18 mai 2013, 0:00

Rob Zombie : "Venomous Rat Regeneration Vendor"

Album : Venomous Rat Regeneration Vendor


Un nouvel album de Rob Zombie, c'est un peu comme quand le cirque débarque en ville. Pas le truc miteux avec un chameau pelé, un âne anorexique et un joueur d'accordéon digne des pires lignes de métro parisiennes. Non, non, là je vous parle du Cirque, celui avec le grand chapiteau rouge, les acrobates en collant à paillettes, les fauves rugissants, et un Monsieur Loyal en queue de pie... La nuance étant que ce cirque-là pourrait figurer dans un épisodes de "Walking Dead".

Passé le choc de la pochette qui pique un peu les yeux, on se retrouve donc en terrain familier. Rob Zombie reste fidèle à son univers décadent, peuplé de créatures étranges inspirées de vieux films d'horreur, de riffs poisseux et lourds et suintant le sexe.

Dès le premier titre « Teenage Nosferatu Pussy », on est embarqué pour un délectable voyage au pays de l'étrange, entraîné sur la voie de la perdition par la guitare envoûtante de Johnny 5, la basse de Piggy D et la batterie de Ginger Fish. Les ambiances caractéristiques de l'univers « zombiesque » agrémentent des titres dont l'énergie n'a d'égal que le Rock 'n' Roll déjanté.

Malgré toute l'admiration et l'amour inconditionnel que je porte à Mister Zombie, je dois tout de même lui adresser un reproche. Certains titres, « Dead City Radio And The New Gods Of SuperTown », « Revelation Revolution », « Lucifer Rising » ou « Trade In Your Guns For A Coffin » sont taillés pour la scène... Et de ce côté là, le Zombie a été plus qu'avare pour notre pauvre petit pays... Nous aussi on veut reprendre en choeur les paroles de « Revelation Revolution » : « We are what we are, like it or not ! »

Cassant un peu le rythme (il faut bien souffler un peu!), la reprise de GRAND FUNK RAILROAD, « We're An American Band » est un peu plus classique que les autres titres, mais s'intègre parfaitement dans cette galeries de freaks.

Au milieu de tous ces samples de séries B (et en français sur « The Girl Who Loved The Monster »), de ces bidouillages électroniques qui se mêlent avec bonheur aux instruments purement Rock 'n' Roll, la voix caractéristique de Rob Zombie est toujours aussi envoûtante. A vrai dire, je ne vois pas comment écouter cet album autrement qu'à fond, et prise d'une irrésistible envie de sauter partout...

Et éventuellement de casser quelques trucs pour faire bonne mesure.

Blogger : Juliette Legouy
Au sujet de l'auteur
Juliette Legouy
Juliette Legouy, passionnée de metal sans concession, a été un pilier essentiel de la rédaction du magazine HARD FORCE de 1996 à 2000 et a réalisé de très nombreuses interviews, des reportages et des dossiers majeurs pour cette publication.
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