Le continent africain est un véritable melting-pot de créativité. L'art tribal, les rituels et l'histoire se mélangent aux visions artistiques d'une nouvelle génération qui a une image d'elle-même et une vision du monde différentes. ARKA'N ASRAFOKOR appartient également à cette nouvelle génération d'artistes et de plus, le groupe est la figure de proue de toute la scène africaine dans le secteur du metal. Leur son est unique et mélange un metal intense avec une attitude caractérisée par la tradition et la sagesse africaines. Cinq ans après leur premier album « Zã Keli », ARKA'N ASRAFOKOR était de retour le 19 juillet dernier avec une deuxième réalisation chez Reigning Phoenix Music, répondant au nom de « Dzikkuh » (« Ramener La Colère » en français). Afin d'en savoir un peu plus, nous avons poser quelques questions au chanteur et guitariste Rock Ahavi.
Tout d'abord, merci d'avoir accepter notre invitation pour cet entretien ; comment allez vous quelques jours après la sortie de votre nouvel album « Dzikkuh » ?
Merci beaucoup à vous aussi pour cette invitation... Nous en sommes super honorés ! Comment nous allons, eh bien, on se sent vraiment super bien, merci !! Sortir un album, le partager avec le monde, c'est un moment fort. C'est vous inviter dans notre univers, presque dans notre intimité. Composer un morceau, c'est avant tout entreprendre un véritable voyage intérieur dans lequel se mélange notre personnalité propre, intrinsèque, à notre personnalité forgée en réponse à l'influence du monde extérieur. Ensuite, transformer tout cela en parole, en sons, en arrangements, rester fidèle le plus possible au sentiment primordial, exécuter le jeu des instruments, les ligne de chant, mixer dans les règles de l'art, tout en restant nous-mêmes, décider, malgré nous (rires) que l'album est terminé, livrer l'album à un label de metal, qui valide, et qui partage notre univers avec le monde, oui , nous sommes heureux de l'avoir fait. ça a été une belle aventure à laquelle nous sommes super heureux de vous inviter.
Quelles ont été les premiers retours sur celui-ci ?
Les retours jusqu'à présent sont vraiment bons ! Franchement, nous ne pouvons qu'exprimer notre extrême reconnaissance et joie à tous ceux qui ont fait des chroniques vraiment belles de l'album, à tous ceux qui nous envoient des messages, nous disent combien ils sont heureux de nous avoir découverts ou redécouverts, et combien ils sont touchés par les paroles des chansons. Ça fait vraiment du bien. Déjà les premiers singles avaient été bien accueillis par ceux qui connaissaient déjà ARKA'N ASRAFOKOR et par ceux qui nous découvraient pour la première fois. Cela nous a mis en confiance quant au retour sur l'album. Et on est vraiment heureux de la réception de ce deuxième album.
Votre premier album « Zã Keli » était auto-produit et avait un son de malade ! Aujourd'hui vous êtes sur le label Reigning Phoenix Music... quels sont les avantages que cela vous a apporté ?
Ah ! Merci beaucoup pour le compliment sur le son de « Zã Keli », ça fait plaisir. D'ailleurs, tout comme le premier album, toute la production de « Dzikkuh », notre nouvel album, l'enregistrement, le mixage, le montage de clips vidéo entre autres, a également été fait chez nous dans notre studio au Togo. Nous préférons le faire ainsi afin d'avoir une vraie libre action sur la couleur, le style, être libre d'explorer les ambiances et les sons. Et nous sommes vraiment reconnaissants envers le label d'avoir accepté de nous laisser être nous-mêmes, de nous laisser nous exprimer à travers nos propres inspirations et notre propre production. Et je dois dire qu'être sous l'aile d'une maison de disques, ça change la vie. Nous avons pu par exemple travailler dans de meilleures conditions, avoir des retours des professionnels du label, qui ont été pour nous une oreille extérieure vraiment taillée dans le metal, et surtout, avec eux, l'exposition et les stratégies de développement ont été nettement plus importantes, plus concrètes, que lorsque nous étions en auto-production. Tu sens que tu travailles en équipe avec des passionnés et professionnels du metal, qui œuvrent pour concrétiser et faire avancer ton art. C'est vraiment bien.
Quand avez vous commencé l’écriture de « Dzikkuh » ? Aviez-vous déjà quelques idées sur la façon dont cet album allait sonner ?
