
Quelques mois après la sortie de son troisième album « Bodies », THORNHILL poursuit son ascension avec "Mercia", un nouveau single atmosphérique et introspectif. Signe de son évolution, le groupe australien vient tout juste de boucler une tournée aux États-Unis en première partie de SLEEP TOKEN (rien que ça !) et d'enchaîner avec une tournée en tête d’affiche en Europe. Pour évoquer ce chapitre, nous avons pu échanger avec Ben Maida, le batteur du groupe.
« Bodies » est sorti depuis quelques mois maintenant. Êtes-vous satisfaits de la façon dont les fans l’ont accueilli ?
Ben Maida : Oui ! Honnêtement, on n’aurait pas pu rêver mieux. Les gens se sont vraiment connectés à l’album comme on l’espérait. Certains morceaux ont eu l’impact qu’on imaginait et d’autres nous ont surpris par l’amour qu’ils ont reçu.
Les fans attendaient cet album avec impatience. Ils étaient même parfois un peu insistants sur les réseaux sociaux pour connaître la date de sortie. Est-ce que cela a ajouté de la pression sur la fin du processus de création, ou avez-vous réussi à en faire abstraction ?
On a clairement senti l’impatience du public. Mais plutôt que de nous stresser, ça nous a motivés. Ça nous a rappelé que les gens tenaient à ce qu’on faisait et qu’ils attendaient vraiment ce disque. En fait, ça nous a donné de l’énergie pour aller au bout du processus. Mais il ne fallait pas que ça influence la création artistique, donc on s’est avant tout concentrés sur notre souhait de faire quelque chose qui nous paraisse juste.
Vous aviez parlé de vouloir capturer quelque chose de plus "instinctif" et "brut" sur cet album. Comment cette intention s’est-elle traduite en studio ?
On a simplifié beaucoup de choses. Au lieu de trop réfléchir à chaque prise, on a gardé celles qui portaient le plus d’émotion, même si elles n’étaient pas techniquement parfaites. Ça a donné aux morceaux un côté plus humain et plus cru qui était essentiel pour nous.
Beaucoup de personnes comparent votre son à celui de DEFTONES, ce qui est plutôt flatteur. Est-ce que c’est vraiment une influence pour vous ?
Oui, on entend souvent cette comparaison. DEFTONES est clairement une influence, pas seulement pour le son, mais aussi pour leur manière de créer une atmosphère et une ambiance. On n’essaie pas de les copier mais on admire leur équilibre entre la lourdeur et la beauté. C’est quelque chose qui nous inspire depuis toujours.
Personnellement, j’adore le titre "Crush" qui se démarque beaucoup du reste de l’album. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
"Crush" s’est construit assez rapidement. Il a ce côté plus sombre, presque industriel, qui le distingue du reste de l’album. C’est précisément pour ça qu’on l’aime ! Il représente une autre facette de ce que THORNHILL peut être.
Et est-ce que "Crush" a un lien quelconque avec VICIOUS, le projet solo du chanteur Jacob Charlton ? (NDLR : projet solo de Jacob plus pop atmosphérique. Pour le moment, un seul titre est sorti).
Pas directement, mais on sent que certaines de ses intuitions créatives passent d’un projet à l’autre. Son travail en solo lui a permis d’expérimenter davantage et une partie de cette énergie a naturellement infusé dans la musique du groupe.
Vous avez récemment sorti un nouveau single intitulé "Mercia". Peux-tu nous en parler un peu ?
"Mercia" est un morceau très axé sur l’atmosphère et la narration. Il est plus introspectif et c’est un peu le pont entre ce qu’on a fait sur « BODIES » et ce vers quoi on se dirige pour la suite.

Sur les plateformes de streaming, l’artwork du single laisse penser à une édition deluxe de « Bodies ». Peux-tu nous en dire plus ?
(Rires) On ne peut pas trop en dire pour le moment, mais disons qu’on travaille sur des manières d’élargir l’univers de « Bodies ». (NDLR : THORNHILL a annoncé cette semaine « Bodies X » un album de remix des chansons de l’album).
Quel message ou quelle émotion aimerais-tu que les fans retiennent après avoir écouté « Bodies » ?
J’aimerais que les gens aient le sentiment d’avoir vécu un voyage. Pas seulement musicalement, mais aussi émotionnellement. C’est un album qui parle de suivre son instinct. Si ça pousse quelqu’un à se sentir plus connecté à lui-même, on aura accompli notre mission.
Vos clips ont une esthétique très futuriste, surtout ceux de “Silver Swarm” et “Nerv”. Quelles sont vos inspirations visuelles ?
On s’inspire d’un mélange de science-fiction, de cyberpunk et même de photographie de mode. On veut que les visuels soient aussi immersifs que la musique. La création de ces univers visuels est aussi importante pour nous que l’écriture des chansons.
Si vous pouviez composer la bande-son d’un film ou d’un jeu vidéo, lequel choisiriez-vous ?
Probablement quelque chose comme Blade Runner ou Cyberpunk 2077.
THORNHILL n’est pas connu pour faire des featurings. Du moins, pas encore. Mais j’ai vu passer un tweet parlant d’un split EP avec SILENT PLANET. C’est une idée que vous pourriez envisager ?
On est de très bons amis de SILENT PLANET et on a énormément de respect pour ce qu’ils font. Alors, qui sait ? Si le timing et le concept s’y prêtent, une collaboration pourrait être vraiment cool.
Vous êtes actuellement en tournée européenne et un concert est prévu à Paris début novembre. À quoi les fans peuvent-ils s’attendre ?
À de l’intensité. On a préparé une setlist qui montre bien nos deux facettes : la lourdeur et l’atmosphère. Et on apporte une production à la hauteur de l’énergie du nouvel album. Le concert de Paris va être spécial.
Vous avez ouvert pour SLEEP TOKEN dans de grandes salles aux États-Unis. Qu’est-ce que ça fait de jouer dans des lieux de cette ampleur ? Êtes-vous contents de la réception du public ?
Honnêtement, c’est irréel. N’importe quel groupe rêve de jouer dans des arenas et la réaction du public a été incroyable. Les fans de SLEEP TOKEN sont vraiment très ouverts d’esprit et bienveillants, donc on a vraiment pu rencontrer beaucoup de nouvelles personnes et leur faire découvrir notre musique.
