De prime abord, un groupe venu de Rome qui offre du southern-rock peut surprendre. Il ne s’agît pourtant pas de rock-spaghetti, mais bel et bien d’un classic-rock sudiste d'une formation certes originaire de Rome, mais en Géorgie, voisin de l’Alabama et de la Caroline du Sud. A défaut d’être au cœur du couloir des ouragans, l'état dispose toutefois de groupes dont la musique souffle comme une tornade de fraîcheur dans l’univers d’un genre vintage mais qui montre un certain revival ces dernières années. Nous avons profité du passage de THE GEORGIA THUNDERBOLTS au Raismes Fest pour nous entretenir rapidement avec le chanteur TJ Lyle et le guitariste Riley Couzzourt avant qu'ils reprennent la route...
Comment vous sentez-vous après cette prestation au Raismes Fest ?
TJ : C’était vraiment cool, le public a vraiment apprécié. Il nous a envoyé de nombreuses ondes positives. Il faisait beau aussi. Toutes les conditions étaient réunies pour que nous soyons à l’aise et ayons envie de donner le meilleur de nous même, et le courant est passé.
Riley : Pour une première fois ici, c’était vraiment génial de jouer sur une grande scène et d’avoir cet accueil. C’est une belle expérience. Dommage que nous n’ayons pu emmener de backdrop pour cette tournée.
C’est la seconde fois que l’on vous voit en Europe. Quelles différences appréciez-vous entre le public européen et celui des Etats-Unis ?
TJ : Chez vous, on a le sentiment que le rock est plus populaire. De ce fait, le public est plus impliqué dans les concerts. Il se déplace pour voir les groupes. Il est donc plus attentif à la musique. Cela crée une relation plus forte qui nous donne aussi une sorte de shoot d’adrénaline.
Votre premier album chez Mascot Records, « Can We Get A Witness » en 2021 reprenait beaucoup d’anciens titres parus sur votre premier EP. « Rise Above It All », sorti en août de cette année propose 12 nouvelles chansons. Un second album est souvent un défi pour un groupe, cela ne semble pas avoir été le cas pour vous...
TJ : Non en effet, cela a plutôt coulé de source. Nous nous connaissons depuis longtemps et avons formé le groupe ensemble en 2015. Nous avons l’habitude de jammer ensemble et c’est ainsi que naissent les idées et qu’elles se développent pour devenir des chansons. C’est un processus collectif.
A l’écoute de « Rise Above It All » on sent que si la base reste southern-rock, votre musique est riche de multiples influences...
TJ : Oui tout à fait. Nos influences viennent de partout. Elles viennent aussi bien de la soul, du blues, du hard rock, de la country, du jazz... Cette diversité nous vient aussi de nos familles qui écoutent différents styles de musique qui nous inspirent.
La pochette de « Rise Above It All » fait plus référence à l’univers du Seigneur des Anneaux plutôt qu’à celui du sud des Etats-Unis. Quel est ce choix ?
Riley : Cette pochette est sortie de mon esprit. J’avais cette image d’une forêt marécageuse de laquelle émergeait cinq silhouettes qui nous représentent. Personnellement, je suis très fier du résultat, mais lorsque nous l’avons soumise au label, ils ne l’ont pas du tout aimé. J’ai dû passer beaucoup de temps à argumenter et ils ont fini par accepter. Finalement, tout le monde trouve le produit fini superbe. Je suis donc très content d’avoir eu cette conversation où il a fallu argumenter pour défendre mon idée et réussir à convaincre.
Encore merci pour cette belle prestation sur scène et au plaisir de vous recroiser...
TJ & Riley : Merci beaucoup !