Créé en 2001 par le multi-instrumentiste Morten Veland suite à son départ de TRISTANIA, on ne peut pas dire que SIRENIA ait été épargné par son lot de tempêtes et de péripéties. La ronde des chanteuses et des musiciens ayant bien heureusement cessé de tourner depuis plusieurs années maintenant, "Perils Of The Deep Blue" marque la 6ème publication du groupe norvégien, bien que seulement la 3ème avec sa chanteuse espagnole Ailyn.
"Perils Of The Deep Blue" est décrit comme un album assez singulier dans la carrière de SIRENIA, quelle en serait ta meilleure définition ?
L'objectif c'était de vraiment tout faire passer au niveau supérieur, notre son, nos concepts musicaux... Nous avons trouvé un nouvel univers par rapport à nos albums précédents, lesquels étaient vraiment du pur Metal mélodique, avec des chansons assez courtes, des arrangements assez simples, la voix féminine au centre de tout... Ce nouvel album est beaucoup plus élaboré, avec des titres plus longs par exemple, mais nous avons pris soin de faire en sorte que tous les éléments clés de SIRENIA soient toujours là. Il s'agit de loin de l'album le plus varié et travaillé de toute notre carrière.
C'était assez long, très long même, je commençais à devenir fou ! (rires) Non ça ne m'étais jamais arrivé de passer autant de temps sur un album, mais maintenant que tout ça est terminé je suis vraiment content de ce que nous avons réalisé. C'est surement le meilleur album de SIRENIA, il nous tarde vraiment de le défendre sur scène, d'autant plus que les chansons très énergiques, ce qui je pense aura un très bel effet en live.
"En tant que groupe, nous avons tous franchi un nouveau palier, nous avons tous progressé." - Morten Veland |
(rires) Vas-y, c'est pas grave !
Oh ! Parfaite prononciation norvégienne ! (rires)
Oui ! Il s'appelle Joakim Naess, c'est un chanteur norvégien. Nous avons été présentés par Kristian Gundersen, qui était en réalité un des premiers membres de SIRENIA. Alors que je lui rendais visite, Kristian m'a fait écouter quelques chansons de son nouveau projet et j'ai tout de suite flashé sur son chanteur. Il se trouve qu'à l'époque j'étais à la recherche d'un vocaliste pour chanter les titres en norvégien de l'album, Joakim était d'accord, et il a fait un boulot fantastique. C'est très différent, je le conçois, même moi aujourd'hui quand je l'écoute je me dis : "Oh merde, c'est du SIRENIA ?" (rires) Mais j'adore cette chanson, c'est très frais, et les fans ont l'air de l'apprécier !
J'aime beaucoup cette mixité dans les langues que tu utilises dans SIRENIA. Sur ce même titre par exemple Joakim chante en norvégien, mais ta chanteuse Ailyn fait quelques choeurs en espagnol... Chante en anglais sur le reste de l'album...
Oh oui... Tu sais, pour moi chaque langue peut transmettre une émotion, peindre une atmosphère différente. C'était une première pour nous en réalité, mais c'est quelque chose que j'ai beaucoup aimé faire. A la base je voulais que Ailyn chante en français, mais avec notre timing assez serré je n'ai pas eu le temps de trouver quelqu'un pour nous faire une traduction correcte. Elle l'a donc fait en espagnol, et l'effet a été tout aussi satisfaisant, la fusion des deux langues est parfaite. Cette chanson reste une de mes préférées de l'album.
(Éclat de rire) Ah mais oui ! Je vais garder ça en tête pour le prochain ! (rires)
Oh oui c'est tout à fait ça. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons autant travaillé dessus. Ailyn elle même a fait d'énormes progrès sur cet album. Sa voix est plus puissante, ne se limite pas à un seul style, transmet beaucoup d'émotions dans ses mots... En tant que groupe, nous avons tous franchi un nouveau palier, nous avons tous progressé.
Ça m'arrive, oui ! Moins maintenant, car j'ai appris à connaître les capacités d'Ailyn, mais oui il m'arrive d'avoir de superbes idées sur le papier, mais qui ne collent pas du tout avec elle. C'est pourquoi nous passons pas mal de temps en préproduction, à passer en revue tout ce que j'ai écrit, voir ce qui va, ce qui ne va pas... C'est une étape très importante quand nous faisons un album. Donc oui ça m'arrive, et ça peut même être très frustrant ! Mais bien souvent ce n'est qu'une question d'ajustements...
Pas vraiment non, mais je connais ! J'ai déjà mon projet solo MORTEMIA, et SIRENIA reste vraiment ma priorité. Donc non, en ce moment je n'ai pas vraiment d'intérêt quant à la création d'un nouveau side-projet de la sorte. Mais tu sais, je suis tout le temps en train d'écrire, et parfois même dans des styles très lointains de ce que je fais d'habitude. Juste par plaisir, sans aucun projet de commercialisation ou quoi que ce soit...
Oh eh bien ça va du vieux rock des années 80 à la pop, en passant par une large palette de genres de Metal... C'est de l'amusement, c'est tout ! Car au fond, SIRENIA reste le style et le projet le plus proche de mon coeur...
SIRENIA va bien sûr partir en tournée pour défendre "Perils Of The Deep Blue", mais toujours sans bassiste ! C'est quoi ton problème avec eux ? (rires)
(Éclat de rire) Les bassistes demandent trop d'argent, prennent trop de place sur scène, voilà ! (rires) Non je déconne. C'est vrai que nous nous sommes toujours passés d'un bassiste en live, en diffusant la piste basse de l'album sur une bande, et tu vois, nous nous y sommes tellement habitués que ça ne nous dérange pas ! On se sent à l'aise à 4, à partir de 5... Hmmm... Plus tant que ça ! (rires) C'est la configuration parfaite, on va dire ça.
J'ai des idées, oui ! Mais je ne sais pas encore quand est-ce que j'aurai assez de temps pour m'en occuper. SIRENIA reste la priorité du moment !
"Perils Of The Deep Blue" de SIRENIA est disponible depuis le 28 juin chez Nuclear Blast Records.