2 juin 2012, 0:00

MARDUK : "Serpent Sermon"

Blogger : Rejiik
par Rejiik
Album : Serpent Sermon

Quoi ? Qu'est ce que c'est que ça ? C'est MARDUK ça ? J'entends déjà les rageurs, et une partie de la base fan des Suédois gueuler de manière bien outrancière !...
Je m'explique ! Il est loin le temps où débutant dans le petit monde du black metal, MARDUK faisait office de rouleau compresseur du black. C'est un des premiers groupes que je connaisse à avoir porté l'étiquette Brutal Black Metal.
Waip BRUTAL ! La formation, feu-dirigée par Legion (aka le pigeon scénique), matraquait nos oreilles avec des titres bourrins et militaires, burnés et envoyant sévère du bois, à tel point qu'il faut bien reconnaître que certaines fois c'était de la belle bouillie sonore, gâtée par une production correcte mais pas toujours à la hauteur d&rs! quo;un tel déluge de décibels !

Et il faut reconnaître également que le groupe commençait gentiment à tourner en rond et à sortir des albums relativement identiques. Bons, mais identiques. (Immortal Anyone ???).
Puis vint Mortuus/Arioch puisque la place de crieur en chef s'était libérée par Legion parti (dégagé ?) brouter de plus verts pâturages. La fureur bestiale (et n'importe quoi), fit donc place à une brutalité que je considérais comme plus maîtrisée car matinée d'une noirceur et d'un côté malsain pas déplaisant. La mélodie a héritée d'une place beaucoup plus conséquente également.

Le nouvel album qui nous intéresse ici s'intitule « Serpent Sermon » et on attaque vigoureusement avec le titre éponyme et un riff qui donne vraiment envie de se jeter dans tous les sens tellement il est (à mon humble avis) excellent ! Mais (car il faut toujours un mais), le petit truc qui me dérange, est le fait que l'album s'ouvre de la même manière que « Wormwood », à savoir sur une intro tambour guerrier et mystérieux (ambiance de brume etc...). Pas que ça soit trop dérangeant, ça pose le décor c'est sûr, mais je trouve ça un poil facile mine de rien.
Quoiqu'il en soit le riff/refrain de « Serpent Sermon » se grave au fer rouge sur vos tympans pour ne plus jamais en sortir. De loin mon morceau préféré de l'album. Mais pas seulement.

En effet, la galette suédoise, regorge de bons titres que tous fans de MARDUK s'empresseront d'écouter encore et encore. Après le relatif calme du premier titre, nos amis chevelus envoient la purée en tirant sur tout ce qui bouge dans « Messianic Pestilence ». Les vocaux de Mortuus siéent à merveille au morceau et le groupe envoie la sauce. Pas de quartier, on est bien en présence du Panzer MARDUK !
« Souls For Belial » déboule à tout berzingue mais se montre intéressant lors de sa seconde partie beaucoup plus calme et low-tempo. Mais les choses reprennent leurs cours sur la fin de la chanson avant de s'interrompre brutalement. Le titre le plus faible du lot à mon sens.
L'album fait volontairement dans la diversité et alterne les ambiances lentes et quasi religieuses (l'excellent « Temple ! Of Decay » avec ses ch?urs et son beat bien lent enrobé d'une gratte serpenteuse à volonté), à la guerre nucléaire sonore (en l'occurrence, le très j'irai-cramer-en-enfer « Hail Mary (Piss-soaked Genuflexion) » et son tartinage de fûts, de guitares acérées et de vocaux blasphémateurs..)

L'album regorge d'autres petites perles brutales mais totalement audibles telles le bien nommé « Gospel Of Worms » qui débute de manière extrêmement rapide pour ne plus jamais lâcher la bride (ha cette ligne de basse et ce riff de gratte ! les vocaux sont un peu en retrait sur certains passages et c'est bien plaisant car Mortuus chante de manière saccadée par endroit pour donner un effet de décalage bien cool). Mais le morceau s'achève à nouveau brutalement alors que nos cervicales commençaient à demander grâce !
L'album s'achève de belle manière sur le plutôt tranquille « World Of Blades » avec sa mise une fois de plus bien placée et ses guitares toujours taillées au rasoir. Nul doute qu'il aurait une belle place en conclusion d'un live celui là ! L'architecture du morceau lui conviendrait totalement ! Son long final totalement musical sonne réellement comme le glas de quelque chose.

Bien que l'album soit d'excellente facture, je reste tout de même dubitatif quand à l'avenir de MARDUK. Le groupe semble s'assagir petit à petit et ce ne sont pas tous les morceaux en mid-tempo qui viendront me contredire. L'album est totalement en continuation de « Wormwood », et la période faste « Plague Angel » et « Rooms 5 :12 » me semble bien loin maintenant et quasiment révolue.
Un album bien donc, mais qui ne m'a pas totalement convaincu, compte tenu de l'histoire du groupe.
Je reste cependant confiant.
Wait & See comme on dit !

Blogger : Rejiik
Au sujet de l'auteur
Rejiik
1994 : Premiers émois métalliques lors de la découverte d’une scène neo à peine balbutiante. 2012 : Après 18 années à laisser traîner ses oreilles et ses guêtres dans les concerts, à grands renforts de CDs et de merchandising, Rejiik s’est bâti une culture musicale particulière, faite de riffs hargneux et de blast-beat ravageurs, le tout enrobé de vocaux enragés. Affinant ses goûts d’année en année et retrouvant ses premières amours que sont le black metal, Rejiik papillonne de fanzines en webzines jusqu’à poser ses valises dans la maison HARD FORCE en 2012.
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