Je crois avoir commencé l'écriture de « Dzikkuh » en 1995-1996 (rire). C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai écrit les accords et le début des paroles de "The Calling". J’étais dans les petites joies de mes premiers accords de guitare et je baignais dans les ballades rock des années 80-90. En plus c’était une période où je me questionnais sur pas mal de choses. D'ailleurs j'ai failli le mettre sur « Zã Keli », parce que j'avais le choix entre "Welcome" et "The Calling" pour clôturer l'album. Mais l'univers de « Zã Keli » appelait plus "Welcome" comme dernier morceau. Et "The Calling" convient à « Dzikkuh ». "Mamadé" a été écrit autour de 2013-2014. Tous les autres morceaux ont été écrits un peu avant et un peu après « Zã Keli ». Après ce dernier, oui, on savait globalement ce que serait le deuxième album parce qu'on avait déjà à peu près la moitié des chansons. C'était du ARKA'N ASRAFOKOR mais un peu plus lourd et plus brutal que « Zã Keli ». Mais on n'avait pas encore une idée précise du type de son que l'album demanderait. Je me suis donc retrouvé à mixer mille et une fois pour avoir une couleur musicale qui résonne avec nos émotions, avec la rage exprimée dans les paroles, avec ce côté brut et rentre-dedans qu'on veut conserver. Finalement, avec du recul et plusieurs écoutes, j'ai trouvé le son qui me parlait le plus. Quelque chose de sombre, presque ténébreux, lourd, profond et brut à la fois.
Vos chansons, dans leur structure, ont diverses ambiances, comment se passe le processus de composition pour rendre tout cela homogène ?
L'étincelle de l'inspiration peut venir d'une idée, une émotion, un fait, un riff qui me parle, quand je gratouille, ou un chant de notre terroir comme ''Mamade'', ''Final Tournament'' par exemple. De là je construis quasiment toute la partie instrumentale autour de cette étincelle, avec l'esquisse de tous les instruments et les ambiances. Je ressens quasiment la fusion qui fait notre style, déjà à la composition. Par exemple je ne compose pas forcément la ligne de batterie, et ensuite les patterns de percussions. Je ressens le tout de manière assez imbriquée, assez évidente, et le tout en accord avec les riffs de guitare. Après cette première approche, en répétition on affine les patterns et les structures. Après cela, chacun écrit ses paroles, mélodies chantées et les voix saturées, autour du thème abordé, et aussi par rapport à la structure des morceaux. Il arrive aussi que le chant soit déjà là avant l'écriture de la musique. Dans ce cas des parties complémentaires sont ajoutées. Mais tout se passe de manière vraiment naturelle sans forcer les choses, avec feeling et spontanéité. On se met dans une certaine ambiance, une harmonie qui met tout le groupe dans un même esprit. J'écris la musique de quasiment tous les morceaux. Mais pour ''Still Believe'', c'est mon frère Elom qui a écrit musique et paroles.
Sur « Dzikkuh », on sent qu'un gros travail a été fait sur le chant, la batterie et les percussions, les soli... vous avez travaillé dur les gars !...
Oui, effectivement, après le premier album, le groupe a continué à travailler, a mûri, et chacun a évolué un peu plus, sur le plan technique, ce qui a permis déjà d'aller plus loin dans les compositions. En plus certains morceaux ont déjà été étudiés, arrangés plusieurs fois et rodés avec les concerts. Après avoir tout enregistré, nous avons pris un certain recul, nous les avons écoutés plusieurs fois, ce qui nous a permis d'ajouter d'autres éléments, d'affiner un peu les arrangements pour qu'ils décrivent encore plus les émotions véhiculées, pour qu'ils collent plus à l'esprit global de l'album.
Qu'est ce qui vous inspire le plus ? Et avez vous des sujets de chansons qui vous tiennent à cœur ?
