Bon, je dois avouer que depuis "Infest" paru en 2000, je n'avais pas posé ne serait-ce que l'ombre d'une oreille sur les albums de PAPA ROACH. A l'époque où je découvrais le groupe, avant même de l'écouter, son nom déjà ne m'attirait pas trop... Il me fallut donc avoir une curiosité débordante pour me pencher sur ce deuxième album qui, vous le savez aujourd'hui, est celui qui fera alors décoller les Californiens.
C'est grâce à la naissance du site HARD FORCE qu'aujourd'hui une multitude d'artistes et de genres me passent entre les mains et quand "The Connection" est arrivé à la rédaction, je me suis dit : pourquoi pas ?
L'opportunité d'envoyer un reporter à Berlin pour rencontrer PAPA ROACH et découvrir en avant-première son dernier album fut l'occasion de m'intéresser de plus près à celui-ci pendant que notre collaboratrice faisait le voyage...
Je n'avais jamais pris la peine d'écouter en profondeur cette nouvelle race de groupes émergents il y à plus de 15 ans et que l'on rangeait soigneusement dans la catégorie "nu-metal" ou "metal alernatif", sauf pour les plus agressifs d'entre-eux. C'était une erreur de ma part et je suis le premier à l'admettre. J'ai adoré les derniers albums de DISTURBED, STAIND et STONE SOUR, il me fallait vérifier ce qu'il s'était passé depuis ces douze dernières années (déjà), dans l'univers de PAPA ROACH...
"The Connection" est beaucoup plus profond que son prédécesseur "Metamorphosis" (qu'il m'a fallu également parcourir), et dispose d'une diversité d'instruments, sons et samples; résultat d'une période plus longue passée en studio pour offrir quelque chose qui en vaut la peine.
C'est avec James Michael que le groupe s'est enfermé depuis novembre 2011, proposant entre-temps "Even If I Could" pour la bande-son de "The Avengers"... Un bol d'air pour PAPA ROACH ? En effet, on ne retrouve pas n'importe quelle formation dans ce Soundtrack !
Alors oui on frôle parfois avec 30 SECOND TO MARS, LINKIN PARK mais il n'y a que du bon dans "The Connection", je ne pourrai jamais dire le contraire. Le mixage est parfait, les refrains très contagieux, l'écriture est balaise !
"Still Swigin'" reflète l'envie de rester continuellement en mouvement durant tout l'album, on pénètre agréablement sur le territoire de STONE SOUR avec "Where Did The Angels Go?" où se marient aisément agressivité et harmonies.
PAPA ROACH montre avec cet album qu'il sait écrire de vraies chansons, pas forcément formatées pour les radios comme certains pourront le penser, le son est typiquement du PAPA ROACH avec quelques signes de maturité.
Une chanson comme "As Far As I Remember" a un son mélodiquement précis qui contraste avec les goûts rap des débuts dans "Infest". "Silence Is The Enemy" est énorme et utilise ces nouveaux sons qui donnent de l'ampleur à un morceau, sans ça, il ne serait pas le même. Le chant sincère monte en flèche dans "Before I Die" et le côté synthétique de sa musique est juste équilibré. La voix de Jacoby, doublée dans les refrains de "Wish You Never Met Me" fait penser par moment à Steven Tyler... Ça tient la route, du tube à chaque piste !
"The Connection" sent l'état d'esprit de son front-man à une période très sombre de sa vie, il est lourd, parfois mélancolique avec tout de même des moments d'espoir sur "Still Swigin'" cité plus haut, et choisi comme premier single.
L'exemple parfait de ce que les fans, qui ont tourné le dos au dernier LINKIN PARK, peuvent attendre de ce disque... La connexion est faite, à vous de juger !