19 octobre 2024, 23:59

BEARTOOTH + POLARIS

@ Paris (Le Bataclan)

On patiente sagement sous la pluie en cette fin d’octobre devant le Bataclan pour une très jolie date dont l’affiche vend du rêve. Je ne vous cache pas qu’il y a tout de même une petite rumeur de déception dans la file parce que l’affiche n’est pas tout à fait celle que le public avait prévu. En effet, cet automne BEARTOOTH entame sa tournée européenne accompagné de POLARIS et de LANDMVRKS. Mais les français ne sont pas présents pour la date de ce soir, la seule de la tournée. Ça n’empêche pas le concert d’être sold-out et le public de profiter d’un show particulièrement grandiose !


Si je devais résumer la première partie, je suis tout simplement ravie. En même temps, j’avais peu de doutes sur la qualité de la prestation de POLARIS, appréciant déjà particulirement leur musique et leur dernier album. Moi qui avais été un peu déçue de la qualité du son sur les concerts au Bataclan ces dernières semaines, je suis réconciliée avec la salle, c’est vraiment très bon ! Dés les premiers morceaux c’est très lourd, très énergique, j’ai rarement vu une première partie plus efficace pour chauffer une salle. Le pit est très agité, ça saute et ça se propage dans tout le public. Les australiens de POLARIS et leur metalcore puissant nous offrent une prestation magique, le chant de Jamie est très puissant, soutenu par le scream du guitariste. C’est viscéral, avec beaucoup d’émotions et une très belle tenue. La scénographie est plutôt travaillée avec beaucoup de lumières et de couleurs, et l’utilisation d’un écran en arrière diffusant le logo du groupe en blanc sur fond noir. C’est sobre mais efficace. Je suis fascinée par la batterie qui est incroyablement lourde, le batteur est déchaîné. On a le droit à de jolis solos de basse et les riffs des guitares offrent de supers grooves. Il y a une belle énergie très positive qui se transmet jusque dans le pit photo et une émulation très agréable ! La setlist est vraiment bien équilibrée et permet de faire chanter régulièrement le public avec pas mal de morceaux du dernier album. « Overflow » est dédiée avec beaucoup d’émotions à leur ancien guitariste Ryan décédé l’année dernière. Puis "Hypermania" offre un groove absolument génial et le set se termine avec "The Remedy" avec un public complètement lâché et bouillant. Les derniers breakdowns me donnent des frissons.


A peine remis de nos émotions, c’est BEARTOOTH qui entre en scène. Les américains proposent depuis 2012 un son alternant entre punk hardcore et metalcore, coloré, survolté et à l’ambiance très travaillée. Je suis un tout petit peu déçue tout de même, on nous avait en effet promis de la pyrotechnie et les vidéos des précédentes dates en attestaient. Mais point de flammes ce soir là à Paris, on se contentera des jets réguliers de fumée et des lâchés de paillettes et de confettis. La scénographie est malgré tout très travaillée grâce au jeu de lumières et de lasers plutôt puissants, bien que confortables pour les photographes pour une fois. L’écran géant derrière les musiciens diffuse des images tour à tour abstraites et colorées ou plus figuratives comme des flammes. Malgré un metalcore plus punk et moins violent que leurs prédécesseurs, le groupe arrive à générer une énergie vraiment folle dans le public. J’avais assez peu écouté BEARTOOTH auparavant mais je suis conquise par leur jeu de scène. Leurs chansons ont également l’avantage de proposer pas mal de clean qui permet de faire chanter le public régulièrement. Le son est vraiment top, laissant à la fois beaucoup de place au chant mais aussi aux guitares. La setlist s’enchaine très bien et leur permet de défendre tout particulièrement leur dernier album « The Surface », sorti l’année passée, avec pas mal de morceaux issu de ce dernier opus. J’ai bien aimé la reprise de "Mr Brightside" des KILLERS que le chanteur, Caleb, réalise sur une petite scène secondaire à l’arrière de la salle, avec juste une guitare clean. Le moment est vraiment émouvant et intime et perchée en haut du balcon du Bataclan je profite de la vue incroyable sur les spectateurs qui lèvent leurs flashs de téléphone tous ensemble. Caleb viendra finalement rejoindre le groupe sur scène après avoir demandé au pit de s’écarter, qui se refermera ensuite sur un joyeux wall of death, une fois celui-ci remonté sur scène. C’est vraiment un des concerts avec la plus belle énergie que j’ai vue depuis longtemps. Les groupe prennent un plaisir incroyable à jouer ensemble et le communiquent au public. On en prend plein les yeux et les oreilles et je repars ravie d’avoir vu mes chouchous de POLARIS mais également d’avoir découvert les excellents musiciens de BEARTOOTH.

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Blogger : Amandine Moonblaast
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