Tous ces growls, ces screams, ces riffs énervés etc, c'est juste pour dire que le monde est en train de s'enfoncer dans quelque chose de négatif et qu'on voudrait bien qu'il aille un peu mieux. Quand on réfléchit juste un peu sans trop se prendre la tête, on se rend compte que le monde peut facilement être heureux, du moins beaucoup plus heureux que ce que nous voyons là, actuellement. La plupart des êtres humains veulent juste avoir une vie assez simple et paisible et on peut vivre sans forcément se taper dessus tout le temps. Et pourquoi c'est si compliqué alors que cela a l'air facile ? Quand je fais une certaine analyse de ce que nous avons appris à l'école dans nos cours d'histoire, ou l'expérience directe que nous avons dans la vie réelle, tous ces problèmes tournent autour d'un fait : des individus en quête de pouvoir, prêts à manipuler des peuples entiers, à mettre des régions à feu et à sang juste pour assouvir leur avidité et leur soif de pouvoir et de prestige, étendre leurs influences. Au nom de cette course au pouvoir, on divise les communautés, on leur insuffle une haine irraisonnée les uns envers les autres, on crée des guerres complètement inutiles aux peuples ; au nom de cette course au pouvoir. L'éducation de la société est orientée vers la surconsommation afin de faire tourner une machine économique toujours plus vorace, plus destructrice, ce qui a pour conséquence la dégradation de notre environnement, créée par la Terre, notre Mère Créatrice. Tout cela crée un véritable chaos dont juste quelques personnes profitent "réellement" ! Nos paroles tournent principalement autour de ces sujets, surtout dans « Dzikkuh ». Sur « Zã keli », tu peux retrouver pas mal de morceaux qui traitent aussi de quête intérieure, une sorte de voyage initiatique de l'âme, ou une motivation d'affronter son destin et d'avancer, comme dans ''Escape'', ''Prince Of Fire'', ''Got To break It'', ''As I Can Breathe''...
A l’écoute de « Dzikkuh », le titre ''Still Believe'' m'a beaucoup ému... malgré que je ne sache pas de quoi vous parlez, mis à part le titre qui nous dit de ''toujours croire''. Peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?
''Still Believe'' est un morceau qui parle du fait que l'homme s'est éloigné de sa nature divine et s'est égaré dans des systèmes qu'il s'est lui-même fabriqués, et qui lui apportent pas mal de problèmes. Mais en lui, subsiste toujours cette lumière, aussi petite soit-elle, et qui fait signe qu'elle existe encore et attend. Plus l'homme s'éloignera de cette lumière, plus il s'enfoncera dans son propre chaos et en subira les conséquences. Mais le divin attend et croit en l'humanité. ''Still Believe'' c'est croire toujours en l'humanité.
A travers les titres de ce nouvel album, on ressent une force, un esprit guerrier et une spiritualité. Chose que l'on ressentait aussi pour « Zã Keli » en 2019. Est ce que cela décrit l'essence même de ce qu'est ARKA'N ASRAFOKOR ?
C'est exactement ça, oui. Quelque soit le morceau, depuis « Zã Keli », on retrouve tout ou au moins l'un de ces trois éléments. Et cela rejoint finalement le sens du nom du groupe: ARKA'N qui est un acronyme d'une phrase qui fait référence au côté caché, invisible, spirituel de l'univers, et ASRAFOKOR, composé de ''asrafo'', guerrier, en langue Ewe, et de ''kor'', qui a trois sens : le poing et le quartier du guerrier en Ewe ou le genre metal avec la terminologie "core". Donc oui, force, esprit guerrier et spiritualité décrivent exactement ce qu'est ARKA'N ASRAFOKOR.
L’illustration de vos albums m’interpelle. On y retrouve les mêmes couleurs, un personnage central. Est ce fait exprès, comme une sorte de continuité, ou une histoire que peut nous révéler ces dessins en rapport aussi avec vos paroles ?
Illustrer un album est une étape assez spéciale, presque terrifiante pour moi (rire). Il s'agit pour moi de faire le vide, d'écouter l'album cent mille fois, de plonger dedans, d'en ressentir fortement tous les aspects, sombre, brutal, lumineux ou même inquiétant, me laisser complètement imprégner de toutes les paroles afin de faire ressortir en image l'idée générale et même la nature du son de l'album. Et sur les deux disques, j'ai toujours ressenti cet univers désertique. En effet ce que je ressens du monde actuel, c'est un désert, un désert où les gens ont soif, soif d'amour, de justice, d'humanité, d'espoir, un désert rude et inhospitalier pour le cœur et l'esprit humain, où les peuples rêvent de voir quelqu'un surgir des sables et leur donner la force de se battre. Des fois ce quelqu'un se trouve juste au fond d'eux-mêmes, parfois tout près d'eux, ou quelque part de l'autre côté de la planète. Sur les deux albums il y a toujours quelqu'un qui est appelé à agir, ce personnage central de l'illustration, peut être en chacun de nous. Et j'ai senti que « Dzikkuh » était en quelque sorte une continuité de « Zã Keli », mais en plus lourd et plus sombre. « Zã keli » est l'album signature ARKA'N ASRAFOKOR, notre carte de visite, parce que c'est notre premier album qui décrit directement notre style musical, et cet énigmatique guerrier au visage invisible représente le nom même du groupe: ARKA'N ASRAFOKOR. Sur le deuxième album aussi on retrouve très fortement cette présence guerrière. D'ailleurs ma première illustration pour celui-ci avait un lien avec une autre image du guerrier de « Zã keli ». Mais plus j'écoutais « Dzikkuh », plus une autre sensation s'imposait à moi. Une présence maternelle, énervée, protectrice et terrifiante. La colère d'une mère qui voit ses enfants se faire massacrer, la colère de la Terre qui voit sa création, c'est à dire, la Vie, bafouée. Et je me suis juste laissé conduire par cette émotion-là, pour dessiner une autre image, et quand je l'ai terminée, et que je l'ai regardée, je me suis dit « voici l'album »... J'ai joué tous les morceaux en regardant cette image, et elle parlait à travers absolument chacun d'eux.
