9 avril 2012, 00:00

WILDPATH : "Underneath"

Album : Underneath

L'espérer était acceptable, le dévorer est mieux. Troisième album du groupe français WILDPATH, cet «Underneath» s'impose ici comme la réponse fière à l'excellence du metal symphonique transalpin ou batave, et prouve qu'aujourd'hui l'hexagone possède en son sein une merveille de groupe qui sans se reposer sur ses lauriers (le précèdent "Non Omnis Moriar" esquissait le tableau à venir), sait prendre des risques (petites touches electro, bluesy, dark ou jazzy ici et là), et s'affirmer comme un indétrônable maître-étalon. Formé par Alexis Garsault (claviers) et Olivier Caron (lead guitar) en 2001, et avec comme porte-parole la sublime voix et non moins électrisante Marjolaine Bernard, déesse absolue de cette cathédrale musicale (et Dieu, comme Pierrelaye me manque tout à coup !), l'entreprise métallique touche au plus que parfait. Heavy metal symphonique où des âmes inspirées caressent chaque note chaque arpège, cette sincérité et cette passion coulent comme du miel dans la gorge, délectation auditive pour qui a un jour aimé EPICA, WITHIN TEMPTATION ou encore AMBERIAN DAWN, avec ces vocalises suaves et ces déflagrations électriques, soli "malmsteeniens", claviers que ne renierait sans doute pas un Richard Andersson, magnifiés par des orchestrations virevoltantes qui rappellent le meilleur de Hans Zimmer ou l'absolue pureté d'un Cristiano Filippini.
Dès l'intro grandiloquente et éloquente, la messe est dite. Énorme, en un mot comme en cent : jouissif ! "Unerthead" est sismique, éruption d'un talent à son apogée et l'on sait à ce moment que l'on va succomber au(x) charme(s) vénéneux de cette entité. Production ad hoc, limpide et resserrée pour le genre, permettant aux troubadours des temps modernes de s'exprimer librement sans étouffer l'autre, laissant alors toute liberté aux (je le répète) affolantes mélodies vocales d'une artiste en lévitation, maîtrisant totalement son merveilleux art. Sans doute, si les anges chantent, ils ont alors la voix de Marjolaine... Chorales testeronnées et ambiances médiévales (le sautillant "Dive"), ou screams inquiétants ("The Craft", "X" ou "Crystallized", tentatives audacieuses réussies), tout est maîtrisé avec une incroyable facilité d'un pourtant encore jeune groupe. Un manifeste absolu d'une partition musicale gravée par une plume de phoenix trempée dans l'encre coulant de choeurs nobles et purs. "Magnifique metal", devant lequel on ne peut que s'incliner, osant espérer l'adoubement salvateur. Car pour cette princesse, je ferais n'importe quoi. Plus qu'une révélation, une consécration : WILDPATH !

Blogger : Mel Delacroix
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