de manière récurrente, tel ce ''The Best Is Yet To Come'', mid-tempo mais si gorgé de puissance émotionnelle, avec ses refrains portant sur leurs épaules de sincères « ho ho hooo », c’est une belle alliance de l’acoustique et de l’électrique. ''Iconic'' tente un peu plus loin de réitérer l’exploit, mais avec une portée moindre. ''I Do It My Way'', n’a rien à voir avec Claude l’électricien, c’est une ballade débranchée vers de grands espaces. Le groupe est allemand mais j’affirme qu’ils ont une réelle identité de cowboys. Sur ''More Is More'' Ande se lâche à la Richie Sambora, encore un hit décomplexé qui lâche sa puissance dans tous les sens, pour notre plus grand plaisir. Les gars, celui-ci, faut vraiment le jouer en live s'il vous plaît !…

KISSIN' DYNAMITE peut réellement ''Learn To Fly''. Ses guitares, avec leurs soli décollent, appuyées par une basse bien vrombissante et des chœurs seventies, sont des fusées.

Notre boss m’a fait remarquer mon retard pour cette chronique, je lui ai rétorqué qu’une brochette aussi épicée devait se savourer comme elle se doit, dans les conditions estivales et dans une ambiance de BBQ entre potes, et la météo nous a fait plus attendre que la plume de votre serviteur. Aujourd’hui le moment est le bon, alors servez-vous... de vos oreilles !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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