16 décembre 2012, 0:00

Lita Ford : "Living Like A Runaway"

Album : Living Like A Runaway


Bombe anatomique à la vie privée explosive (mais cela ne nous regarde pas...), prescriptrice de fantasmes bien avant Savannah, dommages collatéraux (Holmes & Nikki auront du mal à s'en remettre), les eighties laquées lui appartiendront, d'autres poupées moins glam mais plus acérées feront le boulot devant les gros barbus pas commodes (Lee Aaron / Doro). les coeurs d'artichauts se répandront devant ses clips torrides.
2009 était l'année d'un come-back raté (l'album myopathe "Wicked Wonderland"), une imposture en fait fabriquée par son musculeux ex, Jim Gillette et ses tentatives indus rouillées feront l'effet d'un pétard mouillé.
Lita pour sûr méritait mieux et "Living Like A Runaway", avec son clin d'oeil appuyé, fera enfin honneur au talent mélodique de la dame.

Huitième album solo conçu comme un voyage introspectif inspiré par le "Dark Side Of The Moon" des PINK FLOYD qui se déguste du début à la fin comme véritable oeuvre cohérente, franc du collier, Lita redevenue reine montre les crocs (aidé en cela par le parolier Michael Dan Ehmig). Heavy dans ses fondations et sucré au fond du palais, des morceaux tels que "Hate" ou le catchy et nostalgique"Living In The Runaway" rassurent sur la fraîcheur du propos. Muscles encore sur le "Branded" (aux éruptions électriques convaincantes) qui ouvre l'album ou le "Devil In My Head", avec son riff barbelé, mais tendresse et douleurs (une thématique à peine voilée de l'album), avec "Mother" et "Asylum", plus état des lieux que règlement de compte (notre belle vécu un divorce difficile et une garde des enfants particulièrement bataillée).

Nikki Sixx de retour dans l'environnement musical apporte le moderne morceau "A Song To Slit Your Wrist By" qui, binôme du martial "The Mask", trouvera belle place dans le répertoire live fourni de la peroxydée. On restera pour le coup plus dubitatif concernant le duo que Lita s'offre avec Gary Hoey (chargé aussi de la production du disque) sur le (quand même) dispensable "Love 2 Hate U" qui, chamallow poppy limite indigeste, dessert un peu le menu.
Lita en forme, la voix amie retrouvée, des compositions efficaces qui ne dérouteront pas l'ancien amoureux transi, qui se procurant l'édition limitée fera durer un peu plus le plaisir avec deux bonus inédits, "Bad Neighborhood" composé par le génial Doug Aldrich de chez WHITESNAKE (c'est vous dire le sérieux de l'affaire), ainsi que la reprise du smah hit d' Elton John, "The Bitch Is back" au saxophone épileptique.

Hard Rock de très bonne facture, Lita revient aux affaires. Et rien (à l'image de la couverture et artwork du CD créés par le fameux photographe rock Mark Weiss), n'a (vraiment) changé : Blonde & Sexy... Et affamée.

Blogger : Mel Delacroix
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