14 juillet 2025, 12:15

Yngwie J. Malmsteen

"Tokyo Live"

Album : Tokyo Live

Le 25 avril dernier, Yngwie J. Malmsteen, dit le Maestro ou encore le Suédois aux doigts de fée, a sorti un nouvel album live. Intitulé « Tokyo Live », les plus perspicaces d’entre vous auront compris qu’il n’a pas été enregistré à Maubeuge. Et la question ne cessant de me tarauder depuis : existe-t-il, en 2025, des groupes qui n’aient pas encore sorti de disque live capté au pays du soleil levant ? En dehors des brutaux Français de Kyo, bien évidemment. Une honte quand on imagine l’engouement qu’aurait suscité un titre comme « Tout Kyo à Tokyo » ! Mais trêve de plaisanterie.

Cinquième album enregistré en concert d’Yngwie, si l’on compte « Concerto Suite For Electric Guitar And Orchestra In E Flat Minor Live With The New Japan Philharmonic » (qu’est-ce-que je vous disais !), « Tokyo Live » succède à « Spellbound Live In Tampa », sorti en 2014. Onze ans et trois albums studio se sont donc écoulés depuis, ce qui représente un laps de temps somme toute raisonnable pour offrir ce genre de disque à ses fans.

Reste à savoir si cette catégorie de personnes, dont votre serviteur fait partie, sera suffisamment importante pour que cet album ait du succès tant il est vrai que le génial Suédois semble attirer à lui autant de haine que de dévotion. En tout cas, "(Si Vis Pacem) Parabellum", « Si tu veux la paix, prépare la guerre » en bon françois, titre tiré de « Parabellum », dernière offrande studio en date d’Yngwie (2021) et présent sur « Tokyo Live », est clair quant au message que le sieur Malmsteen veut faire passer : tout ce qui déplaît à ses détracteurs, des déluges de notes aux virtuoses échappées épiques, est présent, et bien présent, sur ce live !

Composé de pas moins de 30 morceaux étalés sur deux CDs (et un DVD), « Tokyo Live » a été enregistré au Zepp DiverCity de Tokyo le 11 mai 2024, durant la tournée célébrant les 40 ans de carrière du maestro. Autant dire que le Scandinave s’en donne à cœur joie pour balayer quatre décennies d’arpèges, de contrepoints et d’harmoniques de toutes sortes. Mais résumer 22 disques à un double album live, fût-il de 30 titres, n’est pas chose aisée, et les plus pointilleux d’entre vous noteront sans doute qu’une bonne moitié de la discographie d’Yngwie n’est pas représentée sur ce « Tokyo Live ».

Qu’importe ! Le court format de plusieurs des chansons, proposées ici dans des versions raccourcies, permet d’avoir un aperçu relativement exhaustif de la carrière du guitariste, d’autant plus que ce dernier n’omet pas de dévoiler la facette la plus mélodique de sa musique, "Like An Angel", "Brothers" (qui a dit que Malmsteen était incapable d’exprimer la moindre émotion ?), ni d’interpréter des reprises, "Smoke On The Water", d’un groupe dont j’ai oublié le nom, ou de dérouler ses pièces néo-classiques, "Baroque & Roll", "Arpeggios From Hell"... sans oublier de rendre hommage à ses années pré-RISING FORCE avec "Hiroshima Mon Amour" d’ALCATRAZZ ! Sublime !

Alors, c’est vrai, on peut reprocher à Yngwie d’avoir rayé le mot "déléguer" de son vocabulaire et de tirer un peu trop la couverture à lui (son chant, plaisant mais loin d’être extraordinaire, ne fera jamais oublier celui des Mark Boals, Jeff Scott Soto, Tim "Ripper" Owens et consorts) mais ceci ne peut éclipser le fait que des lives d’une telle qualité se font rares de nos jours. Surtout que le Suédois change souvent ses set-lists et que si l'on exclut les morceaux instrumentaux comme "Adagio", "Badinere" et la série des "Cadenza", on ne retrouve qu'environ cinq chansons de ses précédents albums enregistrés en public. Beaucoup plus indispensable qu’il n’y paraît !

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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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