
AIRBOURNE est de retour en Europe. Mais cette fois, sa tournée européenne (Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Suède, Allemagne, etc...), privilégie les petites salles plutôt que les arènes ou les festivals. Après ses deux passages au Festival de Beauregard en 2017 et 2023, le groupe revenait donc en Normandie au Big Band Café, LA salle rock de l’agglomération caennaise. Un retour pour une soirée à guichets fermés.
Dès les premières notes de "Ready To Rock", l’adrénaline est à son comble. Les fans d’AIRBOURNE, chauffés à blanc par les tubes de ZZ TOP, TWISTED SISTER, ROSE TATTOO ou MOTÖRHEAD, savent qu’ils n’ont pas affaire à n’importe quel concert. Joel O'Keeffe, toujours aussi fougueux, rencontre un pépin technique avant de déverser sa rage, guitare en main, sans sourciller. Un pro.
Ensuite, AIRBOURNE balance ses classiques à 100 km/h : "Too Much, Too Young, Too Fast" ou encore "Girls In Black", et tout le monde réagit comme un seul homme. Le Big Band Café vibre sous la décharge d'énergie des Australiens. La salle normande, fidèle à sa réputation, se transforme en un véritable creuset de décibels où l’esprit rock se déchaîne. Pas de chichis sur cette scène : un simple backdrop, une énergie brute, et un mur de Marshalls. Les lights, entre rouges et jaunes, habillent ce décor minimaliste avec une précision chirurgicale, offrant des moments de pure intensité.

L’authenticité, la folie et du rock pur et dur
AIRBOURNE enchaîne "Cheap Wine & Cheaper Women" et "Breakin' Outta Hell". Sur le titre "Girls In Black" Joel O’Keeffe traverse la fosse sur les épaules d’un roadie bienveillant avant de se fracasser une canette de bière sur sa tête, le temps d’un solo à rallonge. Que du bonheur ! Joel et sa bande s’amusent et envoient quelques notes du tube "Ghostbusters" en plein set. Délire assuré. Sur "It's All For Rock'n'Roll", Joel vide alors une bouteille entière de Jack Daniel’s dans leurs verres respectifs pour trinquer à la mémoire de Lemmy. Peu avare sur les consommations, le chanteur/guitariste s’amuse et lance des gobelets remplis de bière dans le public. Les lights du BBC ont été baptisées...
La fin du set s’emballe sur "Live It Up", annoncée par la sirène prévenant d’un raid aérien. La tension monte d’un cran supplémentaire avant que la déflagration sonore n’emporte tout sur son passage avec le tonitruant "Runnin' Wild". C’est là qu’AIRBOURNE prouve une nouvelle fois qu’il n’a besoin que de sa propre puissance pour enflammer une salle. L’humour et la folie sont de mise.

L’esprit du rock’n’roll plane sur Caen
La performance est imparable, mais pas exempte de petites failles. Peu importe, c’est ça aussi la magie d’AIRBOURNE. Son concert brut de décoffrage, sans fard, est une tornade qui ravage tout sur son passage. Au terme d’une heure et demie de concert, c’est un public conquis qui quitte la salle, le sourire en coin et les oreilles en vrac. Pas de doute, AIRBOURNE continue de porter haut et fort la flamme du rock’n’roll, avec cette spontanéité juvénile et ce feu sacré qui ne semble pas près de s’éteindre. Un show qui a réuni les fidèles du hard rock’n’roll... mais où était la relève ?
Pour lancer la soirée, le groupe britannique de hard rock ASOMVEL a mis une sacrée ambiance avec son rock hard bien foutu. Réputé pour son volume intense et ses performances scéniques énergiques, influencés par MOTÖRHEAD, Asomvel a chauffé le public.
Photo © Jean-Baptiste Quentin - Portfolio