J'ai découvert ARKA'N ASRAFOKOR un soir de 2020 lors de mes errances sur YouTube en quête de nouvel musique lorsque je suis tombée sur un de vos concerts qui m'a scotché ! Je suis restée à en regarder plusieurs... Votre originalité, le fait de mélanger vos racines togolaises au metal m'a bluffé et m'a donné comme une bouffée d'oxygène. Et je me suis dit que le futur du metal était là ! Dans la fusion de plusieurs styles, surtout de musique traditionnelle, de world-music et metal ! Qu'en pensez vous ?
Sincèrement, je crois que l'histoire du metal et du rock est une belle aventure où les genres sont nés de fusions. Le rock par exemple a été déjà une fusion du blues et de la country, le hard rock, une fusion de certaines formes de blues et de rock, le heavy metal qui est une évolution du hard rock avec très souvent une grosse présence de style de musique classique. Le metal se décline sous différentes formes et est toujours en train d'évoluer. Il y a tellement de branches de hard rock et heavy metal aujourd'hui... Et je crois que c'est cette diversité qui fera l'avenir du metal, et cette diversité vient des fusions, déjà entre ce que certains appellent les sous-genres du metal, et puis entre le metal et d'autres formes de musique. En plus ce qui fait penser que l'avenir du metal serait surtout cette fusion entre le metal et musique traditionnelle vient du fait que le metal n'est plus uniquement cantonné en Europe et aux Etats-Unis. De nos jours il voyage et atterrit dans des contrées où les gens ne se doutent même pas de son existence. Et c'est là qu'on voit des groupes émerger un peu partout sur le globe. Je sens que nous sommes en train de vivre le commencement d'une nouvelle ère du metal, une ère où il renaît dans des groupes partout dans le monde. Certains de ces groupes ont naturellement cette tendance à exprimer la musique de leur terroir dans le metal. Et je ne crois même pas que ce soit une fusion calculée, mais plutôt spontanée. Et ces nouveaux groupes ont une telle rage, des choses tellement fortes à dire et une telle volonté de s'exprimer par cette musique, qu'ils ne sont pas du tout à négliger dans le narratif du metal moderne. Ils sont là, un peu partout sur la terre, et ils n'arrêteront pas de faire évoluer cette musique. De plus en plus de groupes naîtront encore, quelque soit leur pays ou leur culture, et le metal vivra par grâce à eux aussi. Du mainstream le plus flashy à l'underground le plus invisible, le metal sera toujours là !
GOJIRA, que l'on ne présente plus, se décrit comme étant un groupe de musique à tendance metal. Cette description pourrait s'appliquer à ARKA'N ASRAFOKOR dans le sens ou vous semblez ouvert à d'autres style en intégrant comme vous le faites du rap, mais aussi de la funk comme vous l'avez fait avec ''Got To Break It''. Peut-être que dans le prochain album y aura-t-il du blues... ?
