14 septembre 2024, 23:59

SYMPHONY X + EDGE OF PARADISE

@ Wasquehal (The Black Lab)

Nous sommes ce soir au Black Lab pour assister au grand retour de SYMPHONY X qui est actuellement en tournée européenne.

Pour commencer la soirée, c'est à EDGE OF PARADISE que revient l'honneur de chauffer la salle. C’est devant un public déjà nombreux que le groupe de Los Angeles fait son entrée sur scène emmené par sa chanteuse Margarita Monet. Comme le matériel de SYMPHONY X encombre grandement la scène, c’est presque une chance que le groupe ne soit ce soir qu’un quartette. En effet, les guitaristes Dave Bates et David Ruiz sont absents et remplacés par Doug Weiand qui, comme Jamie Moreno (batterie) et Kenny Lockwood (basse), n’a guère d’autre possibilité que de rester statique pour laisser à la chanteuse se mouvoir dans un mouchoir de poche. En dehors de la tenue de la chanteuse qui lui donne des airs de cygne noir repérable grâce à la guirlande qui illumine sa parure, il n’y a rien de plus à dire sur la prestation scénique.

Pas mieux niveau son et dans ces conditions, la voix n’est pas très audible et lorsqu'elle monte dans les aigus, elle devient criarde. Il en est de même pour les instruments. Il est donc globalement difficile d’avoir un avis précis, mais EDGE OF PARADISE n’y peut malheureusement pas grand-chose et il est à noter, que bien que modeste, le groupe a reçu quelques encouragements. Côté set-list, hormis leur dernier single en date ''Rogue (Aim For The Kill)'', les Américians ont fait la part belle à leur dernier album « Hologram » (2023) dont il ont joué cinq titres. Le set a débuté avec ''Soldiers Of Danger'', ''Hologram'' et ''Dark'', puis ''The Faceless'' et ''Basilisk'' qui se sont enchaînés avec ''Soldiers Of Danger'' et ''The Unknown'',  chanson-titre du précédent album, dont toutes deux sont extraites.

On espère alors que pour SYMPHONY X, le son sera de bien meilleure qualité car la salle s’est bien remplie et bien que le concert n'affiche pas complet, il est probable qu’il le soit devenu avec les derniers achats sur place. Un tel engouement démontre que le groupe américain dispose d’une fan-base extrêmement fidèle car cela fait 9 ans que le dernier album « Underworld », est paru. Depuis 2020, un nouvel album est annoncé et aucune échéance semble être fixée. En attendant, le groupe effectue cette tournée européenne d’une vingtaine de dates, probablement pour tester sa popularité et aussi remobiliser ses fans.


SYMPHONY X fait son entrée sous les acclamations et introduit son set avec la chanson-titre de son avant-dernier album « Iconoclast ». La qualité du son étant plus que médiocre, le titre d’ouverture est assez bien choisi. Le groupe continue avec ''Nevermore'' et une qualité sonore qui persiste dans la médiocrité. On pense alors que si rien n’est fait pour régler ce problème, il n’y aura peut-être pas de prochaine fois en ce qui nous concerne... Avec ''Inferno (Unleash The Fire)'', on se dit que comme de grands incendies, le son devient incontrôlable. Y-a-t-il un ingénieur du son dans la salle ? Cela pourrait devenir infernal. Pourtant, il faut avouer que le public et le groupe sont en communion. Le chanteur le remercie chaleureusement et il se fait entendre.


''Serpent’s Kiss'' suivi de ''Without You'' nous font comprendre que la soirée va nous rendre étranger à cette prestation et ''To Hell and Back'' confirme qu’elle ne va en aucun cas nous laisser un bon souvenir. A l’image de ''Evolution (The Grand Design)'', chaque titre apporte la confirmation que le concert évolue inexorablement vers l’exclusion de toute personne étrangère à la communauté. ''Run With The Devil'' démontre que SYMPHONY X n’est pas un groupe à découvrir en live. Nous assistons certes à la complicité d’un groupe avec son public, ce qui est en soit très bien, mais c’est une communion de l’entre soi... ''Set The World On Fire (The Lie of Lies)'' met fin à une prestation décevante. Il est surprenant qu’un tel groupe ne soit pas en mesure de proposer mieux et de convaincre à la hauteur de sa notoriété. Il va sans dire que nous sommes dans l’assemblée l’exception dont l’insignifiance n'empêchera pas SYMPHONY X de revenir pour un rappel unanimement plébiscité. Les musiciens prennent d’ailleurs le temps avant de revenir, comme s'ils souhaitaient faire durer le plaisir d’être acclamés. A son retour sur scène pour interpréter ''Paradise Lost'', il ne fait aucun doute que nous avons perdu l’illusion de passer la soirée au paradis. Pas de doute, ''Out Of The Ashes'' confirme ce que l’on constate depuis le début de la soirée. SYMPHONY X n’est pas mort. Renaît-il de ses cendres ? Disons plutôt qu’il sort de son hiatus et excite sa fan-base pour favoriser l'arrivée d’un nouvel album attendu avec impatience. Pour terminer, c'est ''Sea Of Lies'' qui est interprété et autant dire que nous ne sommes pas déçus que la soirée le soit.


Bien que nous n’ayons pas trop apprécié la prestation à cause de la qualité et finition du son, il faut admettre que SYMPHONY X est populaire et qu’il dispose d’une légion de fans dévouée. Le groupe peut donc être rassuré pour la sortie de son prochain album et ce sera probablement une réussite. Maintenant, il ne faut certainement pas chercher à découvrir SYMPHONY X en live dans une ''petite'' salle. Ce groupe nécessite de la part du public une expertise qui consiste à connaître parfaitement les titres pour pouvoir pleinement profiter de l’instant. Il est surprenant et aussi incompréhensible qu’un groupe aussi populaire qui vient de fêter son 30e anniversaire de carrière en soit encore à proposer des concerts avec une qualité sonore aussi médiocre. Nous considérons que cela est iconoclaste, mais le groupe et son public se sont séparés heureux et excités par cette rencontre dont la dernière dans notre région remonte à 2007. Une soirée réussie, mais sous le signe de l'entre soi.
 

 Photos © Sébastien Feutry - Portfolio : SYMPHONY X / EDGE OF PARADISE

Blogger : Bruno Cuvelier
Au sujet de l'auteur
Bruno Cuvelier
Son intérêt pour le hard rock est né en 1980 avec "Back In Black". Rapidement, il explore le heavy metal et ses ramifications qui l’amèneront à devenir fan de METALLICA jusqu'au "Black Album". Anti-conformiste et novateur, le groupe représente à ses yeux une excellente synthèse de tous les styles de metal qui foisonnent à cette époque. En parallèle, c'est aussi la découverte des salles de concert et des festivals qui le passionnent. L'arrivée d'Anneke van Giersbergen au sein de THE GATHERING en 1995 marquera une étape importante dans son parcours, puisqu'il suit leurs carrières respectives depuis lors. En 2014, il crée une communauté internationale de fans avant que leur retour sur scène en juin 2018 ne l'amène à rejoindre HARD FORCE. Occasionnellement animateur radio, il aime voyager et faire partager sa passion pour la musique.
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