THE AGONIST

FERIUM

Arrivés sous la pluie en ce premier vendredi d’octobre, une petite foule se presse aux portes des TRINITAIRES. Il faut dire que l’affiche est alléchante, d’autant plus que THE AGONIST est assez rare en Europe. Dix neuf heures sonnent et les portes s’ouvrent : le premier rang est littéralement pris d’assaut par les fans qui ne lâcheront plus la barrière.

C’est à FERIUM d’ouvrir les hostilités. Les israéliens proposent un death métal agressif qui fait tout de suite monter la température dans l’ancienne chapelle. Le quintet est bien rodé et ne laisse que peu de temps morts au public. Tiran EZRA, au chant, pousse des hurlements belliqueux tirés du premier album du groupe Reflections. Le tout s’accorde vraiment bien avec des riffs de guitare rapides et saccadés. Je regrette qu’il n’y ait pas eu un peu plus de punch à la batterie ce qui aurait sans doute libéré les ardeurs des messins déjà très chaud pour le pogo ! Une bonne entrée en matière pour ce concert et vingt-cinq minutes d’une prestation rondement menée par FERIUM.

DAWN HEIST

Après un court changement de scène, DAWN HEIST entre en lice ! La chapelle des TRINITAIRES est déjà quasi pleine et les australiens n’ont pas beaucoup de mal à faire réagir le public. Le néo métal tiré de leur EP Time Wave Zero fait mouche auprès de la jeune population de la salle sur les premières minutes. Mais le groupe a du mal à captiver longtemps son public car coté musique c’est compliqué : le chant crié manque de puissance et de souffle, pour le chant clair c’est carrément une catastrophe… Les instru manquent de complexité et donnent un effet redondant entre les morceaux. Dommage car le public messin ne demandait qu’à s’enflammer mais DAWN HEIST ne parvient pas à souffler sur les braises du pogo et l’ambiance retombe.

MORS PRINCIPIUM EST

A lire le nom de ce groupe, je m’attendais à trouver du vieux black bien gras et bien « old school ». Il n’en est rien ! Les finlandais, qui sont un peu le joker de cette soirée où ils n’étaient initialement pas programmés, proposent un death métal technique et accrocheur ! Et ils vont faire très forte impression : aidés par des riffs saccadés, des solos guitare survoltés et un son énorme MORS PRINCIPIUM EST retourne les TRINITAIRES. Au chant, Ville Viljanen fait front et relance sans cesse le public qu’il tiendra au bout de ses cordes vocales durant quarante minutes. Armés de leur dernier opus ...and Death said live, les finlandais s’éclatent vraiment et les murs des TRINITAIRES commencent à dégouliner de la sueur des métalleux qui se serrent contre les barrières.

THREAT SIGNAL

C’est dans cette ambiance moite et surchauffée que s’élancent les canadiens de THREAT SIGNAL. Beaucoup de fans du groupe sont dans la salle et hurlent dès la venue de Jon HOWARD (chant) sur scène. Leur death/ trash mélodique est exécuté à la perfection et le rendu sonore dans l’ancienne chapelle est juste énorme. Accompagnés de riffs lourds et saccadés, les longs cris marqués donnent un max de relief aux morceaux du dernier album éponyme.

Sur les passages en chant clair, je suis moins fan mais je me dois de reconnaître que Jon HOWARD les passe à la perfection. Au bout de trois albums et dix ans d’existence, THREAT SIGNAL fait parler l’expérience et offre aux TRINITAIRES cinquante minutes de pogos et de riffs destructeurs !

THE AGONIST

Après quelques vingt trop longues minutes d’attente et une foule compressée et impatiente, enfin, l’intro de You’re coming with me résonne dans la chapelle des TRINITAIRES . Et ce titre est évocateur, car les Canadiens vont nous emmener, nous transporter, nous surprendre durant un peu plus d’une heure. Déjà que l’ambiance dans le public était au rouge vif durant THREAT SIGNAL, je vous laisse imaginer le déferlement de cris lorsque Alyssa White est entrée en scène. Après ce premier titre, ils enchainent sur Thank you pain tiré de LULLABIES FOR THE DORMANT MIND leur album phare. Ils reviendront ainsi durant tout le set, à raison d’un morceau sur deux, à leurs vieux albums mais Prisoners est vraiment mis à l’honneur ce soir. Et ce n’est pas pour me déplaire car ce dernier album est vraiment taillé pour le live. Je regrette même qu’un morceau comme Predator and prayers n’ait pas été plus mis en avant. Il est en effet noyé en milieu de setlist alors qu’il a une saveur particulière avec son jeu de samples basé sur des voix d’enfants qui tranchent avec celle d’Alyssa. Cette dernière assurera d’ailleurs une prestation impeccable au chant, soutenue il est vrai régulièrement par Chris KELLS. Le show se terminera sur The escape puis Business and combat Boots et une ovation du public messin !