(sourire) Pourquoi pas ! D'ailleurs, bien avant de créer ARKA'N ASRAFOKOR, j'ai longtemps traîné en tant que guitariste dans des clubs où nous jouions toute sorte de musique en live. Du jazz, de la bossa nova, de la salsa, du reggae, du blues, du rock, des grands classiques de la pop américaine, anglaise, africaine, etc etc. Mais à la maison, je suis à fond dans le metal et le rock, dans presque toute sa palette : death metal, grindcore, nu-metal, metalcore, post-grunge, hard rock... C'est ma passion, mon cœur même (rires). Et je n’avais pas de préférence pour un style de metal ou un autre. Du moment où j'aimais, que je sentais l'expressivité de la musique, ça m'allait. Cette façon de vivre la musique a forgé une approche particulière à ma façon de composer. Pour moi la musique n'est plus juste emprisonnée dans des genres mais c'est plutôt l'expression d'une sensation, d'une émotion, d'une vibration. Même si je connais exactement les caractéristiques de chaque genre de metal ou musique du monde, comme certains l'appellent, toutes ces cloisons sont brisées quand je compose. Il n'y a plus de genre. Il n'y a que la musique, sans limite et sans règles. Je ne fusionnais pas consciemment les genres ce qui faisait que je redécouvrais mes compositions seulement après les avoir enregistrées. Le prochain album nous est presque totalement inconnu. Tout ce que l'on sait c'est que ce sera metal ou à tendance metal, comme certains le diraient, mais nous ne savons pas encore dans quelle mesure on sera influencés par tel ou tel style. On laisse l'inspiration venir et on suit tranquillement l'aventure dans laquelle on sera embarquée. Ça peut bien être du blues ou tout autre chose, ou juste du metal!
Vous avez fait pas mal de concerts en France en 2022 et une date au Motocultor Festival en 2023. Quels souvenirs gardez vous de ces moments ? Avez vous eu le temps de profiter d’être dans ce festival pour aller voir d'autres groupes ?
Ah ! Ces tournées ont été vraiment denses, et chaque concert, que ce soit sur une grande scène ou dans une plus petite salle, a été un grand moment pour nous. Et nous avons été richement submergés par tout l'amour et l'énergie positive du public !! Ça a été vraiment beau. Ce qui me frappe franchement à chaque concert, c'est que, malgré le fait que notre style soit quelque peu différent du metal usuel, il y a toujours cette connexion avec le public, ce groove que le public ressent, cette énergie qui s'installe quel que soient les morceaux. Au Motocultor on n’a malheureusement pas du tout eu de temps pour nous. On avait joué au Cabaret Vert la veille au soir, une ambiance tellement sympathique et dynamique de la part du public. Et sans pause nous sommes montés dans le van et avons été sur la route toute la nuit. On est arrivés sur le site du Motocultor au matin. Après deux heures de sommeil, on était déjà sur pied, on était prêt à attaquer la journée. On était je crois, parmi les premiers groupes à jouer, si je ne me trompe pas. Ça a été un concert magnifique, avec un public de ouf !! Et juste après on a pris la route pour l’aéroport. On aurait vraiment aimé voir les autres concerts. J’ai eu la chance, de regarder pas mal de concerts au Hellfest en 2022. J’y était en tant que spectateur, invité par un ami qui vit à Nantes. Ça a été de grands moments plein d’émotion pour moi de voir ces groupes que j’écoutais avec ma petite sono à la maison, et qui maintenant jouaient juste là devant moi. Venant d’une partie du monde où ces groupes ne viennent jamais jouer, ça a été de grands moments de les voir en vrai et de ressentir l’énergie en temps réelle, de leur musique !
Avez vous des concerts prévus pour la promotion de « Dzikkuh » en France ou ailleurs pour 2025 ?
On y travaille ! Rien de super précis pour le moment mais ça se construit tout doucement. On a vraiment hâte de jouer l'album un peu partout, en Afrique, en Europe, notamment en France où nous serons ravis de retrouver notre public des tournées précédentes, ainsi que nos nouveaux fans, et qui sait encore plus loin au-delà de l'Océan Atlantique et plus loin encore. On croise les doigts.
Merci pour cet échange très constructif et on vous souhaite bon vent pour la suite...
Tout d'abord je vous dis un grand merci pour cette interview, pour votre passion pour le metal, et j'envoie beaucoup de force et d'amour aux lecteurs de HARD FORCE ! Prenez soin de vous. Je crois que ce monde sera bien meilleur si on se respecte soi-même, si nous respectons nos semblables, la Nature, la Terre qui nous a donné la vie et qui nous entretient, et enfin n'oubliez pas, ARKA'N ASRAFOKOR sera bientôt avec vous pour un show d'enfer, n'importe où vous êtes sur le globe ! Prenez soin de vous et de ceux qui vous sont chers (ou pas). On a hâte de vous voir bientôt. Et merci à toi Stéphanie, pour ta passion et pour cette discussion, merci à HARD FORCE !